Communiqué - BDS
Halte aux procès politiques contre les défenseurs du droit !
Mercredi 18 août 2010 Farida Trichine, Henri Eichholzer, Mohamed
Akbar, Aline Parmentier et Jacques Ballouey, cinq militants de
la solidarité avec la Palestine et membres du collectif
« Boycott 68 » sont convoqués le 13 septembre prochain au
tribunal correctionnel de Mulhouse.
Il leur est reproché d'avoir appelé, à l'aide de tracts, au
boycott des produits étiquetés « Israël » dans un hypermarché
Carrefour le 29 septembre 2009.
L'action non violente et citoyenne de ces militants s'inscrit
dans le cadre de la Campagne BDS « Boycott Désinvestissement
Sanctions ». Cette campagne, lancée en 2005 et menée à l'échelle
internationale s'inspire de la lutte contre l'apartheid en
Afrique du Sud, vise à mettre fin à l'impunité d'Israël et à
faire reconnaître les droits du peuple palestinien.
Nous tenons à rappeler que la campagne BDS France a pour
fondement la lutte pour le respect du droit et contre tous les
racismes et toutes les discrimination. Sa charte stipule: « Notre
action est éthique, citoyenne et politique. Elle s’inscrit dans
notre combat permanent contre toute forme de racisme. Elle ne
vise pas des personnes ou des groupes en raison de leur origine
ou de leur religion juive, ni leurs entreprises ou leurs
produits. Nous faisons une différence évidente entre un produit
israélien que nous boycottons, et un produit casher produit par
une entreprise non israélienne que nous ne boycottons pas. Ce
boycott ne vise pas la société israélienne ni les individus qui
la composent, en tant que tels, il vise la politique coloniale
d’occupation israélienne et ses partisans. »
D'autre part il faut constater que depuis des années les
produits estampillés «made in Israël» sont pour la plupart
délivrés sous de faux certificats ; il est aujourd'hui avéré que
de très nombreux produits étiquetés sous cette provenance et
commercialisés dans différentes enseignes françaises proviennent
en réalité des Territoires Palestiniens Occupés. Toutes les
normes du droit international considèrent cette exploitation
économique illégale comme un crime de guerre.
De nombreux citoyens et militants de la Campagne BDS France
ont déjà alerté les plus hautes autorités de l'état sur cette
fraude massive menée à l'échelle nationale et bénéficiant
directement à l'État colonial d'Israël.
Or loin de se soucier de cette infraction généralisée au
droit douanier européen mais aussi international, notre
gouvernement, et son premier ministre François Fillon, préfèrent
apporter leur soutien aux partisans les plus acharnés et
inconditionnels d'Israël à l'origine de tous les procès contre
les militants soutenant la Campagne BDS.
La Campagne BDS France récuse catégoriquement les
accusations infamantes des poursuites requises contre ces cinq
militants pour « provocation à la discrimination, à la haine ou
à la violence» , et dénonce les pressions exercées au plus haut
niveau de l'État pour poursuivre et intimider les militants qui
participent à cette campagne.
La Campagne BDS France tient à assurer les cinq militants du
« Collectif Boycott 68 » de son entier soutien, et continuera à
œuvrer avec détermination pour que le droit puisse enfin être
opposable aux agissements illégaux de l'État d'Israël.
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