PCN-INFO
Ukraine :
Washington tire les ficelles
et l'UE porte les valises !
Luc Michel
Vendredi 13 décembre 2013
Luc MICHEL pour PCN-INFO / 2012 12 13 /
avec AFP – PCN-SPO /
http://www.scoop.it/t/pcn-spo
https://www.facebook.com/PCN.NCP.press.office
Dès les premières heures du coup d’état
rampant occidental à Kiev, je n’ai cessé
d’insister sur le fait que l’UE, avec
son pseudo « partenariat oriental »,
n’est qu’un instrument. L’agenda est
celui de l’OTAN, avec son expansion à
l’Est. Et ce sont les USA qui sont à la
manoeuvre.
Même les médias de l’OTAN commencent à
évoquer le véritable rôle de Washington
à Kiev. « Quand les USA conseillent
l'Ukraine » titre l’AFP ce jour qui
précise que « Les Américains sont entrés
avec fracas dans la crise ukrainienne,
distribuant les mises en garde et les
menaces de sanction ».
L'opposition ukrainienne, dirigée depuis
Berlin et Bruxelles, entame sa troisième
semaine de manifestations contre le
président Ianoukovitch, au moment même
où ministres et diplomates occidentaux,
en violation de leur statut
diplomatique, excitent dans la rue à
Kiev les foules manipulées. Et où
Washington « réfléchit à d'éventuelles
sanctions » et « met en garde Kiev
contre tout envoi de l'armée contre les
manifestants ». Vous avez-dit
ingérence ?
"Je ne vais pas entrer dans les détails
(mais) nous envisageons certaines
options politiques --bien évidemment
aucune décision n'a été prise-- et les
sanctions en font partie", a déclaré la
porte-parole de la diplomatie américaine
Jennifer Psaki. Le secrétaire américain
à la Défense Chuck Hagel a de son côté
« mis en garde », au cours d'un appel
téléphonique, son homologue ukrainien
Pavel Lebedev contre tout envoi de
soldats contre les opposants: "Il a
souligné les dégâts que pourraient
causer toute intervention de l'armée
pour réprimer les manifestations et a
appelé à la retenue", a déclaré un
porte-parole du Pentagone.
Le président ukrainien, Viktor
Ianoukovitch, a promis dans la soirée de
"ne jamais recourir à la force contre
des manifestants pacifiques". Dans un
communiqué, il a appelé l'opposition à
"ne pas suivre la voie de la
confrontation et des ultimatums", mais à
dialoguer avec les autorités.
L’UE ALLIEE AUX NEOFASCISTES
ANTISEMITES :
OU SONT LES « VALEURS » DE LADY ASHTON ?
Quelque milliers de personnes étaient
rassemblées hier
place de l'Indépendance. Les
manifestants renforçaient les nouvelles
barricades dressées dans la journée à
l'aide de sacs de sable ou de neige
tassée. Alors que la secrétaire d'Etat
américaine adjointe, Victoria Nuland, et
le chef de la diplomatie européenne,
Catherine Ashton, étaient à Kiev « pour
une médiation » (sic), mais descendaient
elles aussi, exciter les émeutiers dans
la rue.
Les forces de l'ordre avaient également
tenté de reprendre aux manifestants la
mairie de Kiev – un scénario occidental
déjà vu à Belgrade en 2000 et à Tbilissi
en 2003 -, dont l'opposition fait son QG
depuis dimanche. Les policiers ont
cependant là aussi rebrousser chemin
après avoir été aspergés à l'aide d'une
lance à incendie par moins dix degrés
environ et face à une foule hostile. Les
Américains et leurs valets Européens,
Lady (sic) Ashton en tête, ont
évidemment vivement dénoncé l'opération
de police de la nuit précédente.
Ashton s'est dite "très impressionnée
par la nature pacifique et courageuse
des manifestations en cours en soutien
aux aspirations européennes" de
l'Ukraine. Elle évite, comme tous les
occidentaux, d’évoquer le noyau dur des
« pro-européens » : les troupe de choc
néofacistes et antisémites de SLOBODA,
l’ex ‘Parti National Social Ukrainien’,
nostalgique des pogroms et des hordes
bendéristes de 1941-45.
La France, vassalisée à Wasghington, a
également souligné qu'elle "récusait
tout usage de la force", par la voix du
ministre des Affaires étrangères Laurent
Fabius. La représentante américaine,
Victoria Nuland, qui a rencontré M.
Ianoukovitch mercredi, a indiqué lui
avoir "dit clairement que ce qui s'était
passé la nuit dernière était absolument
inadmissible dans un Etat démocratique"
(sic). Oubliant comment les USA ont
traité les manifestants d’’Occupy
Wall-Street’. Ou l’UE les grecs et les
espagnols anti-banksters …
Elle s'est aussi rendue dans la journée
sur la place de l'Indépendance.
L'Ukraine a "toujours une possibilité de
sauver son avenir européen" en reprenant
des discussions avec l'UE et le Fonds
monétaire international (FMI), a-t-elle
déclaré. C'est la décision, fin
novembre, de la direction ukrainienne de
renoncer à un accord d'association avec
l'UE, couplé à un prêt du FMI – qui
aurait livré une Ukraine en faillite aux
banksters et aux requins de l’UE -, pour
se tourner vers Moscou, qui offrait une
aide immédiate et conséquente sans
s’emparer de l’économie ukrainienne, qui
a fait déclencher par les Occidentaux,
via leurs valets ukrainiens, une
« révolution de couleur » qui voudrait
imiter (on en est loin) la "Révolution
orange" pro-occidentale de 2004.
LES 20 MILLIARDS DE MOSCOU CONTRE LES
400 MILLIONS DE BRUXELLES …
Ebranlé par le chantage et représentant
d’un pouvoir faible et lâche – car un
pouvoir d’état véritable aurait
immédiatement expulsé diplomates et
politiciens occidentaux
-, le Premier ministre ukrainien, Mykola
Azarov, a affirmé hier que « Kiev était
prêt, moyennant une aide de 20 milliards
d'euros en investissements, à signer un
accord d'association avec l'UE plutôt
que de se rapprocher de Moscou ». 20
milliards, précisément l’aide proposée
par Moscou !
"Nous n'allons pas jouer avec les
chiffres. La prospérité de l'Ukraine ne
peut pas être l'objet d'un appel
d'offres où le mieux-disant gagne le
prix" (sic), a réagi un porte-parole de
la Commission européenne, Olivier
Bailly, à Bruxelles. A Berlin, un
porte-parole de la chancelière allemande
Angela Merkel a estimé qu'avec le
chiffre avancé par M. Azarov, les
dirigeants ukrainiens semblaient vouloir
"faire diversion" quant à leur
responsabilité concernant la situation
dans leur pays.
En réalité l’UE en crise n’a évidemment
pas les moyens de mettre ces 20
milliards sur la table. L’UE propose du
vent. « On s’assied, on signe, nous
donnons des miettes et nous prenons tout
dans 6 mois », voilà les propositions de
Bruxelles. Qui se moque bien de
l’Ukraine et des Ukrainiens. Le but
c’est Kiev dans l’OTAN et la Russie
isolée !
Luc MICHEL
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