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Opinion

Quelques poussières d'argent
pour atténuer de grands malheurs

Laurent Brayard


Laurent Brayard: D.R.

Mardi 15 décembre 2015

Source: DONi Press

Dans le froid hivernal et alors que la neige tombe, je me trouve au milieu des ruines d’un bourg à la lisière du front de Gorlovka. Dans cette ville symbolique par la bataille âpre et sanglante qui s’y déroula à la fin de l’hiver dernier, je marche dans la neige dans les pas d’Elena et Svetlana. L’une et l’autre ne cesse de me raconter leur quartier où autrefois la vie se déroulait dans la tranquillité. Ici c’était un voisin qui est parti au front, il est assez paradoxal de le dire alors que ce dernier ne se trouve qu’à quelques mètres de là. Nous sommes en face de la ville de Dzerjinsk, là-bas les bataillons de représailles campent dans les maisons des habitants qu’ils ont chassés ou qui se sont enfuis à leur approche.

La neige ne tombe plus lorsque nous poursuivons notre « voyage » dans les ruines, l’endroit est fantomatique. Des chiens hurlent et jappent, ils ont faim ou craignent notre présence. De place en place des panneaux « mines » nous indiquent pudiquement que nous ne sommes pas particulièrement dans un endroit paisible. Un coup de feu claque, puis un autre, les Ukrainiens ne respectent jamais les fameux accords de Minsk. C’est déjà une triste habitude que d’entendre partout où je me rends sur le front, les bruits de la guerre. Autour de nous gambadent gaiement Macha et Marina, elles ont moins de 10 ans, pour elles c’est une promenade inhabituelle, pensez donc, un journaliste français à leur rencontre ! Je viderai mon sac par la suite des petites choses que je garde pour ces occasions, ici un aimant pour orner le frigo, ailleurs une tablette de chocolat, une petite chose, un petit rien.

Elles sont contentes de recevoir un petit cadeau, je suis désolé de ne pas avoir su qu’il y aurait des petites filles, Xavier Moreau m’a confié quelques cadeaux pour les enfants, cette fois-ci j’ai pris un rutilant camion de pompiers… manqué, il n’y a pas de garçons dans la maisonnée. Elles sont tout de même contentes et leur mère encore plus lorsque je remets au nom des Français qui m’ont confié de l’argent un billet de 5 000 roubles, c’est une somme énorme, deux mois de salaires pour Elena, c’est un peu comme si en France j’avais versé à une famille de pauvres gens, une somme de 2 000 euros. Elena, ses amies Svetlana et Natacha qui vont profiter de cette aide providentielle ne cesseront pendant tout mon séjour avec elles de me remercier, je ne cesse de leur répondre que ceci n’est pas mon argent, mais celui qui m’a été confié. En France de mauvaises langues qui salissent jusqu’à l’aide humanitaire, à la manière de Nathalie Pasternak qui pestait contre les convois humanitaires russes, continueront vainement de s’agiter.

C’est égal, ma récompense en ce jour aura été de voir le bonheur de ces trois femmes et de leurs deux enfants, petite communauté improvisée par les malheurs de la guerre. C’est une poussière d’argent, à côté d’eux, il y a d’autres civils dans le plus grand besoin, mais Svetlana est veuve, Elena n’a pas de compagnon et reste seule avec une enfant et le mari de Natacha est mort. Alors je n’hésite pas et remets humblement cet argent, un rien que viendra compléter le dernier volontaire français qui m’accompagne avec 2 000 roubles. Nous repartirons heureux mais aussi gênés d’avoir fait si peu, cette insatisfaction est toujours grande car nous n’avons que peu de moyens pour les aider et le blocus européen, ukrainien et américain du Donbass fait que dans cette région, cet hiver, des dizaines, des centaines vont mourir, faute de soins, faute du nécessaire et ceux-là, les malades, les handicapés, les plus faibles ne seront même pas comptés dans les « pertes ». Pour notre gouvernement suffisant, pour nos médias coupables qui sont-ils ? Ils ne sont rien, pas même une ligne dans un journal français, pas même un euro dans une aide humanitaire….

https://www.facebook.com/SaveDonbassPeopleInfo/?fref=ts

Merci à DONi Press et la structure humanitaire SaveDonbassPeople de me permettre dans le cadre de mon travail de réaliser ces projets humanitaires à une toute petite échelle et de faire du bien dans le tourbillon du mal répandu par des forces qui n’ont cure de la vie humaine et encore moins de la Démocratie qui manque tant justement à la France.

Laurent Brayard pour DONi.Press

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