Accueil Actualité IRIB Dossiers Auteurs Communiqués Agenda Invitation à lire Liens Ressources
Dernières mises à jour La Voix de la Russie Journaux de Cathy et Marc Les vidéos Centre d'infos francophone Ziad Medoukh Centre de la Paix Gaza Université al-Aqsa Gaza Qui? Pourquoi?

Google
sur le web sur Palestine Solidarité


 
Centre Palestinien
d'Information



 
Invitation à lire





Réseau Voltaire



BDS



Solidarité





Produits palestiniens





En direct d'Iran





Voix de la Russie



Agence syrienne



Palestine Solidarité
sur Facebook



 




Lecture

Un essai de Christophe Oberlin : « Quelle est la blancheur de vos Blancs et la noirceur de vos Noirs ? »

Silvia Cattori

Mercredi 29 octobre 2014

Dans l’ouvrage « Quelle est la Blancheur de vos Blancs et la Noirceur de vos Noirs ? » qui vient de paraître *, le Dr Christophe Oberlin (*) démontre en dix courts chapitres, dans une langue claire, alerte et ironique, que « les races humaines n’existent pas (fait scientifique)» mais que « le racisme est malheureusement bien vivant (fait socio-culturel) ».

Toutefois, il ne suffit pas qu’un spécialiste de la génétique affirme dans un exposé que les races humaines n’existent pas pour que ses auditeurs sortent convaincus de sa conférence. Oberlin ne le sait que trop bien.

Pour démonter les confusions et les fausses évidences, il s’agit donc de les analyser et de les décortiquer avec beaucoup de rigueur, sur la base de critères scientifiques définis avec précision. C’est ce à quoi s’attelle l’auteur en commençant par passer en revue un florilège d’âneries parues sous la plume d’honorables naturalistes ou anthropologues qui, jusqu’au début du 20ème siècle ont accrédité l’existence de « races humaines »  … sans jamais en donner une définition. Et qui, pratiquant la confusion entre faits scientifiques et faits socio-culturels, sont partis « de caractères morphologiques pour en déduire des facultés intellectuelles ou des caractéristiques comportementales ».

L’anthropologie, note Oberlin « est apparue en même temps que le colonialisme dont elle va constituer pour longtemps la caution scientifique ». C’est dans ce contexte que Jules Ferry, père de l’Ecole de la république française pouvait déclarer à l’Assemblée nationale en 1885 : « Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures ».

Depuis cette époque, les progrès de la biologie et de la génétique ont permis d’établir non seulement que « les éléments constitutifs des espèces vivantes sont les mêmes : quelques acides aminés qui assemblés vont constituer les gênes qui assemblés vont constituer le patrimoine génétique » mais surtout que c’est « la manière dont sont assemblées ces molécules les unes avec les autres qui fait la différence » de sorte que « le nombre de combinaisons possibles est tellement considérable qu’il n’y a pas sur terre deux individus identiques (à l’exception des vrais jumeaux) ». Et, dans cette énorme diversité, « il n’y a aucun regroupement de caractères morphologiques qui permette, chez l’homme, de définir une quelconque race ».

Christophe Oberlin étaye ces assertions en introduisant et en clarifiant – sur la base d’exemples concrets et généralement amusants – une série de notions permettant d’interpréter correctement le résultat des observations : marqueur génétique, distance génétique, pertinence des critères de classification, corrélation statistique, lien de causalité, etc…

Hélas, l’idée reçue de « race » a la vie dure. L’auteur le démontre par un florilège d’études et de publications médicales qui ressassent les mêmes erreurs : « Vous n’imaginez pas à quel point les congrès et journaux médicaux, même aujourd’hui, restent constellés d’élucubrations en tous genres qui réussissent à passer le filtre des comités de sélection ».

Même les textes juridiques sont à mettre en cause : « La loi, ou plutôt les lois dont l’objectif est de s’attaquer au racisme, et de donner à ceux qui en sont victimes un support juridique leur permettant de se défendre, pêchent malheureusement dramatiquement par le langage utilisé. Cette formule mainte fois reprise, de bonne foi, « Sans distinction de race, de couleur et de religion », est en fait catastrophique sur le plan pédagogique : elle accrédite complètement l’existence de races humaines. »

Une fois le livre refermé j’ai posé la question suivante au Dr. Oberlin :

Vous affirmez que les races n’existent pas mais que le racisme existe et doit être combattu. Que pensez-vous de l’utilité des ONG dites antiracistes, comme SOS Racisme ou la LICRA ? Luttent-elles véritablement contre le racisme ? L’ « antiracisme » ne sert-il pas souvent de paravent à d’autres objectifs ?

Voici sa réponse :

Dans mon petit livre, l’objectif a été de donner des bases  scientifiques prouvant que les races humaines n’existent pas scientifiquement. C’est un travail antiraciste qu’on pourrait qualifier « d’amont », où chacun peut trouver des informations objectives, quel que soit son propre comportement social, raciste ou antiraciste.

La question des associations dites « antiracistes » est beaucoup plus polémique. En particulier la « spécialisation » de certaines associations qui luttent préférentiellement contre une forme de racisme plutôt qu’une autre, qui établissent une sorte d’échelle de gravité entre les différentes formes de racisme, est évidemment condamnable. Le travail de certaines associations n’est pas seulement, comme on le  dit souvent, « contre-productif ». On peut se demander si l’objectif réel n’est pas au contraire de diviser la société. De la même manière qu’on théorise aujourd’hui sur le « lawfare », terme anglo-saxon qui n’a pas d’équivalent en français, et qui consiste à utiliser la loi (ou plutôt à l’exploiter, à la distordre) pour pouvoir faire la guerre (des guerres « légales » en quelque sorte).

De plus il s’agit ici d’associations qui parfois ne méritent pas l’appellation d’ONG (non gouvernementales)  étant donné l’importance de leur financement public.

Silvia Cattori | 29 octobre 2014

(*) « Quelle est la Blancheur de vos Blancs et la Noirceur de vos Noirs ? » est disponible  en version papier sur le site « Edilivre », et en version électronique téléchargeable sur tous les sites ebook; 11.50 Euros.

Titulaire d’un DEA d’anthropologie, chirurgien des hôpitaux et professeur de médecine à la faculté Denis Diderot à Paris, le Dr Christophe Oberlin est responsable de deux diplômes d’université, enseigne l’anatomie ainsi que la chirurgie de la main et la microchirurgie en France et à l’étranger. Il participe depuis trente ans à des activités de chirurgie humanitaire et d’enseignement au Maghreb, en Afrique subsaharienne et au Moyen-Orient.



Source : Arrêt sur Info
http://arretsurinfo.ch/...

Abonnement newsletter: Quotidienne - Hebdomadaire
Les avis reproduits dans les textes contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs. 
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org

Parrainage :

Rentabilisez efficacement votre site

 


Ziad Medoukh

Analyses et poèmes
 
Silvia Cattori

Analyses

René Naba

Analyses

Manuel de Diéguez

Analyses

Fadwa Nassar

Analyses et traductions

Alexandre Latsa

Un autre regard sur la Russie

Chems Eddine Chitour

Analyses

Mikhaïl
Gamandiy-Egorov

Afrique-Russie
 
Luc Michel

Analyses

Robert Bibeau

Analyses
 
Salim Lamrani

Analyses
 
Allain Jules

Infos au Kärcher
 
Mohsen Abdelmoumen

Analyses