LUC MICHEL’S
GEOPOLITICAL DAILY
Entre géopolitique, histoire, religion
et idéologie :
géopolitique de Jérusalem
Luc Michel
Lundi 11 décembre 2017
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical
Daily/
2017 12 11/
“A la fois capitale de l’Etat d’Israël
et ville sainte pour les trois grands
monothéismes, Jérusalem cristallise les
tensions et les divisions présentes à
plus petite échelle (étatique ou
régionale). Pour comprendre les
rivalités de pouvoir sur un territoire,
fondement de l’approche géopolitique, il
faut arriver à cerner les
représentations des acteurs. C’est ainsi
qu’une analyse géopolitique de Jérusalem
devra d’abord se pencher sur la
symbolique des lieux, sur ce que le
territoire représente pour les
différents acteurs, pour ensuite voir
quels sont les stratégies et les
rapports de force des groupes sur le
territoire“
- L’Orient-Le Jour (Beyrouth, 2013).
“Trump n'a pas
mesuré que Jérusalem est une ville-monde
(…)
L'esplanade des Mosquées et le mur des
Lamentations, dans la vieille ville.
Jérusalem est notamment le lieu de
l’Apocalypse dans les trois religions
juive, chrétienne et musulmane“
- Vincent Lemire, historien.
Pour Trump (1), la
question de Jerusalem sa limite à la
situation conjoncturelle actuelle :
nouvel Axe géopolitique Washington –
Tel-Aviv – Riyad et nouvelle Axe
idéologique Likud – AIPAC
-Administration Trump – Droite
conservatrice américaine (2) (sur lequel
il entend désarmer ses adversaires – la
« Purple revolution » -, voir assurer sa
réélection) (3).
Mais la géopolitique et la diplomatie
internationale ne sont pas des scénarios
électoraux de « spindoctors » ou des
deals de businessmen. Trump méconnait la
dimension géopolitique réelle de
Jérusalem, « ville-monde » et ses
implications …
I-
ENTRE RELIGION ET IDEOLOGIES :
JÉRUSALEM, AU CARREFOUR DES TROIS
RELIGIONS MONOTHÉISTES
« Depuis sa
conquête par David, Jérusalem est à la
fois la ville du Père, la ville du Fils
sacrifié et la Ville sainte », commene
le quotidien catholique français ‘La
Croix’.
« COMMENT JÉRUSALEM
EST-ELLE DEVENUE LA CAPITALE SPIRITUELLE
DU MONDE JUIF ? »
« La Bible évoque
Jérusalem pour la première fois en Gn
14,18, où il est question de Melchisédec,
roi de Salem. Le sacrifice d'Isaac a eu
lieu sur le mont Moria où fut établi
plus tard le Temple de Jérusalem (Gn
22,2 et 22,14). C'est David qui,
remarquant les atouts naturels et
stratégiques du lieu, quitta Hébron, où
il avait installé sa capitale, pour
Jérusalem, après avoir battu les
Jébusites installés là depuis des temps
reculés (2 S 5,5-9). Il revint à
Salomon, fils de David et de Bethsabée,
de construire au Xe siècle av. J.-C. le
premier temple de pierre. Les tribus
montaient vers ce sanctuaire unique pour
adorer le Dieu unique. Jérusalem devint
ainsi de manière indissociable une
capitale politique et religieuse où
retentissait la voix des prophètes qui
s'efforçaient de ramener le peuple au
Seigneur Dieu ».
AU CŒUR DE LA
VISION JUIVE DES JERUSALEM :
LE DISCOURS IDEOLOGICO-HISTORIQUE DE LA
BIBLE
« Pour chaque juif
pratiquant, la formule « l'an prochain à
Jérusalem » est à la fois très concrète
– ce sont des pierres, le temple
fondateur et des lieux saints –, mais
c'est aussi et surtout un élément majeur
de la culture et de la spiritualité »
explique l’historien Vincent Lemire.
