LUC MICHEL’S
GEOPOLITICAL DAILY
Les contradictions internes
du bloc américano-occidental :
la
Belgique maillon faible de l'Otan et de
l'UE ?
Luc Michel
Mercredi 28 mars 2018
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien
géopolitique – Geopolitical Daily/
2018 03 27/
« "J'ai toujours défendu l'idée
qu'il fallait maintenir les lignes
ouvertes, tout en gardant une position
ferme sur les sujets qui fâchent",
explique Didier Reynders dans la droite
ligne de la doctrine Harmel »
- Le Vif (hebdo
belge, 26 février 2018).
« La Belgique a une position
beaucoup plus aimable »
- V.V. Poutine (fin
janvier 2018).
« Votre pays joue un rôle actif
et pragmatique pour améliorer les
relations entre la Russie et l'Union
européenne »
- Le Premier
ministre russe Dimitri Medvedev (fin
janvier 2018).
« La Russie sera toujours un
grand voisin de l’Union européenne »
- Charles Michel
(premier ministre belge, ce 27 mars).
Vous savez que je n’ai aucune indulgence
pour la Belgique, monstruosité
géopolitique créée en 1815 dans la
foulée de Waterloo (1) par
l’impérialisme anglo-saxon. La Belgique
a été de toutes les aventures coloniales
et impérialistes, de la Conférence De
Berlin en 1885 (qui donna libre cours au
génocide congolais de Léopold II) (2) à
la Syrie de 2018. Et au pillage de
l’Afrique, et spécialement des
Grands-Lacs, par les Réseaux libéraux du
MR (3). Mais l’héritage de 1815 a amené
au pouvoir à Bruxelles les Républicains
flamands. Et fait de Bruxelles le
maillon faible de l’Union Européenne
avec la Question catalane !
L’actualité du jour, nous montre que la
Belgique est aussi le maillon faible de
l’OTAN sur la Question russe. Alors,
ironie, que Bruxelles abrite à la fois
le siège de l’UE et celui de l’OTAN !
Les réticences belges à expulser des
diplomates russes, que l’OTAN doit aller
jusqu’à lui exiger (voir Partie III de
cette analyse), montre aussi une faille
au sein du Bloc américano-occidental.
Une partie de l’élite ouest-européenne,
humiliée par les diktats américains et
réaliste quand à la guerre commerciale
USA-UE (depuis le début des Années ’80),
doublée de la guerre financière
Dollar-Euro (depuis 2000), voudrait une
collaboration avec la Russie et la fin
des sanctions anti-russes qui pénalisent
l’UE au profit des USA. La Belgique,
durement frappée par ces sanctions
anti-russes et les contre-sanctions de
Moscou (notamment au niveau de son
agriculture), est le poisson-pilote de
cette politique. Voir aussi les
positions de Federica Mogherini, patrone
de la Diplomatie de l’UE, sur l’Iran, le
maintien des accords de Genève, et le
refus de nouvelles sanctions
anti-iraniennes, à la grande colère du
« Parti américain » de l’UE (Macron, Le
Drian, Merkel, May et cie) …
On se souviendra alors de la « Doctrine
Harmel », le premier ministre belge de
1965, puis minstre des affaires
étrangères de 1966 à 1973. Dont le
« Rapport Harmel » rédigé en 1967
continue d’inspirer la « posture » des
dirigeants de l’UE qui veulent une
entente avec Moscou.
(4). il élabore notamment ce qui restera
comme "la doctrine Harmel". « Il
propose, en 1967, de sortir de la
logique du monde bipolaire, divisé entre
Américains et Soviétiques, afin de
favoriser la détente. Il appelle
l'Europe à prendre son sort en main (…)
On estime généralement que la visite du
chancelier allemand Willy Brandt à
Varsovie, en 1970, mais aussi la
signature des accords d'Helsinki, en
1975, furent les fruits de cette
doctrine ». Des analystes diront que
Jean Thiriart, le géopoliticien de la
Grande-Europe de Vladivostok à Reykjavik
(5), était le « poisson-pilote ». Lui
qui avait rencontré Ceaucescu et Chou En
Lai à Bucarest en 1967, puis les
dirigeants est-allemands à Leipzig …
I –
LA QUESTION CATALANE : LA BELGIQUE
MAILLON FAIBLE DE L’UE
« Qui a vu les images d’hier, aurait cru
à une dictature sud-américaine dans les
années 70. Mais c’est bien l’Espagne en
2017 »
-
Gazet van Antwerpen (quotidien flamand,
19 oct. 2017).
