# LUC MICHEL’S
GEOPOLITICAL DAILY/
Géohistoire/ ʽLibérationʼ ou passage
d'une armée d'occupation à l'autre
Luc Michel
Vendredi 7 juin 2019
DOCUMENTS &
REVUES DE PRESSE : GEOHISTOIRE/
‘LIBERATION’ OU PASSAGE D’UNE ARMEE
D’OCCUPATION A L’AUTRE (LE MYTHE DU ‘6
JUIN 1944’ II)
LM DAILY / 2018 06
07/
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE
REVUE DE PRESSE
COMMENTEE
« Des scènes de
sauvagerie et de bestialité désolent nos
campagnes. On pille, on viole, on
assassine, toute sécurité a disparu
aussi bien à domicile que par nos
chemins. C'est une véritable terreur qui
sème l'épouvante. L'exaspération des
populations est à son comble »
- La Presse
Cherbourgeoise (quotidien normand, 17
octobre 1944).
« On ne peut pas
dire que les relations [avec les
Allemands] étaient cordiales mais elles
furent correctes »
- La Presse
Cherbourgeoise (mai 1945).
« On
montrait des Français exultant devant
l’arrivée «des Américains». En fait les
troupes alliées furent souvent
accueillies dans un silence glacial par
une population décimée par les bombes et
dont les villes et les villages avaient
été rasés sans pitié par les avions
libérateurs. Encore aujourd’hui, la
Normandie, à Caen, à Saint-Lô, à
Valognes ou Carentan, porte les
stigmates de ces frappes impitoyables
sur les civils, sans que l’efficacité
militaire de ces destructions soit
entièrement prouvée, source de débats
infinis entre historiens. Tout comme
elle garde parfois un souvenir mélangé
du comportement des soldats alliés, trop
souvent enclins au viol et à la
destruction préventive des fermes et des
maisons »
- ‘La Lettre’ de
Laurent Joffrin (5 juin).
Nous évoquions hier
le déluge de propagande occidentale pour
le 75e anniversaire du ‘
Juin
1944’. Entre autres impostures
historiques, le mythe repose sur la
« Libération » et l’accueil délirant des
populations européennes aux
« libérateurs » anglo-saxons. Les
cérémonies de ce 6 Juin en France, objet
d’une récupération indécente par un
Macron plus américanolâtre que jamais,
reposaient sur cette imposture
historique, qui aura mis des décennies à
être dévoilée et dénoncée par certains
historiens.
Auteur du livre
« La Normandie américaine », fruit de
nombreux témoignages et d'archives
dépouillés aux États-Unis, l'historien
Stéphane Lamache, note qu’« Après ce
cataclysme, les Normands n'aspirent qu'à
être débarrassés de la guerre. Les
Américains visent la victoire finale
sans plus se préoccuper des états d'âme
des habitants ». « La Libération a été
payée au prix du sang et des
destructions massives dans la Manche, 4
000 morts civils, le double de blessés,
10 000 maisons rasées, 50 000 autres
endommagées, 130 000 sinistrés qui n'ont
plus rien (…) Les graines du divorce
sont semées », commente ‘Le Point’
(Paris).
LES ALLEMANDS
N’AIMAIENT PAS LES JUIFS, L’US ARMY
SEGREGATIONNISTE N’AIME PAS SES SOLDATS
NOIRS …
Auteur de « Les
Manchois dans la tourmente 1939-1945 »,
l'historien Michel Boivin (cité par ‘Le
Point’) a recensé 206 viols d'origine
américaine. Selon la Military Police, «
80 à 85 % des crimes graves (viol,
meurtre) ont été commis par des troupes
de couleur » (sic). « L'armée américaine
des années 1940 est, à l'image du pays,
ségrégationniste. À Cherbourg, on compte
deux foyers de la Croix-Rouge : un pour
les soldats blancs, un pour les noirs.
Dans sa recherche de criminels, la
police militaire s'est-elle montrée plus
compréhensive pour les premiers que pour
les seconds ? Les soldats de couleur
cantonnés à la logistique ont stationné
de longs mois dans le Cotentin,
territoire étroit, alors que les
combattants n'y ont que transité. La
gendarmerie locale avait recommandé
l'ouverture de maisons closes, les
autorités américaines s'y sont
opposées », commente ‘Le Point’.
Je partage
évidemment la conclusion du ‘Point’ :
« Les alliés de 1944 s'apprêtent à fêter
le 75e anniversaire du Débarquement et
ses scènes d'allégresse. Ne serait-il
pas temps d'évoquer des épisodes plus
sombres ? »
LM
# REVUE DE PRESSE :
« À L'AUTOMNE 1944,
FRANÇAIS ET TROUPES AMERICAINES AU BORD
DE L'AFFRONTEMENT » (LE POINT, 6 JUIN
2019)
Après la presse
normande et le journaliste de ‘Libé’
Laurent Joffrin, ‘Le Point’ (Paris)
consacrait hier une analyse fouillée à
cette imposture historique : « Trois
mois après le jour J, les Normands n'en
peuvent plus des exactions des soldats
qui les ont libérés. Retour sur un
épisode méconnu » …
Extraits :
« Des scènes de
sauvagerie et de bestialité désolent nos
campagnes. On pille, on viole, on
assassine, toute sécurité a disparu
aussi bien à domicile que par nos
chemins. C'est une véritable terreur qui
sème l'épouvante. L'exaspération des
populations est à son comble. » Le 17
octobre 1944, quatre mois et demi après
le Débarquement en Normandie, La Presse
cherbourgeoise, quotidien local de
Cherbourg, publie cette mise en garde
sous le titre « Très sérieux
avertissement ». À l'automne 44, ceux
qui pillent, violent et assassinent sont
les Américains : le journal accuse les
libérateurs de se comporter en soudards
dans un pays conquis. Comment un tel
paradoxe deux mois après la fin des
combats en Normandie ?