C'est le pivot central de la judéité.
Depuis la destruction, en 70, par les
armées romaines du temple qui abritait
l'Arche d'alliance, c'est également le
point de départ de la culture
diasporique et, d'une certaine manière,
son horizon, depuis la mise en place du
projet sioniste à la fin du XIXe siècle
» :
« Détruit par les
Babyloniens en 587 av. J.-C., le Temple
fut reconstruit après le retour des
exilés libérés par Cyrus, roi des
Perses. Mais la ville ne retrouva jamais
son autonomie politique. Elle tomba sous
l'influence des Grecs, puis des Romains
qui, au coeur de l'été 70 apr. J.-C.,
décidés à écraser une révolte juive,
détruisirent le Temple reconstruit par
Hérode le Grand. Une seconde
insurrection juive, en 132, aboutit à la
destruction totale de la ville.
Reconstruite sous le nom d'Aelia
Capitolina, celle-ci sera dès lors
interdite à la population juive. Menacé
de disparaître, le judaïsme va se
redéfinir, apprendre à vivre sans le
Temple, autour de l'étude de la Torah et
de la piété. Le souvenir de Jérusalem
sera néanmoins, et jusqu'à aujourd'hui,
entretenu, prenant une place importante
dans la prière, imprégnant les rites et
la vie. Et le 9 du mois Av, date
symbolique de la destruction du Temple,
deviendra un jour de jeûne ».
De la Jérusalem
historique on passe alors à la «
Jérusalem spirituelle » du Judaisme : «
Puisque le Temple unique était détruit
et la Ville sainte inaccessible, s'est
également peu à peu développée parmi les
juifs de la diaspora l'idée d'une
Jérusalem « spirituelle ». Cité que Dieu
s'est choisie, « lieu d'origine », «
mère de toutes les nations », Jérusalem
est le lieu de la promesse et du
rassemblement des nations qui adoreront
le même Dieu au temps de la venue du
Messie attendu ». Selon le Talmud : « Le
jour où le sanctuaire a été détruit ici
bas, le Saint, béni soit-il, a juré de
ne pas entrer dans la Jérusalem d'en
haut avant la rentrée d'Israël dans la
Jérusalem d'en bas ».
QUE REPRÉSENTE
JÉRUSALEM POUR LES CHRÉTIENS ?
C'est à Jérusalem
que l'empereur Constantin, dans la
foulée de sa conversion au christianisme
au IVe siècle, « fabrique un lieu saint
majeur pour les chrétiens, quitte à
concurrencer Rome », dit encore Vincent
Lemire. « La tombe du Christ devient
alors un symbole central pour les
chrétiens. L'imaginaire chrétien, les
icônes, les prières se focalisent sur ce
qui devient petit à petit « la ville du
Christ » :
« Tout le parcours
de Jésus est une préparation à sa
rencontre avec Jérusalem, où sa vie
reçoit toute sa signification. Il y
prend son dernier repas, veille dans le
Jardin des oliviers, est crucifié sur le
Golgotha, y est enterré… puis apparaît à
ses disciples. C'est l'Évangile de Jean
qui accorde le plus de place à
Jérusalem. Jésus y monte plusieurs fois
avec ses disciples pour célébrer la
Pâque juive, fustigeant les marchands du
Temple, guérissant le paralytique à la
piscine de Bethesda, et l'aveugle de
naissance qui se lave à la piscine de
Siloé. Mais pour les quatre Évangiles,
c'est à Jérusalem que s'accomplit le
parcours de Jésus. Ce n'est pourtant que
trois cents ans après sa mort que l'on
tenta de repérer les lieux où il avait
vécu, été crucifié et enseveli. Des voix
- comme Eusèbe de Césarée ou Grégoire de
Nysse - s'élevèrent alors pour rappeler
que Jérusalem n'avait, pour les
chrétiens , plus de signification
théologique, puisque Jésus avait
proclamé une rupture - le Royaume n'est
plus enraciné dans une terre , mais dans
la personne de Jésus, sa vie et son
enseignement - mais aussi parce que la
Jérusalem terrestre est trop terrestre
et que notre Jérusalem est au ciel,
comme le chante l'Apocalypse, que seule
l'Église en est déjà l'image, dans
l'attente de la Jérusalem nouvelle de la
fin des temps. Ces voix restèrent alors
isolées. »
« En 324,
Constantin, empereur chrétien de tout
l'Empire romain, avait en effet rendu
son nom à Jérusalem, fait effectuer des
fouilles, mis en valeur les lieux
saints, construit des sanctuaires, et
Jérusalem était ainsi devenue une ville
de pèlerinage. Dans les siècles
suivants, elle sera objet de désamour,
surclassée par Constantinople et par
Rome, avant de redevenir simplement pour
les chrétiens la ville où l'histoire du
salut a pris corps, l'Église mère de
toutes les Églises, vers laquelle les
chrétiens font pèlerinage ».
