MADANIYA
Les guerres de Syrie, un ouvrage de
Michel Raimbaud
René Naba
Vendredi 18 octobre 2019 Tout être
civilisé à deux patries, la sienne et la
Syrie», André Parrot, ancien
directeur des antiquités du Louvre.
«Il n’est pas
sûr qu’il y ait eu dans le passé des
erreurs d’appréciation aussi grossières,
aussi patentes que celle qui a amené la
France à s’engager en Syrie, à partir de
2011, dans une guerre dont les
conséquences ont été catastrophiques et
pour nos intérêts et pour l’équilibre du
monde. – Roland Hureaux «La France
et l’OTAN dans la guerre de Syrie…le
Grand fourvoiement»-Bernard
Giovanangeli- Orbis Editions-2019
Les guerres de
Syrie, un ouvrage de Michel Raimbaud
Singularité
française, les deux naufrageurs de la
France en Syrie, les deux plus capés de
la méritocratie française, ayant eu
néanmoins maille à partir avec la
justice de leur pays, -le post gaulliste
Alain Juppé pour son rôle dans les
marchés d’Ile de France, le
néo-socialiste Laurent Fabius, dans
l’affaire du sang contaminé-, trônent
désormais au Conseil Constitutionnel, le
temple de la vertu républicaine,
vraisemblablement sans doute en signe de
reconnaissance pour leur éminente
contribution au désastre français en
Syrie. -RN
La Syrie, une
guerre internationale, sans déclaration
de guerre.
Michel Raimbaud est
un diplomate au sens classique du terme,
qui tire sa signification du sens latin
du mot (diploma), dont le travail
consiste donc à analyser les traités, à
observer les faits, dont la maxime
s’inspire de celle de Michel de
Montaigne qui soutient qu’ «en
diplomatie, il faut toujours dire la
vérité. D’abord, on ne se trompe jamais.
Ensuite, comme on ne vous croit pas –
puisque vous êtes diplomate – vous avez
d’emblée une supériorité sur votre
interlocuteur».
Sur le parcours de Michel Raimbaud,
ce lien : https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Raimbaud
Ancien directeur de
l’OFPRA (Office Français de Protection
des Réfugiés et Apatrides ), de 2000 à
2003, l’homme connait le prix de la
souffrance humaine. Un homme méticuleux,
économe de ses gestes et de ses propos,
fiable. Aux antipodes de la génération
spontanée des transfuges et des mutants
désignés sous le vocable de Néo-Cons, un
terme amphibologique qui signifie à la
fois NEO CONS, «nouveaux conservateurs»
et NEO CONS, nouveaux idiots utiles de
la stratégie conservatrice américaine,
dont le gourou absolu n’est autre que
Léo Strauss dont l’axiome se réduit à
cette obsession: «C’est par la
destruction de toute résistance plutôt
qu’en construisant que le pouvoir
s’exerce», ou «c’est en plongeant les
masses (les pays vulnérables) dans le
chaos que les élites (les pays
dominants) peuvent aspirer à la
stabilité de leur position».(…) : «C’est
dans cette violence que les intérêts
impériaux des États-Unis se confondent
avec ceux de l’État juif.»– Léo
Strauss, philosophe juif allemand
(1899-1973), contemporain de Hannah
Arendt et de Raymond Aron.
Partant de ces
premisses, Michel Raimbaud se livre à
une analyse méticuleuse du processus
ayant débouché sur la guerre de Syrie,
pour aboutir à ce constat d’une banalité
navrante:
La Guerre de Syrie
est une guerre internationale,
déclenchée sans la moindre déclaration
formelle de guerre. Une vérité largement
partagée sur l’ensemble de la plantre,
sauf chez les irréductibles digitalistes
français, les détenteurs de la vérité
universelle infuse, agisant en bande de
LOL de la voyouterie, soutenant mordicus
que la guerre de Syrie est une guerre
pour la restauration de la démocratie et
l’élimination d’un dictateur.
Un mensonge martelé et amplifié,
maintenu contre toute évidence pour
préserver leur rente de situation au
prix de la destruction d’un pays, du
déracinement de plusieurs millions de
réfugiés, d’un sinistre écologique et
humanitaire incommensurable.
