PCN-INFO
Effet boomerang : rupture effective
entre Daech
et la Turquie islamiste d'Erdogan !
Luc Michel
Mardi 21 juillet 2015
Luc MICHEL pour PCN-INFO/ 2015 07 20/
Avec Sana - Libération - PCN-SPO/
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La rupture entre le
gouvernement islamiste turc AKP d'Erdogan
et DAECH, que j'annonçais dans une de
mes analyses du DEBAT PANAFRICAIN de ce
dimanche 19 juillet 2015 (*) sur AFRIQUE
MEDIA TV, est effective.
DAECH a mis ses menaces à exécution et
frappé la Turquie, dont le gouvernement
est avec les Saoudiens, les Qataris et
les services secrets pakistanais (ISI),
un des parrains du djihadisme.
RUPTURE ANNONCEE
ENTRE DAECH ET ANKARA
Dans un message
publié jeudi dernier sur Internet,
l’organisation Etat islamique (Daech) a
mis directement en garde la Turquie
contre "le changement de son attitude"
et promit "une nouvelle phase dans leurs
relations" si Ankara lui coupait son
soutien.
Jusque-là, les
Turcs étaient accusés, au mieux,
de « laxisme » par les Occidentaux pour
le contrôle de sa frontière et le
transit des djihadistes étrangers, et,
au pire, de complicité passive par les
analystes turcs kémalistes pour son
manque de surveillance des réseaux de
soutien de l’organisation en Turquie
même. Mais Ankara, ces dernières
semaines, a indéniablement durci sa
position à l’égard de l’organisation et
décidé de corriger cette image - à
défaut de participer directement, au
sein de la coalition internationale dont
elle fait pourtant partie, à la lutte
contre sa présence en Syrie et en Irak.
DOUBLE ATTENTAT EN
TURQUIE ET AU KURDISTAN
Des menaces
immédiatement suivies d’effets !
Un attentat suicide a fait au moins 30
morts lundi à midi. Il s'agit de la
première attaque du groupe jihadiste sur
le territoire de la Turquie. Un
véritable carnage, avec au moins 30
morts: selon les autorités turques
l'attentat suicide qui a secoué lundi à
midi la petite ville de Suruç, à une
dizaine de kilomètres de la frontière
syrienne, aurait été commis par l'Etat
islamique (EI). Cette opération a été
menée par un kamikaze dans un jardin du
centre culturel Amara à Suruç alors que
de nombreux jeunes militants de
l’Association des jeunes socialistes et
des activistes de la cause kurde y
étaient réunis.
Peu après cette
première explosion, une autre attaque à
la voiture piégée a visé à quelques
kilomètres de là un barrage de sécurité
établi par les milices kurdes dans le
sud de Kobané, la petite ville syrienne
devenue le symbole de la résistance
kurde l’automne dernier. Après quatre
mois d’intenses combats, l'Etat
islamique a dû se retirer en janvier,
subissant son premier revers militaire.
LES LIAISONS
DANGEREUSES ENTRE LES
ISLAMO-CONSERVATEURS DE L’AKP ET LES
RESEAUX DJIHADISTES
Le Premier ministre
Ahmet Davutoglu accuse l'organisation
djihadiste. Une Turquie, "accusée de
laisser passer par sa frontière
sud aussi bien des armes que des hommes
pour les groupes terroristes opérant en
Syrie" commente Libération. Le quotidien
parisien écrit aussi que "les autorités
(ndla: turques) ont longtemps préféré
éluder la question, considérant que la
prise de contrôle d’une grande partie du
nord de la Syrie par le PYD, le
principal parti kurde syrien
organiquement lié au PKK qui mène la
lutte armée contre Ankara depuis 1984,
est plus dangereuse pour la sécurité
nationale (...) Une barrière avec des
barbelés et des miradors s’étend le long
des quelque 900 kilomètres de frontière
turco-syrienne, mais elle est renforcée
dans les zones kurdes. Les combattants
kurdes en outre n’ont pas hésité comme
ces derniers jours à Hassaké dans l’est
à mener des opérations contre les
jihadistes en commun avec les troupes du
régime (ndla: syrien). Cela
contribue encore un peu plus à
nourrir la méfiance vis-à-vis du PYD
éprouvée par le gouvernement
islamo-conservateur, qui
veut à tout prix le renversement
d’Assad."
"(...) la Turquie
soutient des groupes islamistes même
radicaux «s’ils n’ont pas de liens avec
le terrorisme, ont un enracinement local
et se battent pour une Syrie
pluraliste». Ankara comme le Qatar et
l’Arabie saoudite aident «l’armée de la
conquête» qui réunit des groupes liés
aux Frères musulmans mais aussi le front
al-Nusra, filiale syrienne d’al-Qaeda
désormais en guerre ouverte contre
l’EI", précise encore Libé.
COMME UN BOOMERANG
…
Le boomerang
terroriste frappe ses mentors et ses
complices.
Je disais précisément dimanche que
"Comme le monstre du Docteur
Frankenstein du célébre roman de Mary
Shelley lui échappe, la créature
djihadiste échappe à ses maîtres
américains, atlantistes et turco-arabes"
...
Tout celà sur fond
de crise politique pour les
islamo-conservateurs de l'AKP. "L’AKP
avait perdu la majorité absolue lors des
élections législatives du 7 juin et
tente depuis de former une coalition
avec les ultranationalistes du MHP ou
avec les sociaux-démocrates du CHP,
analyse Libé (pour une fois fort lucide)
Dans le premier cas la politique
syrienne du pouvoir turc resterait peu
ou prou la même. Une coalition avec la
gauche changerait en revanche la donne,
car le CHP a depuis le début dénoncé
«l’aventurisme» de la politique syrienne
de Recep Tayyip Erdogan, engagé à fond
contre Bachar al-Assad".
Luc MICHEL
(*) Voir les
dernières minutes de :
EODE-TV/ GEOPOLITIQUE DU MOYEN-ORIENT :
L’EMERGENCE DE L’IRAN COMME GRANDE
PUISSANCE REGIONALE/LUC MICHEL SUR
AFRIQUE MEDIA TV
Sur
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