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La fin des rêveries géopolitiques
néo-ottomanes: le régime
islamo-conservateur d'Erdogan aux abois
!
Luc Michel
Mercredi 16 janvier 2016
Luc MICHEL/ 2016 01 13/
Avec Libération – PCN-SPO/
https://www.facebook.com/Pcn.luc.Michel/
http://www.lucmichel.net/
« En première ligne
dans le conflit voisin, le pays, touché
par un attentat-suicide ce mardi, est
aux prises avec les jihadistes et la
rébellion kurde. Victime de
l’autoritarisme croissant de son
président islamiste, Ankara inquiète les
Occidentaux »
- Libération (ce 13 janvier).
Au printemps 2011,
Erdogan pensait faire tomber la Syrie
ba’athiste et implanter à Damas un état
fantoche vassalisé aux mains de ses
alliés les Frères musulmans. Cinq ans
plus tard, la Syrie des Assad est
toujours là, résistante et combattante.
Mais le régime Erdogan, lui, vacille, la
question kurde est redenue guerre civile
et l’aventure syrienne se transforme en
déroute. Pire les alliés djihadistes de
l’AKP se sont retournés contre Erdogan
et un attentat sanglant au cœur
historique d’Istanbul frappe au cœur
l’industrie touristique turque déjà mise
à mal par les récentes sanctions russes
contre Ankara.
« Poudrière.
Turquie : la contagion syrienne », titre
Libération (Paris), qui tire les
conclusions de la défaite turque au
Levant. Une défaite qui met un terme aux
rêves de la « Grande-Turquie
néo-ottomane » du « sultan » Erdogan !
LA FIN DU MODELE
ISLAMO-CONSERVATEUR TURC
Dans ce recul sans
précédent, l’aventure syrienne a joué un
rôle déterminant.
Extrait : « Les métastases du conflit
syrien gagnent de plus en plus la
Turquie. L’attentat, mardi, dans un haut
lieu touristique d’Istanbul, à
Sultanhamet - au moins 10 morts dont 9
touristes - vient rappeler tragiquement
que ce pays, pilier du flanc sud-est de
l’Otan, est aujourd’hui en première
ligne. Longtemps, les
islamo-conservateurs turcs au pouvoir
ont considéré que les jihadistes étaient
de très efficaces combattants contre le
régime de Bachar al-Assad, dont le
renversement était leur priorité, mais
aussi contre les Kurdes. Depuis l’été
dernier seulement, Ankara a vraiment
commencé à combattre l’Etat islamique,
après avoir sous-estimé le danger. Les
autorités clament se trouver face à un
double défi terroriste, celui de l’Etat
islamique, comme ses alliés occidentaux,
mais aussi celui des rebelles kurdes du
PKK (Parti des travailleurs du
Kurdistan), en lutte contre Ankara
depuis 1984, un conflit qui a déjà fait
40 000 morts. Les affrontements ne
cessent de s’intensifier dans le Sud-Est,
y compris à Diyarbakir, la capitale de
la région, peuplée en majorité de Kurdes
(15 à 20 % de la population du pays) et
dont le centre est devenu une zone de
guerre (lire page 4). Plus de 10 000
hommes sont engagés dans la région dans
une opération d’une ampleur sans
précédent depuis les années 90. »
LA RADICALISATION
AUTORITAIRE DU ‘SULTAN’ ERDOGAN
L’échec du projet
politique néo-ottoman de l’AKP est avant
tout l’échec de son chef, le « sultan »
Erdogan. Libération décrit bien cette
marche vers l’échec.
Extrait :
« Longtemps considérée par les
Occidentaux comme un modèle combinant
islam, démocratie et dynamisme
économique, la Turquie de Recep Tayyip
Erdogan semble peu à peu dériver vers le
pire entre violences et autoritarisme
croissant du pouvoir. Leader
charismatique pour cette Turquie pieuse
et conservatrice rêvant de revanche sur
la laïcité imposée par la République
après la Première Guerre mondiale, le
fondateur de l’AKP (Parti de la justice
et du développement), au pouvoir depuis
2002, porte une grande part de
responsabilité dans cette situation qui
inquiète ses partenaires, notamment
l’Union européenne, avec qui Ankara a
commencé les négociations d’adhésion en
octobre 2005. Celui que ses adversaires
surnomment «le nouveau sultan» est
désormais rattrapé par les conséquences
de sa politique de boutefeu, aussi bien
sur le conflit syrien que dans la
question kurde. Une escalade encore
accentuée ces derniers mois pour assurer
à l’AKP une majorité lors des
législatives du 1er novembre après le
semi-échec de juin. Erdogan, qui avait
été élu chef de l’Etat en août 2014 dès
le premier tour, a délibérément attisé
toutes les tensions. D’un côté le «nous»
- les croyants, les conservateurs, les
vrais patriotes -, de l’autre les «eux»
- les laïcs, la gauche, les Kurdes, les
alévis (fidèles d’une secte moderniste
issue du chiisme) (…) l’homme fort
d’Ankara tente de plus en plus de
s’appuyer sur les courants les plus
conservateurs et islamistes de la
population kurde contre les «mécréants
du PKK». »
ALLER PLUS LOIN …
Voir mes analyses
géopolitiques sur les ambitions
« néo-ottomanes » d’Erdogan et
l’aventure turque en Syrie pour EODE-TV
et AFRIQUE MEDIA :
* EODE-TV/ LUC
MICHEL : GEOPOLITIQUE DE LA TURQUIE
NEO-OTTOMANE D’ERDOGAN (LE BOUQUET
SPECIAL SUR AFRIQUE MEDIA, 12 DEC. 2015)
Sur
https://vimeo.com/148931409
* EODE-TV/ LUC
MICHEL: GEOPOLITIQUE. DERRIERE LA CRISE
RUSSO-TURQUE WASHINGTON ET L’AGRESSION
CONTRE DAMAS (SUR AFRIQUE MEDIA, 29 NOV.
2015)
sur
https://vimeo.com/147254157
* EODE-TV & AFRIQUE
MEDIA/ GEOPOLITIQUE. LE GRAND JEU (1) :
LA ‘GRANDE-TURQUIE’ D’ERDOGAN
sur
https://vimeo.com/109011138
LUC MICHEL
https://www.facebook.com/Pcn.luc.Michel/
http://www.lucmichel.net/
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