Les médias de l’UE (qui sont ceux de
l’OTAN) nous disent inlassablement,
depuis octobre 2017 et le Référendum
catalan, que « le gouvernement catalan
est isolé ». C’était oublier que l’UE
avait sous cet angle un maillon faible :
le gouvernement fédéral belge. Avec
Charles Michel, un premier ministre
libéral francophone. Mais une majorité
où le grand parti dominant est la N-VA …
nationaliste flamande et indépendantiste
(qui arbore le drapeau catalan sur son
siège). Une N-VA à qui le premier
ministre doit tout, à commencer par ses
ambitions de réélection (6) (7). Je
renvoie mon lecteur à mes nombreuses
analyses sur ce sujet …
* Lire en particulier mon analyse sur :
LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
VERS UN SEISME
GEOPOLITIQUE DANS L’UNION EUROPEENNE
(II):
LA CATALOGNE
PROVOQUE UNE CRISE DIPLOMATIQUE GRAVE
ENTRE MADRID ET LE GOUVERNEMENT FEDERAL
BELGE
http://www.lucmichel.net/2017/10/21/luc-michels-geopolitical-daily-vers-un-seisme-geopolitique-dans-lunion-europeenne-ii-la-catalogne-provoque-une-crise-diplomatique-grave-entre-madrid-et-le-gouvernement-federal/
Le référendum en Catalogne, remporté à
90% par les séparatistes selon les
autorités de la communauté autonome, a
engendré d’autres victimes collatérales
que celles brutalisées par la police :
la démocratie et l’Europe, s’accordent à
penser les éditorialistes belges
francophones, au lendemain du scrutin.
Tous dénoncent le recours à la « force
indigne » par le gouvernement de Mariano
Rajoy, perdant « borné » du scrutin qui
« pourrait ne pas survivre ». Reflet à
la fois du rapport des forces politiques
en Belgique, mais aussi de l’état
d’esprit des populations.
II –
LA QUESTION DES SANCTIONS ANTI-RUSSES :
LA BELGIQUE MAILLON FAIBLE DE L’OTAN
« La Belgique, cheval de Troie de
la Russie pour casser la solidarité
européenne ? », interrogeait ‘Le
Vif-L’Expess’ (hebdo russophobe), le 26
février dernier : « Didier Reynders chez
Lavrov après Charles Michel chez Poutine
: les relations se réchauffent. De quoi
accentuer l'ingérence russe au coeur de
l'Europe ? La Belgique préfère parler de
convergence d'intérêts ».
« INGERENCE RUSSE
AU COEUR DE L'EUROPE » OU « CONVERGENCE
D'INTERETS » ?
Que dénonce ‘Le
Vif’ :
« Quand Charles
Michel s'est envolé pour Moscou fin
janvier, plus de trente journalistes
faisaient partie du voyage. Ils
n'étaient plus que deux à accompagner
Didier Reynders, ministre des Affaires
étrangères, quinze jours plus tard.
Cette fois, pas de rencontre de Poutine
au rendez-vous, ni de passage sous les
dorures du Kremlin (le Premier ministre
belge en a été privé aussi, l'entretien
ayant eu lieu dans une résidence du
président russe), mais la substance
était la même. L'homologue de Reynders,
le maître en dialectique Sergueï Lavrov,
était déjà présent lors de la rencontre
entre Michel et Poutine. Et les éléments
de langage furent identiques. Pourquoi,
dès lors, ces deux visites si
rapprochées ? D'autant qu'aucun des deux
MR (Ndla : parti libéral belge
francophone au pouvoir fédéral) n'a fait
d'allusion à l'autre... " Le télescopage
n'est pas idéal, convient-on dans
l'entourage de Reynders, mais son voyage
était prévu depuis longtemps. Il était
lié à la signature de la commission
mixte entre la Russie et l'Union
économique belgo-luxembourgeoise. Celui
du Premier ministre s'est greffé par la
suite, car il y avait un momentum
politique, déterminé par son propre
agenda, par la Coupe du monde de
football et par les élections du 18 mars
". Lesquelles ne seront qu'une formalité
pour Vladimir Poutine. »
Que veulent les
dirigeants belges :
« Les deux libéraux
plaident pour la reprise du dialogue. "
J'ai toujours défendu l'idée qu'il
fallait maintenir les lignes ouvertes,
tout en gardant une position ferme sur
les sujets qui fâchent ", explique
Didier Reynders dans la droite ligne de
la doctrine Harmel (…) Depuis
l'éclatement de la guerre en Ukraine, en
2014, et l'annexion de la Crimée,
sanctions (européennes) et
contre-sanctions (russes) restent en
vigueur, au grand dam de nos producteurs
de pommes et poires confrontés au
boycott des fruits de leurs vergers.
