LUC
MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY
Carthage implantation coloniale sur le
sol africain
Luc Michel
Mardi 25 septembre 2018
COMMENTAIRES: CARTHAGE IMPLANTATION
COLONIALE SUR LE SOL AFRICAIN (TERRE ET
MER AU XXIe SIÈCLE III)
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) &
EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical
Daily/
2018 09 24/
Un de mes lecteurs
burundais me pose une question
importante pour les africains à propos
de mon analyse « Terre et Mer au XXIe
siècle » :
« M. Michel je vous ai lu avec passion.
La projection que vous faites de vos
thèses géopolitiques à la fois sur
l’Espace (votre « géopolitique
mondiale ») et surtout le temps (le lien
que vous faites entre les guerres
puniques il y a 2250 ans et les deux
guerres froides actuelles) est
passionnante. Mais elle me pose un
problème en tant qu’africain. Vous
prônez un « Axe Eurasie-Afrique » et
vous nous dites que la confrontation
entre cet Axe et le Bloc américain
serait « la 4e guerre
punique ». Mais Carthage, que vous
désignez comme l’ennemi à la fois du
lointain passé et du présent,
n’était-elle pas une ville africaine ?
N’y a-t-il pas une contradiction dans
votre position ? «
CARTHAGE COLONIE
PHENICIENNE SUR LE SOL AFRICAIN !
J’avais déjà
répondu à cette objection dans mon
analyse video. Carthage n’était pas
africaine et encore moins une
civilisation africaine ! Colonie de
l’empire commercial phénicien (Tyr),
elle avait implanté sur le sol africain
une civilisation phénicienne, avec ses
dieux avides de sang et de sacrifices
humains, la langue punique étant une
langue sémitique proche-orientale sans
aucune racines africaines. Pour
reprendre ma comparaison entre antiquité
et temps présent, Carthage était en
Afrique une implantation coloniale du
type de l’Algérie française (1830-1962)
ou encore d’Israël au sein du monde
arabe. Et Carthage s’opposait au royaume
nord-africain numide (Massinissa), de
civilation berbère et donc
nord-africaine. Lors des trois guerres
puniques, Rome était alliée à ce royaume
numide (1). Déjà un Axe Rome-Afrique …
Aujourd’hui, l’Etat
tunisien entend prendre ses racines dans
la Carthage antique. Mais cette Carthage
dont elle présente les ruines n’est pas
la ville punique. Qui fut entièrement
détruite par les romains. C’est Jules
César, un siècle après la 3e
guerre punique, qui décida de refonder
une carthage romaine sur leterritoire de
l’ancien ennemi punique devenu province
romaine. Ce sont ces ruines romaines que
l’on présente aujourd’hui. Carthage
refondée sera une des grandes cités de
l’Empire romain, empire méditerranéen,
et ceci jusqu’à la conquête islamique et
l’établissement d’une nouvelle
civilisation.
ROME EN AFRIQUE :
UNE SYNTHESE FECONDE QUI DEBOUCHERA SUR
DES EMPEREURS AFRICAINS…
L’Afrique romaine
jouera un grand rôle et donnera même une
dynastie d’empereurs africains : les
Sévères, native de Leptis Magna
(aujourd’hui en Libye) (2). Alliés à une
grande famille syrienne, les Domna, ils
représentent l’ère des empereurs
africains et syriens, qui pendant un peu
moins d’un demi-siècle dirigeront
l'empire.
Sous la Jamahiryah
libyenne de Khadafi, le passé romain de
la Libye et la gloire des sévères
étaient intégrées au patriotisme
jamahiriyen . Leptis Magna, la ville des
Sévères, était devenue une ville-musée
contribuant à la renommée de la
Jamahiriah. A plusieurs reprises,
passionné de la Rome antique, j’ai fait
visiter Leptis Magna à des groupes de
visiteurs venus assister aux Congrès du
MCR libyen (3). Parcourir la ville des
Sévères, engloutie 13 siècles sous les
sables (abandonnées lors de la conquête
musulmane), est une plongée fascinante
dans le temps …
NOTES ET RENVOIS :
(1) Massinissa, ou
Masnsen (en tamazight), né vers 238 av.
J.-C. et mort en janvier 148 av. J.-C.,
était un roi berbère, fils du roi Gaïa,.
Il fut le premier roi de la Numidie
unifiée. Massinissa, s'alliant à Rome
après la mort de Gaïa, contribue en 204
av. J.-C. à la défaite de Syphax, roi
des Massæsyles. En remerciement de son
aide, les Romains accordent le royaume
de Syphax à Massinissa. À la tête de sa
fameuse cavalerie numide, celui-ci
contribue largement à la victoire de
Rome sur Carthage lors de la bataille de
Zama contre Hannibal.
