La Voix de la
Russie
Poutine : « La Crimée n’appartiendra
jamais
aux successeurs de Bandera »
Ilia Kharlamov
Photo: EPA
Mardi 18 mars 2014
Les citoyens
de la Crimée ont décidé eux-mêmes de
leur destin au référendum, ayant déclaré
nettement et clairement leur désir
d’être avec la Russie. La Fédération de
Russie n'est pas intéressée à voir
l'Ukraine divisée, elle est prête à
entretenir les relations amicales avec
elle, à continuer à coopérer, mais
protégera les millions des citoyens
russes résidant sur le territoire de ce
pays, a déclaré le 18 mars le président
Vladimir Poutine au Kremlin dans le
message extraordinaire adressé au
parlement russe et à la direction de la
République de la Crimée.
Tout de suite après l'intervention du
président, a été signé l'accord
intergouvernemental sur le rattachement
de la Crimée à la Fédération de Russie.
Ce jour, sans doute, entrera dans tous
les manuels de l'histoire quelle que
soient les positions de leurs auteurs.
Voici ce que le président a dit au sujet
des événements dramatiques en Ukraine.
Tout ce qui se passe maintenant en
Ukraine, cela nous inquiète beaucoup, et
cette inquiétude est bien claire : en
effet, nous ne sommes pas simplement des
voisins proches, nous sommes en réalité
un seul peuple. Kiev – c’est la mère des
villes russes. L’ancienne Russie est
notre source commune. Nous ne pourrons
pas se passer les uns des autres. Je
dirai encore une chose. En Ukraine,
vivent et vivront des millions de gens
russes, de citoyens russes. Et la Russie
protégera toujours leurs intérêts par
des moyens politiques, diplomatiques,
juridiques. Cependant, avant tout,
l'Ukraine elle-même doit être intéressée
que les droits et les intérêts de ces
gens soient garantis. C’est le gage de
la stabilité de l'État ukrainien et de
l'intégrité territoriale du pays.
Vladimir Poutine a déclaré que la
péninsule avait été et resterait russe,
aussi bien qu’ukrainienne, et celle des
Tatars de Crimée, et que sa réjection de
la Russie et le rattachement à l’Ukraine
en 1954 était effectuée avec la
violation des normes constitutionnelles,
et pour des raisons pas du tout claires.
Le président a promis que chacune des
trois langues sur le territoire de la
Crimée aurait le statut d’une langue
d'État. Dans les plans les plus proches,
il y a la réhabilitation des Tatars de
Crimée qui ont souffert des répressions
dans les années soviétiques.
Voici ce que le président de la Russie a
dit au sujet du système actuel de
l’ordre mondial, qui a amené, y compris,
aux événements ukrainiens.
Après la disparition du système
bipolaire, la planète n'est pas devenue
plus stable. Les instituts
internationaux clés ne s'affermissent
pas, ils dégénèrent souvent. Nos
partenaires occidentaux, les États-Unis
à la tête, préfèrent se laisser guider
dans leur politique pratique non par le
droit international, mais par le droit
du plus fort.
À titre d’exemple, Vladimir Poutine a
cité les opérations en Yougoslavie, en
Irak, en Afghanistan, en Libye. D'après
lui, on imposait à ces pays des
standards étrangers, à la suite de quoi,
au lieu de la démocratie et de la
liberté, le chaos s'est établi là. Un
scénario semblable était réalisé en
Ukraine que l’on continue à « entraîner
» dans l'OTAN.
Au dire du chef de l'État, on tente de
traquer constamment la Russie pour sa
position indépendante, tandis qu'elle
propose sincèrement la coopération sur
tous les axes. Cependant, tout a des
limites, a dit Poutine en guise de
résumé.
Nous ne voyions pas de démarches
similaires de leur côté, au contraire,
on nous trompait tout le temps, les
décisions étaient prises derrière notre
dos, on nous mettait devant un fait
accompli. C’était le cas avec
l'élargissement de l'OTAN vers l'Est, et
avec le déploiement du système de l'ABM,
avec le trainage en longueur infini des
négociations sur les problèmes de visas,
avec les promesses de la concurrence
honnête et du libre accès sur les
marchés globaux.
Le président a déclaré que par rapport à
la situation avec l'Ukraine, les
partenaires occidentaux de la Russie
avaient transgressé la ligne rouge et il
s’est dit certain que les intérêts de la
Russie devaient être respectés.
Le président a spécialement marqué que, selon les sondages, plus de 90
pour-cent de Russes, de même que
d’habitants de la Crimée, ont soutenu sa
réunification avec la patrie historique.
L'accord sur le rattachement de la
péninsule à la Fédération de Russie est
transmis au parlement pour sa
ratification. Tout de suite après cette
procédure, l'Accord aura la force de
loi, cependant, comme il est dit dans le
texte du document, il «est appliqué
provisoirement» dès le moment de sa
signature, c'est-à-dire dès le 18 mars.
© 2005—2014 La
Voix de la Russie
Publié le 18 mars 2014 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
Le sommaire de La Voix de la Russie
Le dossier
Russie
Les dernières mises à jour
|