PANAFRICOM
Qui veut semer le chaos au Burundi ?
Les Usa tombent le masque !
Luc Michel
Jeudi 23 juillet 2015
Luc MICHEL pour PANAFRICOM/
Avec AFP – EODE-TV/ 2015 07 22/
https://www.facebook.com/panafricom
https://vimeo.com/panafricomtv
Début Août 2014 à Washington se tenait
le « Sommet USA-African Leaders » sur
invitation d’Obama. Un piège tendu aux
chefs d’état africains. Obama et Kerry y
annoncent une vague de changements de
régimes en Afrique, désignant même 13
chefs d’état. Le modèle : le soi-disant
« printemps arabe ». Le but :
recoloniser l’Afrique au profit des USA,
en liaison avec le travail de prise en
main des armées africaines par l’AFRICOM
(créé par Bush II en 2007), le
Commandement US pour l’Afrique. Parmi
les cibles principales, outre le « noyau
dur » du « nouveau Panafricanisme » :
Idriss Deby Itno au Tchad, Paul Biya au
Cameroun et surtout le président
équato-guinéen Obiang Gnuema Mbassogo,
le président du Burundi. Sa
déstabilisation commence immédiatement
sur le mode des « révolutions de
couleur » en Eurasie (*) !
* Voir ma dernière analyse résumant la
déstabilisation du Burundi :
# EODE-TV/ CRISE AU BURUNDI. QUI
VEUT SEMER LE CHAOS EN AFRIQUE (3)/ LUC
MICHEL SUR AFRIQUE MEDIA TV
sur
https://vimeo.com/133866263
UNE PRESIDENTIELLE
SOUS TENSION QUI CONSACRE L’ECHEC DU
« MAIDAN BURUNDAIS »
La Révolution de
couleur au Burundi n’a pas fonctionné.
L’agitation est restée limitée à
quelques quartiers de la Capitale. La
« société civile » dont se gargarisent
les occidentaux est un leurre
extrêmement minoritaire, piloté par les
organismes du gouvernement américain
spécialisés depuis trente ans dans les
changements de régime. Le Président
burundais, les experts russes et
moi-même nous parlons significativement
d’un « maidan burundais ».
Un coup d’état
piloté par l’ancien chef des services
secrets, et appuyé par des radios
privées financées par les réseaux Soros
(via l’institut sud-africain OSIWA, qui
finance aussi entre autres « Le Monde
Afrique ») a aussi échoué en mai et n’a
pas reçu de soutien populaire. Ce petit
pays agricole des Grands Lacs, peuplé de
10 millions d'habitants, est resté
marqué par une longue guerre civile qui
fit 300.000 morts entre 1993 et 2006 et
qui doit faire réfléchir avant d’écouter
les sirènes incendiaires de Washington.
Imperturbable, le
Président du Burundi Pierre Nkurunziza a
organisé des élections législatives et
communales le 29 juin dernier et la
Présidentielle ce 21 juillet. « Les
bureaux de vote ont ouvert à 7 h ce
mardi au Burundi, pour une élection dont
l’issue ne fait aucun doute » commente
hostile l’AFP, qui parle de « La fuite
en avant du président burundais ».
Quelque 3,8 millions de Burundais sont
appelés aux urnes pour un scrutin sans
suspense boycotté par l’opposition, et
« jugée non crédible par la communauté
internationale » dit encore l’AFP, qui
oublie de préciser que Moscou, Pékin et
une bonne partie des BRICS soutiennent
Pierre Nkurunziza.
Le scrutin est
boycotté par l’opposition, instiguée par
Washington, Paris et Bruxelles, qui
dénie le droit à Pierre Nkurunziza – élu
en 2005 et en 2010 – de briguer un
nouveau mandat (deux interprétations de
la Constitution et des Accords d’Arusha
s’opposent) et dénonce un «simulacre
d’élection», dont elle a demandé sans
succès le report.
WASHINGTON CONDAMNE
LES ELECTIONS AU BURUNDI
Mais l’AFP c’est
ici la Voix de son maître. Et
l’opposition compadore encore plus ! Car
le discours à charge contre la Président
burundais est organisé, planifié depuis
près d’un an dans les officines
américaines spécialisées, celle de la
NED, de la NDI, de l’US-AID et de Soros,
dont son ICG.
Hier les masques
sont tombés. Les Américains ont pris la
tête du mouvement qui entend installer
un régime pro-occidental fantoche à
Bujumbura ! John Kirby, porte-parole du
département d’Etat américain, a en effet
déclaré ce mardi dans un communiqué que
l’élection présidentielle au Burundi ne
sera pas «crédible» et discrédite encore
«davantage» le gouvernement qui l’a
organisée dans un contexte très tendu.
«Les Etats-Unis préviennent que des
élections tenues dans les conditions
régnant actuellement au Burundi ne
seront pas crédibles et discréditeront
davantage le gouvernement», a noté le
porte-parole.
UN CLIMAT DE PEUR
DANS LA CAPITALE CONTRE LES PARTISANS DU
PRESIDENT
Si le Pays est
calme, dans les quartiers de la capitale
où a été organisé le « maidan
burundais », la tension et la peur
règne. Mais contre les partisans de
l’élection ! Deux heures après
l’ouverture du scrutin, l’affluence
devant les bureaux de vote, dont
certains ont ouvert en retard, était
extrêmement faible, a constaté un
journaliste de l’AFP. «Il est encore
trop tôt, il y a eu beaucoup de tirs
cette nuit», a expliqué une membre de la
commission électorale nationale
indépendante (CENI).