Pourtant deux
études concordantes, -l’une américaine,
l’autre arabe-, convergent pour mettre
en relief le déferlement anormalement
élevé de terroristes islamiques en
Syrie, sous couvert de la séquence du
«printemps arabe», suggérant que la
guerre de Syrie est une guerre de
substitution à une confrontation plus
aléatoire avec l’Iran.
Le déferlement
terroriste
La Syrie a été
confrontée à une guerre mondiale à
laquelle 80 pays ont participé avec
l’envoi de près de 200.000 terroristes
et un financement estimé à 400 milliards
de dollars, dont 135 milliards de
dollars dépensés par le seul Qatar.
«171.400
terroristes ont déferlé en Syrie depuis
2011; 51.910 ont été tués par l’armée
syrienne, 33.000 ont disparu et ou en
état d’arrestation enfin 33.487 en
fuite, selon les estimations fournies
par Rifaat Sayed Ahmed, politologue
égyptien, contributeur de la chaîne «Al
Mayadeen, dont Noureddine Abou Lahia en
reprend les indications dans son livre
«La Syrie face à la guerre
internationale» – Editeur Mouassassat Al
Maaref Lil Thakafat Al Islamiya
(Etablissement pour le diffusion de la
culture musulmane) – 1ère édition 1439
de l’Hégire 345 pages.
Pour le lectorat
arabophone sur ce lien,
http://www.aboulahia.com/c86.htm
Le décompte par
nationalité, par ordre d’importance,
s’établit comme suit:
- Turquie:
25.800 terroristes, dont 5.760 tués
et 380 disparus
- Arabie
saoudite: 24.500 terroristes, dont
5.990 tués parmi lesquels 19 femmes
et 2.700 disparus.
- Tchétchénie:
21.000 terroristes, 5.230 tués, dont
16 femmes et 1.925 disparus. L’un
des plus illustres chef de guerre en
Syrie n’est autre que le tchétchène,
Abou Omar Al Sishani, Tarkhan
Batirashvili, Chef de Daech pour le
nord de la Syrie, ancien sergent de
l’armée géorgienne, tué le 10
Juillet 2016, à Shirqat, en Irak, où
il s’était replié après la déroute
de ses troupes en Syrie.
- Palestine:
14.000 terroristes, majoritairement
du Hamas, la branche palestinienne
de la confrérie des Frères
Musulmans, dont 4.920 tués et 6.700
disparus.
- Irak: 13.000
terroristes, dont 3.780 tués et
1.200 disparus.
- Liban: 11.000
terroristes, dont 3.110 tués, dont 7
femmes et 1080 disparus.
- Tunisie:
10.500 terroristes, 5.420 tués, dont
47 femmes et 1260 disparus;
- Libye: 9.500
terroristes, 3.940 tués et 1650
disparus.
- Turkménistan :
8.600 terroristes, 3.50 tués, dont
11 femmes et 900 disparus;
- Egypte: 5.500
terroristes, 2.000 tués, et 870
disparus.
- Pakistan:
4.600 terroristes, 1.4380 tués et
590 disparus.
- Jordanie:
3.800 terroristes, 1990 tués, 380
disparus.
- Afghanistan:
3.600 terroristes, dont 1380 tués et
630 disparus.
- Yémen 2.800
terroristes, 1.440 tués et 700
disparus.
- Ouzbékistan
2.700 terroristes, 780 tués dont 4
femmes et 390 disparus.
- Kazakhstan:
2.550 terroristes, dont 1.139 tués.
- Maroc: 2.100
terroristes, 610 tués dont 7 femmes,
et 630 disparus.
- Algérie: 1.950
terroristes, 620 tués, 44 disparus.
- Koweït: 1.900
terroristes, 640 tués, 8 disparus.
Trente mille
terroristes ont accouru des Etats Unis,
d’Europe occidentale (France, Belgique,
Royaume Uni, Allemagne, Finlande,
Norvège et Danemark notamment) ainsi que
de Nouvelle Zelande.