JERUSALEM ENJEU
GEOPOLITIQUE, RELIGIEUX ET HISTORIQUE
DES CROISADES
« La conquête de la
ville sainte par les musulmans (en
635-638) conduit les chrétiens
occidentaux à réagir militairement,
explique l’historien Lemire. La plupart
des croisades sont un échec, mais elles
construisent l'imaginaire chrétien
occidental :
Pour comprendre ce
triple enjeu des Croisades (1095-1291),
à la fois pour les Chrétiens et les
Musulmans, il faut relire l’œuvre
magistrale de René Grousset (4). De la
prédication de la première croisade en
1095 à la chute de Saint-Jean-d'Acre en
1291, le récit documenté et enlevé des
multiples tentatives pour libérer les
Lieux saints. René Grousset nous conduit
de la prédication d'Urbain II à Clermont
– en novembre 1095 – à ce 28 mai 1291
qui vit les 200.000 hommes du sultan El
Achraf Khalil réduire les dernières
défense de Saint Jean d'Acre, l'ultime
bastion de ce qui avait été le Royaume
franc d'Orient (dont la Palestine, le
Liban et Chypre gardent les traces). Il
raconte avec une clarté, une concision
et une qualité de style admirables les
neuf croisades qui jalonnèrent ces deux
siècles extraordinaires dans l'histoire
de l'Occident chrétien et de l'Islam. «
Tout le monde est d'accord pour estimer
que les ouvrages du grand orientaliste,
qui avait été à toutes les sources
possibles, tant du côté musulman que du
côté chrétien, restent la référence ».
« " L' épopée des
croisades" constitue malgré ses
seulement trois cent pages une
radioscopie au scalpel de la période.
Idéal pour comprendre, s'imprégner de
cette tranche historique du royaume
franc de Jérusalem, dit un critique de
Grousset. De la première croisade à la
dernière, toutes les tribulations, les
batailles, les négociations, les
tractations, les trêves et le dénouement
final catastrophique tout est relaté
avec une certaine objectivité. Les
Francs ne sont pas les persécuteurs et
les musulmans de pauvres victimes. La
mesure dans le traitement du sujet fait
que l'on découvre les finesses, les
lâchetés, les grandeurs d'âme de chacun
des protagonistes. De grands hommes s'y
croisent Godefroi de Bouillon, Saladin,
Baudoin 4, Saint Louis. Le destin
s'acharne sur des destinées qui auraient
fait basculer l'histoire vers un autre
versant. Comment imaginer la suite des
évènements face à Saladin si Baudoin 4
avait vécu ? Ce qui est touchant, c'est
la détermination de ces hommes enivrés
d'un idéal, tandis que d'autres sont
prêts à sacrifier leur femme et leurs
enfants pour le pouvoir. Puis résonnent
déjà il y a 1000 ans de cela les noms de
Jaffa, Gaza, Jérusalem, Chypre.Un livre
incontournable pour comprendre et
apprendre à aimer cette période
passionnante sur la géopolitique,
l'histoire des hommes et peut être dans
une certaine mesure appréhender notre
époque. »
A noter encore que
l’histoire tragique du Royaume franc de
Jérusalem, de la puissance régionale à
l’anéantissement et au rejet des «
Francs » à la mer, obsède depuis deux
décennies les historiens israéliens. Qui
redoutent la même destinée pour l’état
sioniste …
POURQUOI JÉRUSALEM
EST-IL UN LIEU SAINT POUR LES MUSULMANS
?