Une fois libérés,
la presqu'île du Cotentin et son port
sont devenus une gigantesque base
logistique. Sur les quais, un millier
d'officiers et marins américains
assurent, avec les dockers français, le
débarquement quotidien de 10 000 tonnes
de véhicules, munitions, nourriture. Le
29 septembre 1944, 1 318 camions GMC en
partance de Cherbourg acheminent vers
les troupes alliées du front 8 000
tonnes de matériel. Sur les premiers
kilomètres de la « Red Ball Highway
Express », la route du front, défilent
hôpitaux, dépôts, aérodromes, camps de
repos, chaînes de réparation pour tanks
et camions. Les entrepôts du Cotentin
mobilisent des militaires en nombre :
les 430 000 habitants du département de
la Manche cohabitent avec 120 000
soldats américains, dont 50 000
Afro-Américains. D'emblée, la
cohabitation, qui s'est prolongée
jusqu'en 1946, ne s'annonce pas facile :
« L'enthousiasme des Normands pour les
forces anglo-américaines risque de
s'inverser proportionnellement à la
durée de notre séjour en Normandie »,
prévient dès l'été 1944 la 1re armée
américaine (...) »
« Les premières
blessures relèvent de l'amour-propre.
Les GI, qui organisent des bals sous
tente avec plancher, mettent en place
des tournées en GMC pour amener les
jeunes femmes sous leurs guinguettes.
Mais pas ou peu de place pour les jeunes
Normands. Le stade de Cherbourg devient
un enjeu. Au terme de quatre mois de
négociations, les mardi et jeudi sont
réservés aux footballeurs cherbourgeois.
Un mardi de mai 1945, une violente
bagarre éclate entre joueurs de
base-ball américains, campant sur place,
et footballeurs qui réclament les lieux.
La Presse cherbourgeoise compare les
libérateurs avec les occupants
précédents : « On ne peut pas dire que
les relations [avec les Allemands]
étaient cordiales mais elles furent
correctes. » À la rentrée scolaire 1945,
l'état-major allié (le Shaef pour
Supreme Headquarters Allied
Expeditionary Force) annonce vouloir
maintenir dans plusieurs écoles des
détachements de la Military Police, qui
y sont installés depuis la Libération :
« Maintenant que nous sommes en paix,
nous ne pouvons pas tolérer que les
militaires aient le pas sur la
population civile », tonne le maire de
Cherbourg, René Schmitt. »
Suivent les
querelles financières et matérielles.
Fin août 1944, les Américains emploient
7 000 travailleurs civils pour 75 francs
par jour et une ration militaire. « Avec
100 francs, les Allemands payaient mieux
» constatent les ouvriers.
L'Organisation Todt, chargée de
construire le mur de l'Atlantique,
n'avait pas lésiné sur les moyens.
Rapidement, les Français seront
remplacés par des prisonniers de guerre
allemands (…) »
« Ces multiples
agaceries réciproques auraient pu rester
sans conséquence sans les bruyantes
rafales tirées en l'air par des soldats
ivres, mais surtout les morts
accidentelles. Bien que les routes
militaires soient interdites aux civils,
on ne compte plus les victimes des
camions américains : un enfant de 8 ans
tué le 27 août 1944, une mère de famille
le 11 septembre, un cycliste le 30
septembre, pour ne citer qu'eux. Autant
d'accidents soigneusement rapportés par
La Presse cherbourgeoise plus discrète à
propos des violences et agressions par
les troupes américaines. Du moins
jusqu'à son « très sérieux avertissement
» du 17 octobre 1944 sur les pillages,
viols et assassinats. Le général
français, Alphonse Juin, transmet
l'article au général Eisenhower avec ce
commentaire : « C'est le sentiment de
tous les habitants de la Manche et de la
Normandie au contact des Américains. »
Mais il n'y aura pas de grand déballage.
Les autorités américaines se disent «
émues des crimes dont se rendent
coupables les militaires de couleur
(sic) » et répliquent dans le même
journal en déclarant la « guerre à
l'alcool pour enrayer la criminalité (…)
En réponse aux exactions touchant les
femmes, la justice militaire américaine
frappe fort : le 23 novembre, trois GI
sont condamnés à mort pour le viol de
deux victimes en juillet 1944, près de
Cherbourg. En août sont recensés
dix-huit viols. Selon la gendarmerie, on
en dénombre trente-cinq en septembre et
sept en octobre. Dans les campagnes,
plus aucune femme ne veut aller traire
les vaches seule le soir dans les champs
(…) »
(Sources : Le Point
– La Lettre de LK.
Joffrin – EODE Think Tank)
# LIRE OU RELIRE MON ANALYSE SUR
LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
GEOHISTOIRE/ POUR
EN FINIR DEFINITIVEMENT AVEC LE MYTHE
YANKEE DU ‘6 JUIN 1944’ : NON, LE SOLDAT
RYAN N'EST PAS VENU ‘LIBERER L'EUROPE’ !
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* Avec le
Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
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Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire
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Géopolitismes -
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