Communiqué
Israël retarde l’annexion mais n’y
renonce pas :
il faudra des actes pour le faire
reculer
AFPS
Jeudi 2 juillet 2020
Ce 1er juillet était présenté par le
chef du gouvernement israélien, Benyamin
Netanyahou, comme une date clé pour
démarrer le processus d’annexion d’une
partie de la Cisjordanie, selon l’accord
de gouvernement conclu avec Benny Gantz
et dans la logique criminelle du « plan
Trump ». Il ne l’a pas fait, et ce
premier recul est à mettre au crédit de
la formidable mobilisation
internationale contre ce projet
d’annexion.
Cette mobilisation s’est exprimée
partout dans le monde malgré la
situation sanitaire, par de très
nombreux rassemblements et
manifestations partout en France et dans
le monde, par les appels de très
nombreux parlementaires en France, en
Europe et jusqu’au Congrès des
États-Unis, par les prises de positions
signées en France par les principaux
syndicats et de grandes ONG. Le
Secrétaire Général de l’ONU, le Haut
représentant européen, et plusieurs
États se sont exprimés ; malheureusement
nous n’avons pas entendu sur ce sujet de
voix forte du président de la République
française.
Les États-Unis et
Israël marquent ainsi un temps
d’hésitation, mais il en faudra beaucoup
plus pour qu’ils renoncent à leur
projet.
Ce projet est déjà
à l’œuvre sur le terrain où depuis des
mois les confiscations de terres,
destructions de cultures et
d’habitations, transferts de
populations, arrestations massives
s’accélèrent pour laisser libre cours à
Israël dans la mise en place des
infrastructures liées au plan
d’annexion.
C’est la continuité
d’un régime d’occupation militaire, de
colonisation, d’annexion et d’apartheid.
Elle ne prendra fin que si les États
prennent leurs responsabilités, mettent
fin à l’impunité d’Israël et posent des
actes.
Il y a des actes
qui n’attendent pas pour se conformer à
la charte et aux résolutions de l’ONU et
à la responsabilité de la France en tant
qu’État signataire des Conventions de
Genève : c’est notamment la
reconnaissance de l’État de Palestine et
l’arrêt de tout commerce avec les
colonies. Au-delà, tant qu’Israël n’aura
pas renoncé à son projet d’annexion,
tant que le peuple palestinien vivra
sous un régime d’oppression et
d’apartheid, la France doit aussi œuvrer
à la suspension de l’accord
d’association entre l’Union européenne
et Israël, mettre fin à toute
coopération militaire et sécuritaire,
reconsidérer l’ensemble de ses
coopérations avec Israël.
Il faut arrêter le
bras de Netanyahou, et rendre possible
la construction d’un nouvel avenir de
liberté, d’égalité, de paix et de
justice. Et pour cela il faut des actes
forts. C’est le moment, c’est la
responsabilité de nos gouvernants de les
poser maintenant.
Le Bureau
national de l’AFPS
2 juillet 2020
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