Plutôt que de buter sans cesse sur les
dossiers chauds, Charles Michel
préconise aujourd'hui de changer la
méthode de travail avec la Russie. " Il
faut peut-être dialoguer sur d'autres
thèmes ", avait-il déclaré fin 2017 lors
des journées diplomatiques, citant nos
intérêts économiques et le défi
stratégique de l'énergie. Reynders, lui,
a évoqué avec ses hôtes la diplomatie
culturelle. A Saint-Pétersbourg,
l'Ermitage a ouvert ses salles à Jan
Fabre et Anne Teresa de Keersmaeker a
fait salle comble à Moscou. En sens
inverse, le ministre, également en
charge des institutions culturelles
fédérales, souhaite l'organisation en
Belgique d'une semaine culturelle russe.
Au passage, il regrette que si peu
d'étudiants belges partent en Erasmus en
Russie. Image trop vieillotte, pas assez
multilingue ? Le plus grand pays
d'Europe ne compte que 700 citoyens
belges enregistrés, dont la moitié
possède la double nationalité. »
DIPLOMATIE
ECONOMIQUE
Dans tout cela
pèsent les intérêts économiques belges :
« La diplomatie
économique est un dada du ministre (…)
Belgique, Luxembourg et Russie
ont conclu leur bisannuelle commission
mixte sur un constat prometteur : une
croissance de 20 % des échanges, de quoi
compenser la dégringolade qui a suivi la
crise ukrainienne de 2014. La Russie
figure aujourd'hui dans le top 10 des
plus gros partenaires de la Belgique,
qui lui achète principalement des
produits énergétiques, tandis que nous
leur vendons des produits finis. UCB,
Solvay, GSK sont présents sur le marché
russe et le vice-Premier ministre Dmitri
Rogozine s'est félicité qu'" aucune
entreprise belge n'ait déserté la Russie
depuis l'instauration des sanctions ".
Celles-ci n'ont finalement eu que peu
d'effets. »
DIPLOMATIE
SPORTIVE :
AU PAYS DU
FOOTBALL, PAS QUESTION DE SABOTER LA
COUPE DU MONDE DE FOOTBALL
EN RUSSIE
« Enfin, rapelle
‘Le Vif’, c'est l'année de la diplomatie
sportive, avec les Diables Rouges qui
feront peut-être des flammes dans la
toundra. En guise de préambule, Lavrov
et Reynders se sont échangé des ballons
de foot... Et ce dernier a déjà annoncé
qu'il compte assister, le 23 juin
prochain, au match Belgique-Tunisie, qui
se jouera dans le stade du Spartak de
Moscou, le club dont le plus ardent
supporter est... Sergueï Lavrov. "
J'espère qu'on reviendra souvent en juin
et juillet, cela voudra dire que cela
marche pour l'équipe belge ", a répété
un Didier Reynders fort enthousiaste sur
le sujet. Une présence royale ne serait
pas exclue non plus. »
LA BELGIQUE
« CHEVAL DE TROIE » RUSSE AU SEIN DE
L’UE ?