Ce qu’il en
ressort de ce décompte
Primo: Le nombre
considérable des Palestiniens, 4me par
ordre d’importance des contributeurs
(14.000), majoritairement du Hamas, la
branche palestinienne de la confrérie
des Frères Musulmans, dont le leadership
avait été auparavant hébérgé pendant 14
ans par Damas et encadré militairement
par le Hezbollah Libanais. Khaled
Mecha’l, le chef de la branche politique
et artisan de l’alignement sectaire du
Hamas sur les pétromonrarchies du Golfe
en paiera le prix de sa félonie par un
exil prolongé au Qatar. Si pour les
nécessités du combat anti-israélien,
l’Iran et le Hezbollah ont passé
l’éponge sur cette défection, la Syrie
n’a toujours pas pardonné ce manquement,
malgré les demandes répétées du Hamas.
Deuxio: le nombre
élevé de Tchétchènes. 21.000
terroristes, 3eme par ordre d’importance
des contributeurs, de même que les
Ouïghours, engagés, les uns et les
autres, dans des combats qui leur sont
totalement étrangers, au détriment du
combat central du Monde musulman: La
Palestine.
Tertio: La
contribution importante de la Tunisie:
11.000 terroristes dont des femmes pour
11 millions d’habitants, alors que le
Maroc et l’Algérie ont fourni environ
2000 chacun pour près de 40 millions
d’habitants chacun. L’Alliance de
l’islamiste Rached Ghannouchi et de
l’ancien démocrate Mouncef Marzouki a
fait perdre à la Tunisie quatre ans de
transition, l’envoi de 11.000
terroristes en Syrie et l’importation du
salafisme le plus crade du style du
prédictaur Wajdi Ghoneim.
Le chiffre du
politologue égyptien Rifa’t Sayyed Ahmad
rejoint sensiblement celui avancé par
une institution américaine Brookings
Doha Center Report, qui a estimé que de
100.000 à 120.000 djihadistes
combattaient en Syrie.
«La Syrie compte de
100.000 à 120.000 djihadistes, repartis
en un millier de formations
combattantes, selon une déclinaison
religieuse-ethnico tribale, reflet des
clivages politico sociales du pays et de
leurs parrains respectifs, opérant au
sein de PC conjoint, sur fond de
violentes rivalités et d‘une opposition
instable. Autant dire que la Syrie n’est
pas un long fleuve tranquille et la
guerre qui s’y déroule ne reflète pas
l’image d’Epinal que les médias
occidentaux, particulièrement français,
se sont evertués à véhiculer d’un combat
de démocrates contre un odieux tyran.
Le verdict est sans
nuance. Il porte la signature, non d’un
complotiste, ni d’un révisionniste, mais
d’une prestigieuse institution «The
Brookings Institution», dont le centre
régional à Doha (Qatar), «Brookings Doha
Center Report» a publié en Mai 2014 son
rapport périodique consacré à la Syrie:
«Syria Military Landscape Mai 2014»,
sous la plume de Charles Lester. «De
100.000 à 120.00 djihadistes dont 7.000
à 10.000 étrangers, repartis en un
millier de formations combattantes,
selon une déclinaison reflétant les
segments de la société (Politique,
religieux, confessionnel, ethnique et
tribal) opèrent au sein de PC commun,
indique ce document de 50 pages.
Enfin pour finir
avec cette fable tendant à assimiler la
Guerre de Syrie à la version moderne de
la Guerre d’Espagne, théorisée par
l’apparatchik du Parti Socialiste,
ancien résident français à Damas, Jean
Pierre Filiu, ci joint une étude d’un
unversitaire de Stanford (Etats-Unis),
selon lequel «Le printemps arabe n’a été
ni un printemps, ni exclusivement arabe»
:
«Morceaux
choisis» de l’ouvrage de Michel
Raimbaud:
A – Russie
Selon Catherine II de Russie: «C’est
Damas qui détient la clé de maison
Russie…. La grande Syrie est partie
intégrante du grand ensemble orthodoxe
allant de l’Orient aux Balkans et aux
Russies. .. C’est cette perception
historique qui a amené la Russie
actuelle à reprendre au pays du Cham
(Bilad As Sham) le flambeau -que les
Français lui ont longttemps disputé- de
la «protection des chrétiens»
Conclusion logique:
C’est depuis Damas que Vladimir Poutine
a entamé sa reconquête du statut de
superpuissance et d’interlocuteur
incontournable».
Patent est le
décalage de la perception de la Russie
par la caste politico médiatique
française et la prégnance du Kremlin
dans les relations internationales,
comme en témoignent ces tribunes.
