Opinion
USA : le lobby israélien
se prend une bonne claque au tribunal
CAPJPO
Jeudi 10 avril 2014
Le lobby israélien, qui essaie de faire
taire par tous les moyens la solidarité
avec le peuple palestinien, vient de se
prendre une claque magistrale devant un
tribunal américain, qui a condamné les
maîtres-chanteurs à payer des sommes
importantes aux militants de la campagne
BDS (Boycott Désinvestissements
Sanctions).
Des membres de StandWithUS, l’une des
officines états-uniennes créées pour
tenter de terroriser le mouvement de
solidarité avec la Palestine, avaient
attaqué en justice la décision du
magasin coopératif d’Olympia (Etat de
Washington, ouest des Etats-Unis) de
boycotter les produits « made in
Israel ».
Olympia est la ville dont était
originaire Rachel Corrie, la jeune
militante écrasée par un bulldozer
militaire israélien en 2003, alors
qu’elle tentait de s’opposer à la
destruction de maisons palestiniennes.
StandWithUS demandait à la justice de
prononcer l’interdiction du boycott par
le magasin coopératif, et de condamner
les militants à lui payer de
substantiels dommages et intérêts.
Ceci, dans le cadre d’une stratégie
développée à l’échelle mondiale par
l’appareil d’Etat israélien, visant à
entraver, par l’intimidation et la
sanction financière, le développement de
la campagne BDS.
Mais les magistrats de la Cour
d’Appel de l’Etat de Washington ne
s’appellent ni Valls ni Taubira, et ils
ont su conserver leur indépendance
d’esprit.
Sur le fond, ils ont ainsi constaté
que le boycott, un moyen de lutte
non-violent utilisé depuis plus d’un
siècle sous toutes les latitudes,
participait pleinement de la liberté
d’expression, garantie par le célèbre
Premier Amendement de la Constitution
des Etats-Unis.
Et puis, la Cour d’Appel a retenu
contre le lobby israélien une
disposition particulière du droit local,
dite SLAPP (Strategic Lawsuit Against
Public Participation).
La loi SLAPP (dont un équivalent
existe aussi en Californie, mais qui
n’est pas généralisée sur le territoire
américain) est un outil permettant de
sanctionner les procédures judiciaires
abusives initiées par des puissants (ici
l’Etat d’Israël, ailleurs des groupes
industriels exploitant des produits
controversés comme le gaz de schiste ou
les OGM) pour museler toute dissidence.
Aux termes de la loi SLAPP, la Cour
d’Appel a donc condamné les plaignants à
verser 10.000 dollars (7.000 euros
environ) à chacun des 16 membres du
Conseil d’administration de la
Coopérative d’Olympia poursuivis, ainsi
que des dizaines de milliers de dollars
supplémentaires au titre des frais de
justice et frais d’avocats. En tout,
plus de 200.000 dollars (150.000 euros
environ).
On rappelle qu’en France, la
répression des procédures abusives
existe aussi, théoriquement. Mais dans
les procès BDS, les officines
israéliennes ont jusqu’à présent
bénéficié de la complicité éhontée du
gouvernement. Au lieu de porter plainte
elles-mêmes, elles se contentent de
« faire un signalement » au procureur,
celui-ci, sur ordre d’un(e) ministre
docile, prenant alors l’initiative des
poursuites. Et à l’arrivée, même quand
ils sont relaxés, les militants BDS qui
ont dépensé des sommes importantes pour
leur défense, n’ont pas la possibilité
de demander réparation (puisque l’Etat a
une immunisation dans ce domaine).
Source :
http://electronicintifada.net/blogs...
CAPJPO-EuroPalestine
Le
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