Le très russophobe
‘Le Vif-L’Express’ – pour qui les
« réseaux pro-russes dans l’UE », dont
les miens, sont une obsession – posent
les questions qui dérangent :
« La Belgique
serait-elle devenue un cheval de Troie
de la Russie pour casser la solidarité
européenne ? Reynders a beau répéter
qu'" il n'y a pas l'épaisseur d'une
feuille de papier à cigarette " entre la
position de la Belgique et celle de
l'Union, les Russes font semblant de ne
pas entendre. La Belgique a une position
" beaucoup plus aimable ", avait déjà
souligné Poutine. " Votre pays joue un
rôle actif et pragmatique pour améliorer
les relations entre la Russie et l'Union
européenne ", avait ajouté le Premier
ministre russe Dimitri Medvedev. Et
comme ses deux compatriotes, Lavrov a
insisté sur les 165 ans de relations
diplomatiques entre la Belgique et la
Russie, comme s'il s'agissait d'un
anniversaire capital. Le tsar Pierre le
Grand, qui a parcouru nos contrées, est
également appelé à la rescousse. Pour
Lavrov, c'est clair, on va vers la
normalisation. »
Dans ces manœuvres
diplomatiques, la Belgique joue un rôle
de poisson-pilote. « La Belgique
n'avance pas seule, d'autres pays de
l'Union retrouvent le chemin de Moscou,
et nous n'avons d'autre vocation que de
chercher des solutions pacifiques par la
voie du compromis », dit le ministre
belge Reynders.
On comprend mieux
aussi le rôle que joue la provocation
« Skipral » pour resserrer les rangs de
l’UE et de l’OTAN et mettre au pas les
dissidents de l’Ordre américain en
Europe occidentale …
III –
AU MILIEU DE LA
CRISE LONDRES-USA-UE-OTAN VS MOSCOU :
LA POSITION BELGE
AMBIGUË ET RETICENTE
« Quinze pays
européens expulsent des diplomates
russes mais pas (encore ?) la
Belgique », titrait hier matin ‘La Libre
Belgique’ (Bruxelles) : « Le
gouvernement belge se réunit en kern
(Ndla : réunion ministérielle
restreinte), ce mardi, afin de décider
s’il suivra un mouvement auquel
participent, entre autres, la France,
l’Allemagne, la Pologne, l’Italie, le
Canada et les Etats-Unis. Lors du sommet
des 22 et 23 mars, les Etats membres de
l’Union européenne avaient unanimement
pointé la responsabilité "hautement
probable" de la Russie dans
l’empoisonnement de l’ex-agent double
russe Sergueï Skripal et de sa fille,
par un produit neurotoxique à Salisbury,
au Royaume-Uni le 4 mars dernier. Ils
ont également approuvé le rappel par la
Haut représentante Mogherini du chef de
la délégation de l’UE à Moscou pour
consultations. Voilà pour la réaction
commune sur laquelle s’étaient entendus
les leaders partisans d’une approche
ferme vis-à-vis de Moscou et ceux
soucieux de ne pas prendre le Kremlin de
front ». Dont la Belgique, pour le moins
réticente …
C’est contraint et
forcé, à la fois par l’UE et l’OTAN, que
le gouvernement belge finira plus tard
dans la journée par expluser … un et un
seul diplomate russe. Difficile de
montrer l’opposition belge aux nouvelles
sanctions anti-russes initiées par la
provocation britannique !
UNE
BELGIQUE CONTRAINTE AUX SANCTIONS
Les autorités
belges ont donc finalement décidé, à
leur tour et sous une lourde pression,
de procéder au renvoi d’un membre du
personnel diplomatique russe accrédité
auprès du royaume. La décision a été
prise lors d’une réunion des membres du
Comité ministériel restreint mardi en
fin de journée, en réponse à
l’empoisonnement de l’ex-agent double
Sergueï Skripal en
Grande-Bretagne. « Cette décision sera
signifiée à l’ambassadeur russe dans les
48 heures. La personne concernée aura 14
jours pour quitter le
territoire ». « Dans le même temps, la
Belgique continue à plaider pour le
maintien d’un dialogue franc et ouvert
avec Moscou sur les sujets d’intérêts
communs.La Russie sera toujours un grand
voisin de l’Union européenne », a
rappelé Charles Michel devant le Comité
d’avis sur les questions européennes du
Parlement.
CONTRAIREMENT A CE
QUE DISENT LES MEDIAS DE L’OTAN : L’U.E.
EN ORDRE DISPERSE FACE A MOSCOU !
Neuf des vingt-huit
Etats membres ont en revanche décidé de
ne pas embrayer !
Malte et le
Luxembourg se sont dits « solidaires »,
mais expulser un représentant russe
signifierait pour eux couper leurs
relations avec Moscou, craignent-ils. La
Grèce, Chypre, la Bulgarie, la
Slovaquie, la Slovénie et le Portugal
préfèrent rester prudents.
