France-Irak
Actualité
L’économie irakienne est au plus mal
Gilles Munier
Vendredi 10 avril 2015
Malgré l’exportation de plus de de 3
millions de b/j de pétrole, l’économie
irakienne est dans une situation
catastrophique. En cause : la mauvaise
gestion du pays sous Nouri al-Maliki, la
baisse du cours du prix du pétrole et le
coût de la guerre contre l’Etat
islamique.
Pour combler le déficit de son budget
2015, le nouveau gouvernement de Bagdad
est obligé d’emprunter 2 milliards de $
au Fond Monétaire International
(FMI), 1,4 milliards à la
Banque mondiale, et d’émettre 5
milliards de $ d’obligations de
trésorerie.
Ce n’est pas tout : Jamal al-Mahmadawi,
député membre de la Commission
Pétrole et Energie au Parlement, a
révélé que le gouvernement devra aussi
émettre 12 milliards de $ d’obligations
pour rembourser les 21 milliards de $
qu’il doit aux sociétés pétrolières
étrangères.
L’inflation est telle qu’Ali Alalak,
gouverneur de la Banque centrale,
s’apprête à retirer trois zéros sur les
billets de banque…
Pour justifier l’état de l’économie
irakienne, Ali Allaoui, deux fois
ministre des Finances depuis le
renversement de Saddam Hussein, parle de
« dysfonctionnement massif » au
sein du gouvernement. «Nous avions
en charge un bateau à peine en état de
naviguer, et des gens qui ne
connaissaient rien à la navigation »
!
Bien qu’il ait passé une grande
partie de sa vie comme représentant du
parti Al-Dawa à Manchester,
Haïdar al-Abadi, nouveau Premier
ministre, n’est pas connu pour ses
connaissances en matière de gestion
économique. Le Kurde Hoshiar Zebari,
actuel ministre des Finances –
ancien ministre des Affaires étrangères
- non plus. Alors, vogue la galère…
Pauvre peuple irakien !
Photo : Dinars
irakiens
© G. Munier/X.
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Publié le 10 avril 2015 avec
l'aimable autorisation de Gilles Munier
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