P.A.S.
Yémen : La coalition saoudo-sioniste
massacre
des migrants somaliens
Yahia Gouasmi
Lundi 27 mars 2017
A trop tirer sur la corde
elle finit par casser !
Le 17 mars dernier, au large des
côtes du Yémen, à Hodeïda en mer rouge,
une embarcation de migrants somaliens a
été prise pour cible, faisant plus de 40
morts, dont des femmes et des enfants.
L’origine de cette attaque n’a pas
encore été élucidée mais l’agence Saba,
contrôlée par les résistants Houthis, a
annoncé que « ces réfugiés
avaient été attaqués en mer Rouge par
l’aviation légère de la coalition arabe
menée par l’Arabie saoudite ».
Par la suite, Mohamed al-Alay,
responsable des garde-côtes, a affirmé
lors d’une interview à l’agence
allemande « Reuters » que « les
réfugiés se dirigeaient du Yémen vers le
Soudan, quand leur bateau a été attaqué
par un hélicoptère Apache ».
Dans un communiqué publié après ce
drame, le Haut-Commissaire de l’ONU pour
les réfugiés, Filippo Grandi, a déclaré
:
« Beaucoup de questions
restent sans réponse sur les
circonstances de cet horrible
incident. Nous appelons toutes les
parties du conflit à mener des
enquêtes appropriées pour établir
les responsabilités et empêcher que
cela ne se reproduise ».
Puis d’ajouter : « les
civils subissent de façon
disproportionnée le conflit et la
crise humanitaire au Yémen», et que
« seule une solution politique
[pouvait] mettre un terme aux
souffrances et à la misère actuelles
».
La coalition saoudo-sioniste a
demandé à l’ONU de superviser le port de
Hodeïda, ce que les Nations-unies ont
refusé lundi 20 mars. Il faut savoir que
ce port stratégique est actuellement
sous le contrôle de l’armée yéménite et
du mouvement de résistance Houthi,
Ansarullah.
Le porte-parole des Nations unies,
Farhan Haq, a estimé que « les deux
camps avaient la responsabilité de
protéger les civils et les
infrastructures », en ajoutant que « ces
obligations ne pouvaient pas être
passées à d’autres », faisant allusion à
l’armée yéménite renforcée par les
forces d’Ansarullah d’une part, et les
forces du président démissionnaire, Abed
Rabbo Mansour Hadi, soutenu par la
coalition américano-saoudo-sioniste.
« La communauté
humanitaire délivre l’aide au Yémen
uniquement sur la base de ses
besoins et non sur des
considérations politiques, et
continuera de faire cela »,
a ajouté Farhan Haq à l’AFP.
Cette guerre, acharnée et
injustifiable, contre le peuple du Yémen
par l’Arabie saoudite dure depuis plus
de deux ans et a déjà fait plusieurs
milliers de morts parmi les civils.
En effet, selon l’ONU, dont les
chiffres sont probablement bien
au-dessous de la réalité, le conflit a
fait près de 7 700 morts et plus de 42
500 blessés depuis mars 2015, date de
l’intervention de la coalition militaire
arabe conduite par l’Arabie saoudite et
dirigée en sous-main par Washington et
Tel Aviv.
Le pays est actuellement
confronté à la « pire crise
humanitaire au monde » et à « un
grave risque de famine », mettent en
garde les Nations-unies.
Les forces yéménites ainsi que les
forces populaires d’Ansarullah sont bien
décidées à résister et défendre leur
pays coûte que coûte contre l’agresseur
et leur détermination ne faiblit pas.
Cette résistance acharnée continue de
donner du fil à retordre aux forces
d’agression, comme en témoigne la
récente opération de l’unité balistique
de l’armée yéménite, associée à
Ansarullah, qui a permis le tir, lundi
20 mars dernier, d’un nouveau missile
balistique de moyenne portée contre la
cité militaire d’al-Fayçal à Jīzān au
sud de l’Arabie. « C’est avec
précision que le missile a atteint sa
cible », a fait savoir une
source militaire, sur la chaîne Al-Masirah.
Cette nouvelle attaque intervient moins
de 48 heures après un tir de missile
Borkane-2 contre la base aérienne du roi
Salman à Riyad.
Il est à noter que les forces
yéménites se sont emparées de la
totalité des chaines montagneuses
donnant sur le Sud de la province de
Najran, au Sud du pays. De plus, les
combattants de l’armée et d’Ansarullah
ont conquis de vastes territoires
frontaliers saoudiens, dont le mont Al-Doud
à Jīzān, et les chaines montagneuses
donnant sur les villes et les villages
de Zahran Asir. Malgré cela, aucune
balle n’a été tirée en direction des
maisons de civils saoudiens. Les forces
yéménites respectent les règles
d’engagement et l’éthique de la guerre,
la bataille étant uniquement contre les
militaires.
Le Parti Anti Sioniste
condamne ce nouveau massacre
d’innocents qui ne sont d’ailleurs
même pas concernés par cette guerre.
Il est temps que l’ONU
condamne cette coalition saoudienne
dirigée par les USA et l’entité
sioniste, qui mène une guerre contre
une population sans défense, et dont
le bilan en pertes civiles est
effrayant.
Il devient urgent de
mettre un terme à ce carnage et il
est grand temps pour l’ONU de
prendre ses responsabilités en le
faisant cesser.
Combien va-t-il encore
falloir de morts pour arrêter ce
massacre ?
Nous présentons notre
soutien et nos sincères condoléances
aux familles des victimes, en
espérant de tout cœur que cette
guerre finisse bientôt et que le
peuple du Yémen retrouve la paix à
laquelle il aspire.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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