Quant à l’Autriche,
elle entend « jouer un rôle de
médiateur » dans la crise opposant les
pays occidentaux au Kremlin, un « pont
entre l’Est et l’Ouest », comme l’ont
expliqué le chancelier Sebastian Kurz et
la ministre des Affaires étrangères
Karin Kneissl. C’est Vienne qui, il y a
huit ans, avait mis son aéroport à
disposition pour un échange d’espions
entre Américains et Russes. Parmi ceux
venus d’outre-Atlantique, la célèbre
Anna Chapman. Et parmi ceux arrivés de
Moscou, Sergueï Skripal.
Aux pays qui ont
opté pour les expulsions, dont les
Etats-Unis, Moscou a promis mardi une
riposte, « n’en doutez pas ! » a lancé
le chef de la diplomatie russe Sergueï
Lavrov, depuis Tachkent où il effectuait
une visite officielle. « Parce que
personne ne souhaite tolérer une telle
muflerie et nous n’allons pas le
faire » !
NOTES :
(1) La Belgique est
un monstre géopolitique artificiel érigé
au service des intérêts géopolitiques
britanniques en 1830 :
Cfr. Luc MICHEL,
sur PCN-INFO /
WATERLOO, UN
TOURNANT DE L’HISTOIRE MODERNE :
GEOPOLITIQUE – IDEOLOGIE – REVOLUTION.
LE POINT DE VUE DU PCN
sur
http://www.lucmichel.net/2015/06/18/pcn-info-waterloo-un-tournant-de-lhistoire-moderne-geopolitique-ideologie-revolution-le-point-de-vue-du-pcn/
(2) « Jusqu’à
l’apparition de HITLER, Léopold II était
un des hommes les plus cruels d’Europe
», dit Adam HOCHSCHILD dans « Les
fantômes du Roi Léopold – Un holocauste
oublié ». « A l’époque, les actes commis
au nom de Léopold II ont défini la norme
absolue de cruauté, comme cela allait
être le cas avec HITLER, un demi-siècle
plus tard », dit Peter BATE. Simplement
les nazis sont aujourd’hui honnis en
Allemagne, mais la famille de Léopold
II, ces Saxe-Cobourg-Gotha venus
d’Allemagne, règne toujours en Belgique
…
(3) Les réseaux
libéraux du MR, une version belge de la
Françafrique :
Cfr. sur LUCMICHEL.
NET/ KAZAKHGATE : VERS UN SCANDALE
D’ETAT IMPLIQUANT LE PARTI LIBERAL BELGE
MR ET SES RESEAUX AFRICAINS !!
sur
http://www.lucmichel.net/2017/02/15/lucmichel-net-kazakhgate-vers-un-scandale-detat-impliquant-le-parti-liberal-belge-mr-et-ses-reseaux-africains/
(4) Sur la Doctrine
Harmel, au cœur de la Diplomatie
parallèle des Années ‘60, un de ses
biographes dira : « Pour ce qui est des
réactions à l'Est, il convient d'être
nuancé. Certes les autorités
(soviétiques) portent publiquement le
document en dérision en disant qu'il
masque la politique «agressive» de
l'Otan. En avril 1967, Leonid Brejnev
qualifie l'exercice Harmel d'effort
«pour sauver la «sainte Alliance» (sic)
(...) à peu de frais». Mais des
diplomates de l'ambassade soviétique à
Washington sont venus s'enquérir «off
the record» auprès du Département d'État
du contenu du plan dès le début du mois
de décembre 1967. De même, à la veille
de l'adoption du rapport par le Conseil,
l'ambassadeur de Pologne en poste à
Washington est venu en personne demander
des précisions au Département d'Etat,
tout en précisant que Rapacki, le
ministre polonais des Affaires
étrangères (Ndla : qui propsa aussi un
« plan Rapacki »), avait discuté
récemment avec Harmel de la question et
que les Polonais marquaient un grand
intérêt à ses idées. On verra que des
dirigeants de l'Est auront l'occasion de
dire eux-mêmes à Harmel ce qu'ils
pensent du document. (...).