B- Morale
occidentale:
«Les exactions commises par la «Grande
coalition» proclamée par George Bush jr
tant en Irak (Abou Ghraib) qu’à
Guantanamo n’autorisent guère de donner
des leçons de morale humanitaire».
C- Israël
«Le sionisme, produit du colonialisme
européen et pilier du néo-conservatisme
(p. 192) donnera naissance à «Israël,
véritable cœur battant de l’Amérique:
«Un groupe de personnes unies par une
erreur commune sur leurs ancêtres et une
aversion commune envers leurs voisins»,
assure l’auteur reprenant une citaiton
de Karl Deutsch, écrivain politologue,
germanophone, d’origine juive
(1912-1992).
D- Les «Casques
Blancs»
«Recyclés sous l’appellation usurpée de
«The last men», ils débarquent à Paris
en Février 2018. …«Le pseudo-maire
d’Alep, rasé de frais, sera des nôtres:
On ignorera sa liaison incestueuse avec
«les gars d’An Nosra», on ne lui tiendra
pas rigueur de sa caquette d’agents des
Turcs, nos alliés».
Pour aller plus loin sur cette
supercherie, cf ce lien:
https://www.madaniya.info/2016/10/20/casques-blancs-a-lelysee-tapage-mediatique-compensatoire-a-relegation-diplomatique/
Autre citation parmi tant d’autres tant
l’ouvrage recèle de pépites:
«Comment s’étonner alors que la bataille
sans merci prenne les apparences d’un
jeu de cache-cache entre la diplomatie,
transformée en exercice d’une
«insupportable patience», et
l’interventionnisme militaire, déguisée
en «responsabilité de protéger» ou en
croisade de «démocratisation» (p. 205).
E- Diplomatie
française: Laurent Fabius, le pire
titulaire du Quai d’Orsay.
Si Alain Juppé a été l’homme de la
décision aberrante de la fermeture de
l’ambassade de France à Damas, Laurent
Fabius aura commandité, lui Le Conseil
National Syrien, de sinistre mémoire, la
coalition des mercenaires de
l’opposition off shore syriennne en
tandem avec deux parrains du terrorisme
islamique, la Turquie et le Qatar.
Ci joint le
portrait d’Alain Juppé : https://www.renenaba.com/alain-juppe-le-meilleur-d-entre-nous-vraiment/
«Fabius déguerpi,
beaucoup diront qu’il a été le pire
ministre des Affaires étrangères jamais
offert à la France, pourtant gâtée en la
matière. Il a laissé derrière lui une
diplomatie ruinée, décrédibilisée:
seraient-ce les meilleurs de la planète,
nos diplomates ne peuvent faire des
miracles lorsqu’ils sont amenés à ne
défendre que des dossiers indéfendables,
qui les placent systématiquement du
mauvais côté de l’Histoire.
«C’est là que le
bât blesse. Le départ d’un ministre qui
ne se réveillait qu’au nom de Bachar al
Assad n’aura guère fait pleurer que
lui-même et ses complices. Le partant
était un pilier du «groupe des amis de
la Syrie». Reprenant le flambeau brandi
par la France lors du rezzou de l’OTAN
sur la Libye, Fabius aura tout fait pour
propulser notre pays à l’avant-garde des
va-t-en guerre de la «communauté
internationale». C’est lui qui
commanditera le Conseil National Syrien,
en compagnie de la Turquie, puis la
Coalition de l’opposition et de la
rébellion, dans un attelage agrémenté
par l’apport qatari» (pp. 188-189).
Ci joint le
portrait de Laurent Fabius : https://www.madaniya.info/2016/02/10/5762/
A propos
d’Emmanuel Macron:
«Sur la Syrie, la position de M. Macron
est difficilement soutenable, ses
déclarations interdisant par avance
toute «feuille de route» (?). Comment la
France pourrait-elle se réintroduire
dans le dossier? Pourquoi serait-elle
appelée au secours pour ‘reconstruire’
ce qu’elle a contribué à détruire?
Contrairement aux assertions du
président, la France n’est pas le grand
vainqueur de la guerre de Syrie, mais
l’un des grands perdants» (pp. 190-191).