Hormis la
parenthèse du royaume chrétien,
Jérusalem a été une ville musulmane de
638 jusqu’à la chute de l’Empire
ottoman, en 1917. « Du point de vue de
l'islam, c'est à Jérusalem que l'on
trouve le plus ancien monument de la
religion musulmane, le dôme du Rocher,
construit à la fin du VIIe siècle, 60
ans seulement après la mort de Mahomet.
La conquête de la ville en 635-638 est
un acte majeur de la construction
identitaire de l'islam dans le monde
arabe. En dehors des lieux saints
musulmans qui s'y trouvent, c'est aussi
ici qu'ont été forgés les éléments
structurants de la théologie musulmane
qui régissent les rapports entre
chrétiens et musulmans et qui précisent
les différences majeures entre les deux
religions, comme le refus du concept de
la Sainte-Trinité », dit aussi explique
l’historien Vincent Lemire :
Si Jérusalem fait
partie des villes saintes de l'islam,
elle n'occupe que la troisième place,
derrière La Mecque et Médine. « Au début
de sa prédication, Mohammed se tournait
vers Jérusalem pour prier. Il aurait
alors vécu une expérience mystique qui
l'aurait transporté de La Mecque à
Jérusalem, où aurait eu lieu son
ascension aux cieux », explique La
Croix. Le Coran se fait l'écho de ce
voyage mystique dans un passage devenu,
pour toute la tradition musulmane, le
fondement de son attachement à
Jérusalem. C'est le début de la sourate
17 : « Gloire à celui qui a fait voyager
de nuit son serviteur de la Mosquée
sacrée (al masjid al harâm) à la mosquée
très éloignée (al masjid al aqsâ) dont
nous avons béni l'enceinte. » Le nom de
Jérusalem n'est pas cité. Mais la
tradition a identifié le lieu de ce
voyage nocturne avec le mont du Temple.
Quand l'islam est devenu une religion
autonome, les fidèles vont se tourner
vers la Ka'ba de La Mecque pour leurs
prières rituelles. Jérusalem perd alors
de sa primauté, mais pas de son
importance qui va s'affirmer quand en
638, la ville, alors exclusivement
peuplée de chrétiens, sera conquise par
le calife Umar. L'islam, qui s'affirme
héritier du judaïsme et du
christianisme, marquera alors la ville
de ses propres références, soulignant
ainsi qu'une nouvelle religion avait
repris le flambeau. Durant le Moyen Âge,
toute une littérature va glorifier
Jérusalem - la ville noble, « la sainte
maison de l'islam », « la résidence
royale d'Allah ». « Venez à la ville du
Sanctuaire, priez-y, car c'est le lieu
de la Résurrection. » Depuis, les
musulmans du monde entier attendent le
moment de reprendre dans la paix le
chemin de la Ville sainte. »
II-
LE CONCEPT DE JERUSALEM COMME «
VILLE-MONDE »
« Trump n'a pas
mesuré que Jérusalem est une ville-monde
» … Pour l'historien Vincent Lemire,
auteur d'un livre sur la ville (5), le
président américain a « provoqué un
court-circuit politique, historique et
religieux », explique-t-il au Point
(Paris, 7 déc. 2017).
