France-Irak
Actualité
Les Turkmènes irakiens ne veulent pas
devenir Kurdes
Gilles Munier
Arshad
Salihi
Mercredi 9 août 2017
Arshad Salihi, président du Front
Turkmène irakien, principal parti
les représentant, a déclaré que son
peuple n’est pas concerné par le
référendum pour l’indépendance du
Kurdistan du 25 septembre prochain,
et que c’est une initiative susceptible
de provoquer l’implosion de l’Irak.
Il ne dénie pas aux
Kurdes le droit d’organiser cette
consultation, mais dans la zone
géographique qui est la leur et dans le
respect de la Constitution, donc pas
dans les régions dites contestées ou
disputées que Massoud Barzani voudrait
kurdiser. Sinon – dit-il – il
ne voit pas pourquoi les Turkmènes n’en
feraient pas autant
sur leurs territoires ancestraux,
c’est-à-dire de Zakho à la frontière
avec la Turquie, à Mandali près de celle
avec l’Iran…
Qu’ils soient
sunnites ou chiites, les Turkmènes –
ethnie de près de 3 millions d’âmes
- ont souvent eu
maille à partir avec leurs voisins
kurdes, comme récemment à
Tuz Khurmatu libérée par les
Hashd al-Chaabi. Il craint que la
cohabitation avec eux ne débouche sur
des conflits sanglants avec le PKK,
ou comme à Kirkouk, le 14 juillet 1959,
où des centaines de Turkmènes furent
massacrés par les Kurdes.
Au Kurdistan, les
partis islamiques et le Goran,
scission de l’Union Patriotique du
Kurdistan (UPK) de Jalal Talabani,
ne sont pas favorables à la tenue du
référendum.
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