Ci joint le
portrait d’Emmanuel Macron :
https://www.madaniya.info/2019/06/12/france-macron-an-3/
Conclusion
Singularité
française, les deux naufrageurs de la
France en Syrie, les deux plus capés de
la méritocratie française, mais ayant eu
néanmoins maille à partir avec la
justice de leur pays,-le post gaulliste
Alain Juppé pour son rôle dans les
marchés d’Ile de France, le néo-
socialiste Laurent Fabius, dans
l’affaire du sang contaminé-, trônent
désormais au Conseil constitutionnel, le
temple de la vertu républicaine,
vraisemblablement sans doute en signe de
reconnaissance pour leur éminente
contribution au désastre français en
Syrie.
La faute sans doute
au «grand remplacement et aux
territoires perdus de la République» les
bobards habituels des nostalgiques
revanchards de la grandeur française en
berne.
Michel Raimbaud:
Les guerres de Syrie
Préface de Philippe de Saint Robert
Editions Glyphe ISBN 978 2 35285-112-7 (
Prix 20,00 euros TTC)
Sur le même thème,
le remarquable ouvrage de Roland Hureaux
«La France et l’OTAN dans la guerre de
Syrie…le Grand fourvoiement»-Bernard
Giovanangeli- Orbis Editions-2019 et sa
magistrale introduction:
L’histoire de
France offre beaucoup d’exemples
d’erreurs d’appréciation qui ont eu de
conséquences désastreuses. Par exemple,
celles de NapoléonIII se lançant à la
conquête du Mexique au moment où le
danger majeur se trouvait du côté de la
Prusse. Ou encore les reculades, si
regrettées aujourd’hui, qui empêchèrent,
entre 1936 et 1939, de faire obstacle à
la montée d’Hitler, cette dernière
erreur n’étant pas propre à la France
mais partagée par le Royaume-Uni et les
États-Unis.
Il n’est pas sûr
pourtant qu’il y ait eu dans le passé
des erreurs d’appréciation aussi
grossières, aussi patentes que celle qui
a amené notre pays à s’engager en Syrie,
à partir de 2011, dans une guerre dont
les conséquences ont été catastrophiques
et pour nos intérêts et pour l’équilibre
du monde.
Il faut pointer
plus largement l’erreur de l’Occident,
États-Unis en tête, qui se sont lancés à
partir de 2001 dans un projet sans
précédent de destruction des structures
étatiques du monde musulman, Irak,
Afghanistan, Libye, Syrie, Yémen, ou a
appuyé des actions de déstabilisation
dont les États en cause, Égypte,
Tunisie, ne se sont pas encore remis,
l’Algérie elle-même ayant échappé de peu
au désastre.
Parmi les
conséquences de ces engagements, ….il
faut considérer aussi tous les effets
collatéraux qui touchent de plein fouet
l’Europe et de manière plus atténuée
l’Amérique du Nord: des vagues
migratoires sans précédent, une montée
du terrorisme, d’où résulte une profonde
déstabilisation des pays concernés.
Ajoutons que, au moins en Syrie,
l’entreprise a abouti à une défaite,
puisque le gouvernement que les
Occidentaux voulaient y renverser est
toujours en place, et à l’émergence de
la Russie comme acteur majeur au Proche
et MoyenOrient, une région dont elle
avait été écartée depuis la chute du
communisme, émergence que les acteurs
occidentaux voulaient précisément
éviter». Sans comentaires
Références
Les prédictions sur
la chute du président Bachar Al Assad à
l’épreuve de la guerre.
1-
https://www.madaniya.info/2017/12/29/syrie-la-prophetie-sur-la-chute-du-president-syrien-bachar-al-assad-a-lepreuve-de-la-guerre-de-syrie/
2 – Sur les
variations autour du boucher de Damas
https://www.dedefensa.org/article/variations-autour-du-boucher-de-damas
3- Sur le rôle de
la Turquie, deux liens
4- Sur l’Arabie
Saoudite
5- A lire
Chronique René Naba
«Revue de presse Halal sur des sujets
Haram», Emission Harragas Radio Galère
Marseille jeudi 10 octobre 2019
16H00-16H30 :
https://radiogalere.org/?show=harragas
Le sommaire de René Naba
Le
dossier invitation lecture
Les dernières mises à jour
|