À la suite de la
décision de Donald Trump de reconnaître
Jérusalem comme la capitale d'Israël et
d'y déménager l'ambassade américaine,
l'historien évoque pour Le Point la
symbolique de la ville.
Il commence par
expliquer en quoi Jérusalem est un
symbole qui dépasse les enjeux du
conflit israélo-palestinien :
« C'est un symbole qui dépasse
évidemment les enjeux géopolitiques du
moment et les signaux que Donald Trump
souhaite envoyer à sa base électorale
(les chrétiens évangélistes) et au
gouvernement israélien. En touchant au
statut juridique de la ville, le
président américain fracasse le droit
international, provoque une sorte de
court-circuit historique et remet en
cause le statu quo sur les lieux saints.
Jérusalem est en effet la seule ville au
monde dont le statut est encadré par
l'ONU depuis les origines de
l'organisation internationale. Mais
c'est aussi une ville-symbole depuis
plusieurs millénaires. C'est la seule
ville au monde qui concentre les lieux
saints des trois grandes religions
monothéistes, le judaïsme, le
christianisme et l'islam. Ce n'est pas
Rome, ce n'est pas La Mecque, c'est le
berceau commun des religions du livre.
C'est vers Jérusalem que se tourne
Abraham lorsqu'il cherche la terre
promise. C'est à Jérusalem que Jésus est
crucifié. C'est vers Jérusalem que prie
Mahomet au début de sa prophétie. Les
trois religions ont d'ailleurs partagé
plusieurs lieux saints comme la tombe de
David, vénérée aussi bien par les juifs,
les chrétiens et les musulmans.
Jérusalem est aussi le lieu de
l'Apocalypse dans les trois religions.
Et Trump n'a sans doute pas mesuré
qu'au-delà de ses déclarations c'est à
cela qu'il touche ».
LA DIMENSION
IDEOLOGIQUE DE JERUSALEM POUR LES
PALESTINIENS
La ville est au
cœur du projet politique de l’OLP dès sa
création, en 1964 :
« Pourquoi et comment ce symbole
religieux s'est-il transformé en enjeu
politique ?
C'est à Jérusalem que se constituent les
premiers mouvements nationalistes
palestiniens dans les années 1900-1920.
C'est aussi le lieu des premiers
affrontements entre nationalistes arabes
et sionistes en 1929-1930. Pour
l'ensemble du monde arabe, Jérusalem
reste un enjeu majeur qui dépasse les
symboles religieux. Pour les
Palestiniens, c'est bien plus encore.
C'est la capitale naturelle de la
Palestine. La ville est au cœur du
projet politique de l'OLP dès sa
création, en 1964. C'est d'ailleurs à
Jérusalem-Est que Yasser Arafat crée son
mouvement et pose comme première
revendication après la constitution d'un
Etat la reconnaissance de Jérusalem
comme capitale. C'est aussi à Jérusalem
qu'ont commencé les intifadas de 1936,
de 1987 et de 2001 », ; explique Vincent
Lemire.
LA DIMENSION
IDEOLOGIQUE DE JERUSALEM POUR LE
SIONISME ET LES ISRAELIENS
Pour l'État
d'Israël, le rôle de Jérusalem dans la
vie politique est évident :
« De 1967 aux années 1980, les
gouvernements successifs gardent une
attitude encore prudente sur le sujet.
Mais, aujourd'hui, le Likoud et la
droite religieuse – qui est maintenant
au cœur de la vie politique israélienne
et participe au gouvernement – utilisent
cette remise en tension des lieux saints
pour faire avancer leurs positions
politiques », dit l’historien Lemire.
