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Echec des négociations avec l’Iran:
le rôle de la diplomatie française dans la stratégie sioniste

Mounadil al Djazaïri


A gauche: Laurent Fabius est le seul à sourire.
A droite: ambiance détendue avec Catherine Ashton, John Kerry et Mohammad Javad Zarif,

Dimanche 10 novembre 2013

La position intransigeante de la France dans les toutes récentes négociations avec l’Iran n’a échappé à personne. Elle en a désarçonné plus d’un et a eu pour résultat l’échec au moins momentané des discussions alors qu’un compromis semblait à portée de main.

On peut se demander ce qui a motivé cette position dure de la France.

On peut d’emblée écarter un motif lié à l’orgueil national blessé par la reculade de Barack Obama sur le dossier syrien alors que François Hollande était fin prêt à envoyer l’aviation française bombarder la Syrie.

Il n’est effectivement nullement question d’orgueil national et cocardier dans la démarche française mais plutôt d’un alignement et d’une obéissance complète à l’Etat (prétendu) juif dont les intérêts se confondent plus que jamais avec ceux de la France.

Du moins dans la tête de Laurent Fabius et de tous ceux qui à Paris ont soit des affinités tribales avec l’Etat prétendu juif, soit ont une dette envers les représentants du lobby sioniste dans l’hexagone ou aux Etats Unis.

Que je sache, l’Iran n’a jamais menacé la France et a toujours, au contraire, fait savoir son souhait d’entretenir des relations normales avec ce pays.

Le blogueur américain Moon of Alabama nous livre son analyse de l’échec des négociations de Genève en situant le positionnement de la France dans son contexte politique et dans la duré historique.

Il nous explique que si, à son avis, la France ne peut pas empêcher durablement les Etats Unis de conclure un accord avec l’Iran parce qu’un tel accord est d’une nécessité vitale pour Washington, l’objectif de la diplomatie française est, en accord avec Tel Aviv et les néoconservateurs Américains, d’obtenir le délai qui permettra au Congrès des Etats Unis d’adopter une nouvelle vague de sanctions contre l’Iran.

Voilà comment Laurent Fabius et François Hollande agissent au nom de la France mais en réalité comme de simples exécutants de la volonté des sionistes et de leurs amis néocons.

Cette attitude française, notamment de la gauche non communiste, n’est en rien une nouveauté ou un secret, On peut ainsi lire sur Juif.org :

- C’est Shimon Pérès [membre de l'Internationale Socialiste] qui est le grand architecte de ce programme et sans sa volonté déterminée et son grand talent diplomatique, Israël n’aurait jamais eu la Bombe atomique !

Dès 53, ce jeune DG de 30 ans (!) du Ministère de la Défense, aidé par Joseph Nahmias, délégué de la défense israélienne, pilote la coopération franco-israélienne.

Son contact est le ‘Dir Cab’ de Bourgès-Maunoury, Ministre de l’Intérieur, Abel Thomas, sioniste militant (frère mort à Buchenwald). La séduction passe, la coopération est totale : Thomas fournit les contacts nécessaires et un bureau au Ministère de la Défense !!

En 56, coup de chance avec Bourgès-Maunoury, nommé Ministre de la Défense de Guy Mollet.

Une étroite coopération s’amorce.

Eh oui, vous avez bien lu : l’Etat sioniste disposait d’un bureau dans les locaux du ministère français de la défense !

Vive la France crie-t-on à Tel Aviv.

La France bloque la bascule des USA vers la Perse

Moon of Alabama (USA) 10 novembre 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri

La France a été un important agent de la prolifération nucléaire au Moyen Orient. Alors qu’elle a travaillé et continue à le faire pour permettre à certains pays de produire des armes atomiques, elle prétend s’opposer à toute capacité nucléaire civile dans d’autres. Les raisons premières de cette attitudes sont la rapacité et une certaine nostalgie de sa grandeur passée qui ne peut plus s’appuyer aujourd’hui sur les indispensables moyens économiques et militaires.

FAS: Nuclear Weapons – Israel

Le 3 octobre 1957, la France et Israël ont signé un accord révisé appelant la France à construire un réacteur de 24 MW (quoique les dispositifs de refroidissement et de traitement des déchets aient été conçus pour trois fois cette puissance) et, dans des protocoles non rendus publics, une installation de retraitement chimique. Ce complexe a été construit en secret, hors du régime d’inspection de l’AIEA, par des techniciens Français et Israéliens à Dimona dans le désert du Negev, sous la supervision du colonel Manes Pratt de l’armement israélien.

