Alahed
Trump vs l’Iran: Menaces ridicules!
Akil Cheikh Hussein

Lundi 30 janvier 2017
Nombreuses sont les instances
politiques, aux Etats-Unis et ailleurs
dans le monde, qui ont évoqué le peu
d’expérience de Donald Trump dans le
domaine politique. On est même arrivé à
le traiter de «drôle» et de «ridicule».
En vérité, la situation ne serait pas si
pénible s’il était seulement semblable à
un comédien raté en scène. Sa politique
comprend également des éléments
dramatiques très graves. Elle est,
d’après pas mal d’observateurs, source
de chaos et de désordre dans le monde.
Les critiques et
les condamnations adressées aux
politiques extérieures et intérieures de
Trump n’ont seulement pas été
enregistrées dans les manifestations qui
ont eu lieu aux Etats-Unis et ailleurs.
Elles l’ont été également au niveau
d’instances de poids comme le Vatican,
le secrétariat général de l’ONU et les
dirigeants de l’Union européenne.
Trump ne s’est pas
contenté de provoquer une crise assez
tendue avec le Mexique voisin. Il a
également agi de façon à rendre tendues
les relations des Etats-Unis avec
l’Iran.
Dans son propre
pays, il a ouvert un combat avec le plus
haut tribunal du pays. Sa violation de
la Constitution dont il n’aurait jamais
lu les textes a fait un véritable tollé.
Il s’ensuit que, et
il s’agit là d’une question fortement
signalée par les observateurs, les
politiques de Trump sont susceptibles de
porter préjudice aux Etats-Unis beaucoup
plus que les parties visées par les
menaces belliqueuses qu’il profère dans
toutes les directions.
Il est certain que
les menaces proférées par Trump contre
l’Iran sont celles qui causeront le plus
de préjudice pour les Etats-Unis et
leurs intérêts dans la région
moyen-Orientale.
Cela est dû à la
place avancée que l’Iran occupe d’ores
et déjà sur tous les plans et au niveau
régional et international. Tout
particulièrement à l’aide qu’il fournit
aux forces de Résistance et de
Libération dans la région et le monde
et, par conséquent, à son opposition
sans faille aux projets hégémoniques
sionistes et étasuniens dans la région.
Le président Trump l’a lui-même reconnu
en parlant de ce qu’il a appelé le
renforcement de l’Iran de son influence
en Irak en dépit de tout ce que les
Etats-Unis ont «dépensé» dans ce pays.
En marge du coup
adressé à une frégate saoudienne dans la
mer Rouge, le président Trump a blâmé
l’Iran pour son rôle de soutien au
peuple yéménite dans sa lutte contre
l’agression saoudienne étayée par les
Etats-Unis et l’entité sioniste.
Il est clair que
Trump est particulièrement irrité par le
rôle joué par l’Iran dans la victoire
remportée par la Syrie et, avant
celle-ci, par son rôle dans la
destruction, au Liban et à Gaza, du
mythe de l’armée israélienne
prétendument invincible.
D’où, les menaces
adressées par le nouveau président
étasunien à l’Iran sont effectivement
ridicules. Il est vrai que, dans
l’espoir de le faire chanter et de
l’empêcher de poursuivre sa politique de
soutien aux forces de Résistance et de
Libération, il lui a imposé des
sanctions économiques supplémentaires en
riposte au lancement dernièrement d’un
missile balistique expérimental par les
Gardiens de la Révolution. Mais il a
ainsi prouvé qu’il souffre de véritables
failles dans sa perception de
l’important rôle joué par les sanctions
dans le dopage des capacités inventives
et mondialement reconnues de l’Iran dans
tous les domaines. De son côté, l’Iran a
prouvé le peu de cas fait aux menaces de
Trump non seulement en tenant à
souligner la légitimité de son
expérience balistique, mais en allant
beaucoup plus loin par sa riposte qui a
pris la forme de larges manœuvres dans
lesquelles ont été testés des missiles à
longue et moyenne portée. Il n’est pas
difficile de deviner ce que signifient
ces manœuvres du point de vue de la
puissance militaire iranienne et de sa
capacité de détruire les bases
militaires étasuniennes et occidentales,
ainsi que la présence sioniste dans la
région.
Des menaces,
certes, ridicules. Car toutes les
politiques étasuniennes et israéliennes
envers l’Iran depuis le début de sa
victorieuse révolution islamique se
résument en un mot: «Menaces».
Un seul jour ne
s’est pas passé depuis 1979 sans que
nous n'entendions de paroles comme quoi
les Etats-Unis et l’entité sionistes
sont sur le point de frapper l’Iran.
Pourtant, ceux qui proféraient ces
menaces n’ont jamais osé les mettre en
application. A plusieurs reprises, des
confrontations mineures ont eu lieu dans
les eaux du Golfe entre des forces
iraniennes et des navires de guerre
étasuniens ou britanniques. Le résultat
fut toujours des points supplémentaires
marqués pour l’Iran.
La terrible guerre
lancée contre la révolution islamique
par l’ancien régime irakien a reflété la
hantise de l’axe sioniste et étasunien
quant à la confrontation directe avec
l’Iran, et ce dans la mesure où cette
première guerre du Golfe ne fut qu’une
tentative de liquider la révolution
islamique au moyen de forces régionales.
Durant les trois décennies qui ont suivi
cette guerre ratée, des défaites amères
ont été encaissées par les Etats-Unis,
l’entité sioniste et les instruments
arabes. Ces défaites ne leur permettent
d’encaisser que des défaites encore plus
amères si toutefois une agression est
menée contre l’Iran.
Encore plus amères
car un plus grand préjudice sera le lot
des Etats-Unis, de leurs alliés et de
leurs instruments dans la région.
Source:
french.alahednews
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