Ajoutons que le
Likoud a pour origine la fraction
fasciste du mouvement sioniste, les «
révisionnistes » de Jabotinski, grand
admirateur de Mussolini. Dont la vision
idéologique et géopolitique repose sur
une vision géohistorique maximaliste de
la lecture de la Bible, celle du « Grand
Israël du Nil à l’Euphrate », aux «
murailles d’acier » (le militarisme
sioniste), avec « Jerusalem pour
capitale éternelle »
LES DROITS
HISTORIQUES DE LA FRANCE SUR JERUSALEM
Il convient de ne
pas oublier cet aspect de la Question de
Jérusalem :
« En quoi la France a-t-elle encore son
mot à dire sur Jérusalem ? En 1535,
Soliman le Magnifique et François Ier (Ndla
: l’alliance géopolitique, dite « de
revers » dans le conflit entre Paris et
les Habsbourgs, entre le Grand Turc et
le Roi très chrétien)
ont signé les Capitulations qui
accordaient à la France un rôle
particulier dans la protection des lieux
saints catholiques, de concert avec la
Custodie des franciscains. Aujourd'hui
encore, le consul de France est le
dépositaire de ce droit. Lorsqu'il entre
dans la vieille ville, il y a tout un
cérémonial, un rituel, qui ne relève pas
du folklore mais qui rassure aussi les
communautés chrétiennes catholiques. Le
fait que la France soit un des cinq
membres permanents du Conseil de
sécurité de l'ONU renforce évidemment
ces prérogatives. »
NOTES
(1) Cfr. LUC
MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
RECONNAISSANCE DE JERUSALEM COMME
CAPITALE D’ISRAEL: TRUMP LACHE SA BOMBE
GEOPOLITIQUE SUR LE PROCHE-ORIENT !
sur
http://www.lucmichel.net/2017/12/07/luc-michels-geopolitical-daily-reconnaissance-de-jerusalem-comme-capitale-disrael-trump-lache-sa-bombe-geopolitique-sur-le-proche-orient/
(2) Cfr. LUC
MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ CRISE DE
JERUSALEM : LES SAOUDS COMPLICES DE
TRUMP ET DU LIKOUD ISRAELIEN !?o:p>
sur
http://www.eode.org/luc-michels-geopolitical-daily-crise-de-jerusalem-les-saouds-complices-de-trump-et-du-likoud-israelien/
(3) Voir sur
PCN-TV/
PRESS TV (IRAN)
INTERVIEWE LUC MICHEL: UNE REVOLUTION DE
COULEUR EN AMERIQUE ? ‘PURPLE
REVOLUTION’ LE ROI EST NU
sur
https://vimeo.com/201248168
(4) René Grousset
(1885-1952), de l'Académie française,
est toujours considéré comme le plus
grand historien de l'Orient, proche et
extrême :
Cfr. sa monumentale
et prestigieuse HISTOIRE DES CROISADES
ET DU ROYAUME FRANC DE JÉRUSALEM, en
trois volumes, que Perrin a rééditée en
1991 ;
Et son Epopée des
croisades, 1936, plusieurs rééditions en
poche, une synthèse destinée
naturellement à un plus vaste public,
qui devint, elle aussi, un classique
dont chaque ligne est précieuse.
(5) Vincent Lemire
(Maître de conférences en histoire
contemporaine à l'université
Paris-Est-Marne-la-Vallée), JÉRUSALEM :
HISTOIRE D'UNE VILLE-MONDE,
Champs-Flammarion.
(Sources : AFP – La
Croix – Le Point – EODE Think-Tank)
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE
* PAGE SPECIALE Luc
MICHEL’s Geopolitical Daily
https://www.facebook.com/LucMICHELgeopoliticalDaily/
* Luc MICHEL (Люк
МИШЕЛЬ) :
WEBSITE
http://www.lucmichel.net/
PAGE OFFICIELLE III
– GEOPOLITIQUE
https://www.facebook.com/Pcn.luc.Michel.3.Geopolitique/
TWITTER
https://twitter.com/LucMichelPCN
* EODE :
EODE-TV
https://vimeo.com/eodetv
WEBSITE
http://www.eode.org/
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