Saudi Gazette, Oct 3, 2013 La France prête à être le partenaire stratégique du royaume d’Arabie Saoudite dans les domaines du nucléaire et des énergies renouvelables

S’exprimant devant la Saoudi Gazette, l’ambassadeur de France auprès du royaume a déclaré «l’objectif de cette rencontre est très clair. La France a été le premier pays a signer un accord d’Etat à Etat sur le nucléaire et l’énergie parce que nous pensons qu’il faut prendre en compte le vaste programme que le gouvernement saoudien veut lancer dans le domaine nucléaire et que la France a beaucoup à apporter en terme d’excellence dans la technologie nucléaire au niveau mondial. 

France 24 : Hollande soutient Israël sur la menace nucléaire iranienne

Un jour après que Benjamin Netanyahou a exhorté la France a adopter une position de fermeté sur l’Iran, la président Français François Hollande a parlé au téléphone avec le premier ministre Israélien et a promis le soutien de la France.

The Guardian : Les discussions de Genève se terminent sans accord sur le programme nucléaire iranien

Trois jours éprouvants de diplomatie au plus haut niveau à Genève se sont achevés sans accord sur le programme nucléaire iranien, après le blocage par la France d’un accord intérimaire visant à réduire les tensions et à donner plus de temps aux négociations.

Les diplomates participant aux discussions étaient furieux du rôle joué par le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius qu’ils ont accusé de briser l’unité des rangs en révélant des détails sur les négociations dès son arrivée à Genève samedi matin, puis d’avoir enfreint le protocole en présentant les résultats à la presse avant l’arrivée d’Ashton et de Zarif à la conférence de presse de clôture.

Un accord provisoire à Genève aurait été la première étape pour un accord plus global sur le nucléaire qui aurait ramené l’Iran dans le concert des nations. Cet accord aurait été le point de départ de la «bascule vers la Perse» par laquelle les Etats Unis auraient compensé leurs relations difficiles avec Israël et l’Arabie saoudite grâce à des relations amicales avec l’Iran. Sans un tel rééquilibrage au Moyen Orient, les Etats Unis seront financièrement et militairement incapables d’exécuter leur plan de recentrage vers l’Asie.

La France a fait capoter un accord historique et, malgré les signaux précédemment envoyés par la France, les autres pays «occidentaux» engagés dans les négociations n’étaient pas préparés et leurs ministres des affaires étrangères ont été incapables de gérer l’intransigeance française. Cette désunion à l’intérieur du groupe des P5+1 qui négocie avec l’Iran va entraver toute négociation ultérieure. Avec qui l’Iran peut-il négocier s’il n’y a pas d’opposition unie ?

L’impasse actuelle donne au Congrès des Etats Unis et aux laquais de Netanyahou en son sein une occasion d’infliger de nouvelles sanctions à l’Iran en les adjoignant au National Defense Authorization Act qui doit être voté d’ici quelques semaines. Mais la désunion des P5+1 est, au moins à court terme, positive pour l’Iran. Personne ne peut l’accuser de ne pas vouloir négocier et de ne pas chercher activement un compromis. Les sanctions que le Congrès va adopter seront des sanctions sur les parties tierces qui «puniront» les pays pour leur commerce avec l’Iran. Comme il est évident que ce n’est pas l’Iran qui fait obstacle à un accord, ces pays tiers seront peu disposés à se conformer à un tel diktat du Congrès US. Le régime des sanctions va donc se déliter. Lentement d’abord, puis de plus en plus vite.

Il est douteux que la France, l’Arabie Saoudite et Israël seront capables de bloquer un accord avec l’Iran pendant plus d’un an Il y a une logique historique dans un basculement des Etats Unis et de «l’Occident» en général vers la Perse car un tel repositionnement leur permettrait de se détacher des «alliés» capricieux qui sont actuellement les leurs au Moyen Orient. La réaction hostile de l’opinion américaine à la tentative de lancer une guerre ouverte contre la Syrie a été un signe que des changements historiques dans les alliances actuelles sont inévitables.

 

 

   

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Source : Mounadil al Djazaïri
http://mounadil.wordpress.com/...

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