France-Irak
Actualité
Plus de 4 000 «disparitions forcées »
depuis 2014 :
En Irak, les gangs semblent intouchables
Gilles Munier
Samedi 26 août 2017
Selon Zana Said, membre du Comité
juridique du Parlement irakien en charge
du dossier des « disparitions
forcées », plus de 4 000 personnes
ont disparu depuis 2014, sans que l’on
puisse dire où elles sont. Il a déclaré
au quotidien londonien Al-Quds Al-Arabi
que les rues, notamment à Bagdad,
« ne sont pas contrôlées par le
gouvernement, des groupes de hors-la-loi
attaquent les citoyens, enlèvent et
tuent qui ils veulent ».
Le ministère de
l’Intérieur enregistre les plaintes,
mais ne prend aucune mesure pour les
rechercher et les libérer des prisons
secrètes où les victimes sont
emprisonnées. Il n’en a d’ailleurs pas
les moyens.
Le crime organisé
opère sous couverture officielle. Un
fonctionnaire complice procède parfois
aux arrestations. Les gangs
interviennent en uniformes des services
de sécurité et avec des véhicules
officiels. Leurs victimes disparaissent
ensuite sans laisser de traces.
Il y a des rues
dans Bagdad, dit Zana Saïd, où il vaut
mieux ne pas aller, même lui comme
député.
Plus de 4 000
personnes disparues depuis 2014… Combien
depuis 2003 ?
*Sources:
Middle East Monitor
et
Iraqi News
Le sommaire de Gilles Munier
Le
dossier Irak
Les dernières mises à jour
|