France-Irak
Actualité
Irak : Guerre de guérilla
dans les territoires dits disputés
Gilles Munier
Samedi 9 décembre 2017
Depuis quelques semaines, de mystérieux
groupes armés attaquent les positions de
l’armée gouvernementale et des Hachd
al-Chaabi à Kirkouk et dans
certaines parties des territoires dits
disputés reconquis sur les peshmerga.
Le 6 décembre, un attentat suicide à la
voiture piégée a fait plusieurs morts à
l’entrée du camp de déplacés Chahid
Rustom près de Makhmour. Le camp
(12 000 réfugiés) est sous le
contrôle du PKK.
Le lendemain,
des hommes armés non identifiés ont
attaqué à la grenade et mitraillé un
checkpoint des Forces anti-terroristes
irakiennes à Kirkouk.
Ces opérations
terroristes n’ont pas été revendiquées.
Un groupe armé composé d’individus
parlant kurde, arabe, mais aussi
anglais ou d’autres langues étrangères
est implanté aux alentours de Tuz
Khurmatu et de Kifri, au sud de Kirkouk.
Certains portent des barbes qui font
penser aux djihadistes de l’Etat
islamique, mais se présentent comme
des
détecteurs des peshmerga, sans
appartenance partisane. Des noms
d’organisations circulent :
Armée de libération,
Armée sunnite…
Un autre groupe,
qui se fait appeler
Al-Hazmyun (Les
Décidés) est apparu dans la région
de Mandali, non loin de la frontière
iranienne. On le dit proche des
Frères musulmans.
Pour l’instant, le
nombre des combattants clandestins est
estimé à quelques centaines. Qui
sont-ils ? Sans doute des membres de
cellules dormantes de l’Etat
islamique, mais pour ce qui concerne
les « groupes armés non identifiés »,
les soupçons se portent surtout sur l’Asayish,
le service secret du PDK dirigé
par Masrour Barzani. Si cela s’avère
exact, cela signifie que son père
Massoud joue avec le feu. Aucun Etat ne
peut tolérer qu’une de ses régions lui
fasse la guerre.
Le sommaire de Gilles Munier
Le
dossier Irak
Les dernières mises à jour
|