(2) Les Sévères
sont une dynastie d'empereurs romains.
Fondée par Septime Sévère, elle vit se
succéder cinq empereurs qui régnèrent de
193 à 235 apr. J.-C. À strictement
parler, seuls les trois premiers
empereurs étaient des Sévères : Septime
Sévère, le fondateur de la dynastie
(193-211) et ses deux fils, Caracalla
(211-217) et Geta (211). À la mort de
Caracalla en 217, aucun héritier mâle ne
pouvait revendiquer le trône. Les deux
derniers représentants de la dynastie,
Élagabal (218-222) et Sévère Alexandre
(222-235), n’étaient pas des parents
consanguins de Septime Sévère, mais des
petits-enfants par alliance d’une
princesse syrienne, Julia Maesa,
belle-sœur de Septime Sévère et sœur de
Julia Domna, seconde épouse de celui-ci.
Ces deux « empereurs syriens »
insistèrent toutefois sur leur lien de
parenté avec le fondateur de la dynastie
et avec celle des Antonins qui l'avait
précédée pour asseoir leur pouvoir.
Avec cette dynastie s’ouvre l’ère des
empereurs africains et syriens qui
pendant un peu moins d’un demi-siècle
dirigeront l'empire. En s’appuyant sur
l’armée et les provinces (l’Afrique du
Nord fournissait Rome en blé et en huile
alors que la Syrie était le carrefour du
commerce international), ils
substitueront à l’ancienne aristocratie
sénatoriale une nouvelle aristocratie
administrative et militaire constituée
principalement de membres de l’ordre des
chevaliers. Rome et l’Italie furent
dépouillées de leurs prérogatives
traditionnelles et la fiction
républicaine du Principat céda la place
à une « monarchie militaire » …
(3) Voir mon
« parcours libyen » :
Ma vie engagée s’est doublée d’un
parcours en Afrique, une seconde vie
parallèle et co-existant avec mes
combats en Eurasie, avec la Jamahiriyah
de Kadhafi et ses Comités
Révolutionnaires (dont j’ai dirigé le
Réseau paneuropéen à partir de 2003),
puis avec PANAFRICOM et son «
Néopanafricanisme » (les africains, dont
je partage le combat, dans la ligne de
Joe Slovo ou de Gaston Donnat, m’ont
surnommé « le panafricaniste blanc »).
Voir mon parcours
libyen (1985-2011) vu par ‘La Voix de la
Russie’ (Radio Moscou) :
sur
http://www.elac-committees.org/2015/04/14/lucmichel-net-le-parcours-libyen-de-luc-michel-vu-par-la-voix-de-la-russie-moscou/
# COMMENTAIRES
SUITE AUX ANALYSES DE REFERENCE :
LUC MICHEL’S
GEOPOLITICAL DAILY/
TERRE ET MER AU
XXIe SIÈCLE (I) :
AU CŒUR DE LA
CONFRONTATION GEOPOLITIQUE FONDAMENTALE
sur
http://www.lucmichel.net/2018/09/21/luc-michels-geopolitical-daily-terre-et-mer-au-xxie-siecle-i-au-coeur-de-la-confrontation-geopolitique-fondamentale/
LUC MICHEL’S
GEOPOLITICAL DAILY/
TERRE ET MER AU
XXIe SIÈCLE (II) :
COMMENT LES
FONDEMENTS DE LA GEOPOLITIQUE, SCIENCE
DU XXIe SIECLE, VONT DETERMINER LES
CENTS PROCHAINES ANNEES
sur
http://www.lucmichel.net/2018/09/22/luc-michels-geopolitical-daily-terre-et-mer-au-xxie-siecle-ii-comment-les-fondements-de-la-geopolitique-science-du-xxie-siecle-vont-determiner-les-cents-prochaines-annees/
(Sources : ELAC Website - EODE Think
Tank)
Photos :
Luc MICHEL, dans
son parcours libyen, en 2005 et en 2007
à Leptis Magna.
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE
* Avec le
Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique –
Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire
–
Géopolitismes -
Néoeurasisme – Néopanafricanisme
(Vu de Moscou et
Malabo) :
PAGE SPECIALE Luc
MICHEL’s Geopolitical Daily
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* Luc MICHEL (Люк
МИШЕЛЬ) :
WEBSITE http://www.lucmichel.net/
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