Il reste que le
rapport Harmel a mis en avant le concept
de détente à côté de celui de défense,
qui était déjà un but de l'Otan. Il
reprenait à la fois l'idée de
«construire des ponts» entre l'Est et
l'Ouest (…) le concept gaulliste de
«détente-coopération-entente», et le
schéma de Brandt d' «European order of
peace», sans compter l'Appel de Bucarest
de juillet 1966 préconisant la
coexistence pacifique. Au-delà, alors
que les frontières non naturelles de
l'Europe étaient marquées par la
division de l'Allemagne, ce document
stipulait bien qu'il n'y avait pas de
solution générale dans les rapports
Est-Ouest sans accord sur l'Allemagne. »
(5) Au début des
Années 80, THIRIART fonde avec José
QUADRADO COSTA et moi-même l’« Ecole de
géopolitique euro-soviétique » où nous
prônons une unification continentale de
Vladivostok à Reykjavik sur le thème de
« l’Empire euro-soviétique » et sur base
de critères géopolitiques. Théoricien de
l’Europe unitaire, THIRIART prône dès
1964 une « Europe de Reykjavik à
Vladivostok », idée à la base du
Néoeurasisme actuel. Il a été largement
étudié aux Etats-Unis, où des
institutions universitaires comme le «
Hoover Institute » ou l’ « Ambassador
College » (Pasadena) disposent de fonds
d’archives le concernant. Ce sont ses
thèses antiaméricaines « retournées »
que reprend largement BRZEZINSKI,
définissant au bénéfice des USA ce que
THIRIART concevait pour l’unité
continentale eurasienne.
Cfr. Luc MICHEL,
"CONCEPTIONS GEOPOLITIQUES DE JEAN
THIRIART : LE THEORICIEN DE LA NOUVELLE
ROME", Bruxelles, 2003,
sur
http://www.pcn-ncp.com/Institut-Jean-Thiriart/cf/cf01.htm
et sur
http://www.pcn-ncp.com/Institut-Jean-Thiriart/cf/cf01-2.htm
(6) Voir sur EODE/
OBSERVATOIRE DES ELECTIONS/
VERS LES ELECTIONS
DE 2018-2019 EN Belgique (II) : POURQUOI
LES ELECTIONS COMMUNALES A ANVERS SONT
CAPITALES POUR LE PAYS TOUT ENTIER ?
sur
http://www.eode.org/eode-observatoire-des-elections-vers-les-elections-de-2018-2019-en-belgique-ii-pourquoi-les-elections-communales-a-anvers-sont-capitales-pour-le-pays-tout-entier/
(7) Voir sur EODE/
OBSERVATOIRE DES ELECTIONS/
VERS LES ELECTIONS
DE 2018-2019 EN BELGIQUE (I) : COMMENT
LE RESULTAT DES ELECTIONS EN FLANDRE
CONDITIONNERA LA FUTURE MAJORITE
FEDERALE …
sur
http://www.eode.org/eode-observatoire-des-elections-vers-les-elections-de-2018-2019-en-belgique-i-comment-le-resultat-des-elections-en-flandre-conditionnera-la-future-majorite-federale/
(Sources : Le
Vif-L’Espress – Knack – Gazetvan
Antwerpen – lucmichel. net – pcn-ncp.
info (Site archive 1995-2012 du PCN-
НОП) - La Libre Belgique - EODE
Think-Tank)
Photos :
Janvier 2018, le
premier ministre belge rencontre
Poutine.
Février 2018, le
ministre des AE Reynders rencontre
Lavrov.
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE
* Avec le Géopoliticien de l’Axe
Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie –
Géoidéologie –
Néoeurasisme – Néopanafricanisme (Vu de
Moscou et Malabo) :
PAGE SPECIALE Luc MICHEL’s Geopolitical
Daily
https://www.facebook.com/LucMICHELgeopoliticalDaily/
* Luc MICHEL (Люк
МИШЕЛЬ) :
WEBSITE
http://www.lucmichel.net/
PAGE OFFICIELLE III
– GEOPOLITIQUE
https://www.facebook.com/Pcn.luc.Michel.3.Geopolitique/
TWITTER
https://twitter.com/LucMichelPCN
* EODE :
EODE-TV
https://vimeo.com/eodetv
WEBSITE
http://www.eode.org/
Le sommaire de Luc Michel
Le
dossier Monde
Les dernières mises à jour
|