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Accord nucléaire: l’Iran consacré
puissance régionale et pôle international

Samer R. Zoughaib


Photo: D.R.

Mardi 14 juillet 2015

L’accord sur le nucléaire signé à Vienne, entre la République islamique d’Iran et les grandes puissances, a une portée stratégique. Il marque le début d’une ère nouvelle, caractérisée par la consécration de l’Iran en tant que puissance régionale incontournable. Cela aura d’importantes répercussions sur les rapports de force.

Avant même de lire le texte de l’accord sur le dossier nucléaire et ses annexes, les ennemis de l’Iran vont tenter de le présenter comme une défaite de la République islamique devant l’Occident, comme une reddition totale, ou une série de concessions faite aux Américains sans contrepartie aucune. Si tel était réellement le cas, «Israël» devrait être le premier à applaudir à cet accord et à le considérer comme une victoire. Or c’est tout le contraire qui s’est produit. Le chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu, qui a été le premier à réagir, a qualifié l'accord nucléaire d'«erreur historique». «D'après les premiers éléments qui nous parviennent, il est déjà possible de dire que cet accord est une erreur historique pour le monde», a déclaré Netanyahu.
Il est clair que Netanyahu envisage cet accord comme une menace pour la suprématie sans partage exercée par son pays dans cette région du monde depuis des décennies. Et il a tout a fait raison de s’inquiéter, car l’accord de Vienne consacre l’Iran en tant que puissance régionale et pôle international incontournable.
Si l’accord est une capitulation de l’Iran devant l’Occident, pourquoi 21 mois de négociations ont-ils été nécessaires? Pourquoi le dernier round a-t-il nécessité 17 jours de pourparlers ininterrompus, en présence des ministres des Affaires étrangères des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, de l’Allemagne et de la chef de la diplomatie de l’Union européenne?

Le fruit de 36 ans de résistance

L’accord sur le nucléaire est le fruit de la résistance de l’Iran à 36 ans d’embargo, ponctués d’une guerre de huit ans avec l’Irak de Saddam Hussein, et à dix ans de sanctions économiques, financières et militaires internationales  et unilatérales (de la part des Américains et des Européens). Si l’Iran avait cédé à tous ces comportements belliqueux et hostiles ainsi qu’aux menaces et intimidations, l’Occident n’aurait pas eu besoin de négocier. C’est justement parce que Téhéran n’a pas cédé que les Etats-Unis ont accepté le principe de la négociation, qu’ils refusaient pendant des années, en pensant que la République islamique finira par plier. Mais c’est exactement le contraire qui s’est produit. L’Iran a su comment transformer les sanctions en opportunités, en comptant sur lui-même et en développant la recherche, l’industrie civile et militaire, l’agriculture, et, surtout, en poursuivant, imperturbable, son programme nucléaire pacifique.
L’accord de Vienne est le résultat de l’échec des Etats-Unis à briser la résistance de l’Iran. Washington a fini par accepter ce qu’il refusait depuis des années: la poursuite du programme nucléaire civil iranien. Au lieu du démantèlement de ce programme, comme ils l’exigeaient, les Etats-Unis ont accepté que l’enrichissement de l’uranium se fasse en Iran, grâce à la technologie développée par les chercheurs iraniens. Certes, Téhéran a accepté un mécanisme de surveillance –sous l’égide de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et non pas d’inspecteurs onusiens, faut-il préciser-, cependant, cela n’a jamais été une véritable ligne rouge iranienne. Car les Iraniens le disent depuis le départ, leur but n’est pas d’accéder à la bombe atomique, une armeAccord nucléaire: l’Iran consacré puissance régionale et pôle international. prohibée par une fatwa du leader de la révolution, l’ayatollah Ali Khaménei, mais de maitriser la technologie nucléaire à des fins pacifiques.
L’accord de Vienne consacre l’entrée de l’Iran au club des puissances nucléaires et en contrepartie de cela, la République islamique a présenté certaines concessions, susceptibles de rassurer les Occidentaux sur la nature civile de son programme. Parmi ces concessions, la réduction des deux tiers du nombre de ses centrifugeuses et le gel, pendant dix ans, du niveau d’enrichissement de l’uranium. Elle a aussi accepté de transformer le réacteur à eau lourde d’Arak. Mais que sont ces concessions comparées à celles que réclamaient les Etats-Unis: le démantèlement des usines nucléaires, la destruction des réacteurs, l’arrêt total de l’enrichissement…  aucune installation nucléaire iranienne ne sera détruite, stoppée ou démantelée.

Une puissance économique

Non seulement l’Iran a obtenu un ticket au club très fermé des puissances nucléaires, mais il a aussi obtenu la levée des sanctions injustes qui frappaient presque tous les secteurs de son économie. Avec la disparition de ces sanctions, la République islamique marque son entrée sur la scène internationale en tant qu’acteur de première importance. Avec ses immenses ressources naturelles (gaz, pétrole, minéraux), le pays dispose de nombreux atouts pour occuper une place importante, et conquérir de nouveaux marchés. De nouveaux partenariats viendront s’ajouter à ceux qui ont été tissés ces 15 dernières années avec la Russie, la Chine, les pays des Brics et ceux d’Amérique latine et d’Afrique. Cela ouvrira de grandes perspectives de développement, qui, s’ajoutant, aux dizaines de milliards de dollars gelés dans les banques étrangères et qui seront restitués, augmenteront le pouvoir d’achat des Iraniens et amélioreront considérablement leur niveau de vie.
La restitution des avoirs iraniens à l’étranger effraie beaucoup Netanyahu. «L'Iran va recevoir des centaines de milliards de dollars qui vont lui permettre de faire fonctionner sa machine de terreur, son agression et son expansion au Moyen-Orient et dans le monde entier», a accusé le Premier ministre israélien.
Les ennemis de l’Iran vont tenter de mettre en avant le maintien de l’embargo sur les armes pendant 5 ans et celui sur les missiles balistiques pendant huit, pour prétendre que Téhéran a cédé à l’Occident. Mais ils oublient que la République islamique a développé, ces dernières années, une industrie militaire fonctionnant sur les technologies de pointe et a fabriqué des missiles balistiques précis, ayant une portée de 2500 kilomètres, et capables de transporter des charges utiles de 750 kg. De plus, l’Iran pourra acheter au vendre des armes au cas par cas à qui il le souhaite.
A tous les égards, l’accord sur le nucléaire est positif. C’est une victoire non seulement pour l’Iran mais pour l’ensemble de l’axe de la Résistance.

Source: french.alahednews

 

 

   

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Source : Al-Ahed
http://french.alahednews.com.lb/...

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