Arrêt sur Info
Roger Auque, faux journaliste, vrai
espion
Silvia Cattori
Photo:
D.R.
Mardi 10 février 2015
Toute la presse en parle maintenant.
Roger Auque, le « grand reporter »,
que s’arrachaient jadis les « grands
médias », était, dès les années 80, un
agent double travaillant pour le compte
de la CIA et des services secrets
israéliens et français.
Il n’y a plus de doute à ce sujet
depuis qu’il l’a lui-même révélé dans
ses mémoires rédigées en 2014, au cours
des dernières semaines de sa vie,
intitulées « Au service secret de la
République ».
Les journaux et chaînes télévisées
qui, pendant des années, ont déroulé le
tapis à cet imposteur, prétendront bien
sûr qu’ils l’ignoraient.
Pourtant, toute personne avertie
pouvait comprendre que Roger Auque, du
Liban, à l’Irak et à la Syrie, était
payé pour mentir ; que ses reportages
étaient « bidon ». Sa couverture de la
guerre de G.W Bush en Irak, respirait le
mensonge. Il sautait aux yeux que ce
prétendu journaliste ne faisait que
distiller de la propagande au service
d’Etats engagés dans la déstabilisation
du Moyen-Orient et, avant tout, au
service des intérêts d’Israël (il a
avoué avoir été recruté dès 1989 par le
Mossad).
Chaque passage de Roger Auque au
téléjournal de la Télévision suisse
romande (TSR) nous laissait dans un état
de révolte. Ses commentaires faisaient
systématiquement apparaître la victime
comme le criminel.
Tout le monde sait aujourd’hui que
Roger Auque n’était qu’un menteur. Mais
le mal est fait. Tout le Moyen-Orient
est à feu et à sang.
Et la vraie question reste posée :
quand les rédactions des médias
traditionnels cesseront-elles de
s’appuyer sur des faux reporters, vrais
propagandistes, payés pour abreuver le
public de fausses nouvelles sur les
conflits et les guerres en cours ?
Silvia Cattori | 10
février 2015
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