A l’école
Saint-Etienne, dans le centre-ville de
la capitale, dès la sortie de l’isoloir,
certains votants se ruaient vers une
fontaine d’eau afin d’effacer l’encre de
leur doigt pour éviter les représailles
de la part de ceux qui boycottent le
scrutin. «On efface l’encre car les gens
ne veulent pas qu’on vote», confiait un
électeur burundais. «Je ne veux pas
retourner dans mon quartier avec de
l’encre sur le doigt», confirmait une
autre électrice dans le quartier de
Gyosha, au nord-est de la capitale.
L’ONU APPELLE AU
CALME
A quelques heures
de l’ouverture du scrutin, le secrétaire
général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé
les autorités burundaises à «tout faire
pour assurer la sécurité et la tenue
pacifique» de l’élection présidentielle.
Il invite «toutes les parties à
s’abstenir de commettre toute forme de
violence qui pourrait compromettre la
stabilité du Burundi et de la région».
La prise de
position de l’Administration Obama, dès
Août 2014, contre la candidature de
Pierre Nkurunziza a plongé depuis fin
avril le Burundi dans une profonde crise
politique, émaillée de violences qui ont
fait plus de 80 morts. Après la très
large victoire sans surprise du parti au
pouvoir, le CNDD-FDD, aux législatives
et communales du 29 juin, déjà
boycottées par l’opposition, la victoire
de Pierre Nkurunziza ne fait aucun
doute, selon les observateurs. En face,
ne restent que trois candidats issus de
petites formations réputées alliées au
pouvoir, en plus de son principal
opposant, Agathon Rwasa, qui n’a pas
retiré officiellement sa candidature,
mais conteste à l’avance la légitimité
du scrutin et dit n’avoir pas fait
campagne.
UN «PLURALISME DE
FAÇADE» DISENT LES RESEAUX SOROS !
Les trois autres
candidats enregistrés – Minani,
président du parti Frodebu-Nanyuki
(opposition), et les deux anciens chefs
de l’Etat Domitien Ndayizeye et
Sylvestre Ntibantunganya, tous trois
opposés à un troisième mandat de M.
Nkurunziza, mais surtout tous inféodés à
Washington – se sont retirés de la
course, dénonçant «une mascarade» et une
élection «pas aux normes […]
internationales».
On a compris que
l’on est encore et toujours dans « La
Voix du maître américain », lorsque lon
sait qui sont les « experts » chargés de
donner le ton dans les médias
pro-occidentaux. « Malgré un pluralisme
de façade, il s’agit d’une élection à un
seul candidat dont les Burundais
connaissent déjà l’issue », a commenté
Thierry Vircoulon, de l’International
Crisis Group. Le fleuron des réseaux
Soros, où le spéculateur international
siège au conseil d’administration …
LE PARI GAGNE DE
PIERRE NKURUNZIZA
Les résultats de
l'élection présidentielle au Burundi
sont attendus vendredi et devraient
offrir sans surprise un troisième mandat
au chef de l'Etat Pierre Nkurunziza.
"Les représentants des Commissions
électorales provinciales sont en train
d'acheminer les résultats" à la
Commission électorale nationale
indépendante (Céni) à Bujumbura, a
expliqué à l’AFP son porte-parole,
Prosper Ntahorwamiye. "Au plus tard
demain dans la matinée, on aura les
résultats et on commencera la
compilation au niveau national (...)
nous tablons sur une proclamation des
résultats vendredi à 15H00". Si aucun
chiffre officiel n'a été publié
jusqu'ici, il a estimé que la
participation s'établirait entre 70 et
80%.
Conseiller en
communication du président Nkurunziza,
Willy Nyamitwe a tiré mercredi lors d'un
débat sur RFI "un bilan largement
positif" de cette élection, dénoncée
comme une "mascarade" par l'opposition
compradore et quasi-unanimement
critiquée par la soi-disant « communauté
internationale » (réduite au bloc
américano-atlantiste comme d’habitude)
commente l’AFP, notamment les
États-Unis, l'Union européenne et la
Belgique, ancienne puissance coloniale
qui porte de lourdes responsabilités
dans la guerre civile de 1993-2006 et le
climat politique qui l’a préparée. "La
conduite de cette élection est là pour
convaincre, même les indécis, que le
Burundi a atteint une certaine maturité
dans la conduite d'élections libres,
apaisées et transparentes", a-t-il
déclaré.
On notera encore
que loin des médiamensonges occidentaux
décrivant un « président isolé » (sic)
face à une opposition majoritaire (resic),
de nombreuses forces politiques
soutiennent le processus électoral. Ce
sont les formations politiques du
CNDD-FDD présidentiel, du FNL dit de
Jacques Bigirimana, l’UPRONA dit de
Concilie Nibigira, la coalition de Rwasa
Agathon et Charles Nditije, et le
FRODEBU du Dr. Jean Minani, qui se sont
mobilisés.
Luc MICHEL
(*)
Cfr. Mon interview pour LA VOIX DE LA
RUSSIE :
LUC MICHEL SUR LA VOIX DE LA RUSSIE/
INTERVIEW CHOC : REVOLUTIONS DE COULEUR.
VOICI LE TOUR DE L’AFRIQUE ET DE LA
CHINE !
sur
http://www.lucmichel.net/2014/12/22/luc-michel-sur-la-voix-de-la-russie-interview-choc-revolutions-de-couleur-voici-le-tour-de-lafrique-et-de-la-chine/
et
http://www.lucmichel.net/2014/12/24/luc-michel-sur-la-voix-de-la-russie-interview-choc-2-revolutions-de-couleur-voici-le-tour-de-lafrique-et-de-la-chine/
Photo : Burundi/Elections 2015: La
campagne électorale bat son plein à
l’intérieur du pays, loin des
médiamensonges occidentaux.
https://www.facebook.com/panafricom
https://vimeo.com/panafricomtv
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