Alahed
Alliance israélo-saoudienne contre
l’Iran et …
La Palestine !
Akil Cheikh Hussein
Samedi 25 février 2017
Personne n’ignore la Palestine et
comment sa superficie s'est vue rétrécir
sur la carte suite à l’agression et la
spoliation Israéliennes. D’un vaste
territoire situé entre le Fleuve (le
Jourdain) et la Mer (la Méditerranée),
entre le flanc du mont Hermon et les
sables du Sinaï et la mer Rouge, il n’en
reste qu’un ruban étroit autour de Gaza
et des localités éparpillées en
Cisjordanie et coupées les unes des
autres par des murs de séparation, des
fils de fer barbelés ou électriques.
Il en est ainsi pour ce qui est de la
Géographie. Quant à l’économie, la
sociologie et la vie quotidienne, la
Palestine est devenue une incarnation
vivante du drame. Si, depuis 1948, elle
a diminué ainsi sur le plan de la
géographie, son drame a augmenté, s’est
approfondi et s’est aggravé sur tous les
autres plans :
La Palestine est passée -d’après les
slogans en vigueur depuis la Nakba
(1948) jusqu’au milieu des années 70-
d’un pays occupé qu’on devait libérer du
joug de l’ennemi israélien, à un pays
devenu un lieu que la plupart des pays
arabes concurrençaient à trahir et à
abandonner.
La voie vers ce chambardement a été
inaugurée par le plus grand et le plus
important des régimes arabes
lorsqu’Anouar Sadat a signé en 1977 le
premier accord de paix arabe avec
l’entité sioniste. Il a été suivi, en
1993, par Yasser Arafat qui a signé les
accords d’Oslo, puis par le roi de la
Jordanie, Hussein ben Talal, qui a signé
avec les Israéliens le traité de Wadi
Araba en 1994.
Parallèlement, la Maison des Saoud avait
déjà fait un long trajet sur le plan du
rapprochement avec les Sionistes et de
la conspiration contre la cause
palestinienne. Dès l’an 1919,
c’est-à-dire deux ans après la
Déclaration de Balfour, le prince Faysal
ben Abdulaziz qui sera roi de l’Arabie
Saoudite entre 1964 et 1975, s’est
accordé avec Haim Weizmann, représentant
de l'Organisation sioniste
mondiale, à faciliter la création d’un
Etat juif en Palestine. En 1922, Le roi
saoudien, Abdulaziz a signé son célèbre
engagement de donner la Palestine aux
«pauvres Juifs».
Par la suite, les relations étaient
restées secrètes entre le mouvement
sioniste et l’entité israélienne, d’une
part, et le Royaume saoudien et autres
roitelets du Golfe, d’autre part.
Cependant, la conduite politique du
Royaume et des autres pays du Golfe fut
farouchement hostile aux politiques de
libération adoptées par ce qu’on
appelait régimes progressistes arabes,
régimes qui ont placé la cause
palestinienne au premier plan de leurs
occupations, et ce avant que leur
effondrement, ou recul, avec la défaite
de 1967, ne porte le plus grand
préjudice à cette cause.
Durant ces deux dernières décennies, les
relations secrètes entre l’entité
sioniste d’une part et le Royaume
saoudien et autres régimes arabes liés à
l’axe impérialiste, d’autre part, sont
progressivement devenues publiques.
Parler de la création d’une alliance, y
compris militaire, comprenant l’entité
sioniste et les régimes arabes
mentionnés, est devenue chose tout à
fait naturelle qui ne suscite plus la
condamnation d’une partie importante des
deux rues arabes et palestiniennes.
Les deux clans alliés, arabe et
israélien, ne cachent pas le fait que
leur but commun est d’affronter ce
qu’ils appellent l’influence iranienne
dans la région. En vérité, et mises à
part les influences et les convoitises,
ce que les alliés israéliens et arabes
cherchent à affronter c’est précisément
la politique iranienne qui a placé la
cause palestinienne, et la libération de
la Palestine, au premier plan de ses
occupations, et ce dès les premiers
moments de l’éclatement de la révolution
islamique en Iran.
Benyamin Netanyahu s’est rendu à
Washington pour discuter avec le
président étasunien des affaires de la
région et, en premier lieu, de ce que le
ministre de la guerre israélien, Avigdor
Lieberman, a appelé la «menace
iranienne» pour son entité sioniste,
tout en insistant sur le fait que le but
principal de la rencontre entre les deux
présidents doit être, selon ses termes :
«L’Iran, l’Iran, l’Iran».
Il s’agit là de paroles qui feront le
grand bonheur des Faux-Arabes saoudiens
et autres Arabes de la trahison. Surtout
que les négociations entre les deux
présidents étaient très fructueuses sur
les plans des espoirs communs (des
Israéliens et des Faux-Arabes) portant
sur la liquidation de la cause
palestinienne et l’étouffement, au
Moyen-Orient, des foyers de résistance
incandescents qui suscitent les
inquiétudes de l’entité sioniste et de
ses alliés arabes.
Le président étasunien a définitivement
écarté la solution des «Deux Etats»,
proposant à sa place une entité
palestinienne sous la protection
sécuritaire israélienne.
D’autre part, les indices sont très
clairs sur le fait que la colonisation
juive en Cisjordanie va s’accélérer dans
les jours à venir, et que le refus
israélien au Droit de Retour s’est
renforcé dans les conditions de
l'affaiblissement arabe.
Pour dissimuler ces reculs, le discours
d’une guerre possible entre l’entité
sioniste et l’Iran se fait bien entendre
simultanément avec des
«lamentations» portant sur le fait que
la Palestine occupée et le Liban
seraient deux victimes non concernées
par une telle guerre.
Une manière insolite et éhontée de
mépriser les faits de l’histoire et de
la Géographie : Le conflit
arabo-israélien est ouvert depuis et
avant même l‘an 1948, alors que l’Iran
ne s’est intervenu dans l’affaire
palestinienne qu’à partir de 1979, dans
les conditions de l’abandon total de la
Palestine par les Faux-Arabes.
Source : French.alahednews
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