L'information au Kärcher
De quoi je me mêle ? L'Europe veut une
« enquête internationale » sur la mort
de Nemtsov
Allain Jules
Photo:
D.R.
Vendredi 13 mars 2015
C’est la
dernière provocation européenne. Poussée
par les Etats-Unis, la bande de caniches
du Parlement européen donne de la voix.
Elle ne parlera jamais de Guantanamo, du
chaos en Libye ou en Irak mais, veut
ordonner à la Russie de faire sa
volonté. Le Parlement européen a réclamé
jeudi une « enquête internationale
indépendante » sur l’assassinat de
l’opposant russe Boris Nemtsov, estimant
que l’indépendance du pouvoir judiciaire
n’était « pas respectée » en Russie.
Une semaine après l’assassinat,
plusieurs suspects ont été arrêtés. Le
principal d’entre eux, un ancien
policier tchétchène, clame désormais son
innocence, selon une commission russe
des droits de l’Homme qui a déclaré
mercredi que ses aveux avaient pu lui
être soutirés sous la torture. On voit
directement la manipulation, avec
néanmoins l’utilisation du conditionnel.
« L’échec de
l’Etat russe » selon l’UE
Dans leur résolution, les eurodéputés
disent « prendre note » de ces
arrestations, mais ils fustigent
« l’échec systématique de l’État russe à
faire respecter l’état de droit et à
apporter la justice à ses citoyens ». Il
suffit pourtant de faire un tour dans
ces différents pays européens pour
comprendre l’arnaque. Fallait-il que la
Russie assassine directement ces gens
comme ils le font avec les présumés
tueurs, pour que l’affaire soit classée
? De qui se moque-t-on ?
« Le Kremlin
cultive la haine » selon l’UE
Estimant que « la situation des
droits de l’Homme en Russie n’a cessé de
se détériorer » ces dernières années, le
Parlement se déclare « préoccupé par le
climat de haine » à l’encontre de
l’opposition, des minorités ou des pays
voisins, « sous l’impulsion de la
propagande d’État et des médias
officiels ». « Le Kremlin cultive et
attise la haine et les violences »,
s’alarment les élus européens, pour qui
« la Russie emprunte une voie qui n’est
pas celle d’une démocratie saine ».
Des
prisonniers politiques en Russie ?
Le Parlement demande également aux
autorités russes de « libérer
immédiatement tous les prisonniers
politiques », ainsi que la pilote
ukrainienne Nadia Savtchenko,
emprisonnée en Russie où elle est
accusée du meurtre de deux journalistes
russes dans l’est de l’Ukraine en juin
dernier. Dans ce dossier, pourquoi l’UE
ne demande pas à Kiev de rendre justice
aux deux journalistes tués en Ukraine ?
Pourquoi elle ne donne pas le nom des
prisonniers politiques ? Nous sommes-là
en plein délire européen, sorte de
russophobie sans nom…
Détenu
européen en Russie
Enfin, les eurodéputés réclament la
libération immédiate et le « retour en
toute sécurité » vers son pays du
policier estonien Eston Kohver, arrêté
en septembre dernier dans le nord-ouest
de la Russie, près de la frontière
estonienne, et inculpé d’espionnage. Cet
Européen a fait l’objet d’un
« enlèvement », en « violation du droit
international », et est « détenu
illégalement », dénonce le Parlement.
Vous noterez qu’il a bel et bien été
arrêté en…Russie. Comment osent-ils
parler d’enlèvement alors que le gugusse
avait traversé la frontière illégalement
?
Publié le 13 mars 2015 avec l'aimable
autorisation d'Allain Jules
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