Alahed
Les forces hégémoniques …
Indécision et contradictions suite à
l’échec
de leur guerre contre la Syrie
Akil Cheikh Hussein
Vendredi 9 décembre 2016
Que l’ex-secrétaire d’Etat étasunienne
et candidate battue dans la bataille
pour la présidence, Hillary Clinton,
demande aux oppositions syriennes de ne
pas jeter les armes avant l’éviction du
président Bachar el-Assad, cela peut
être vu comme une chose ordinaire et
normale d’après les critères d’une
réalité voulant que le monde soit régi
par la loi de la jungle et par la
légitimité de l’hégémonie des arrogants
despotes mondiaux sur les peuples et
leurs destinées.
Il peut l’être également à partir de
considérations qui supposaient, il y a
cinq ans, que l’Etat syrien ne peut pas
résister pour longtemps face à la
férocité de l’offensive menée contre lui
par une alliance comprenant toutes les
grandes puissances en Occident et la
plupart des Etats subordonnés dans la
région et dans le reste du monde.
Et il peut l’être encore et encore
lorsque Clinton adresse aux oppositions
syriennes une demande pareille sans
aucunement considérer les frais à payer
par le peuple syrien en matière du sang,
de destruction et des ruines qui
frapperont le pays suite à la réponse
par l'affirmation de ces oppositions à
la demande clintonienne.
Tout cela est naturel et normal
d’après les critères en vigueur, il y a
cinq ans, pour la mentalité voulant
gérer le monde selon la loi de la
jungle. Mais ce qui est peu naturel et
très anormal est d’entendre,
aujourd’hui, un appel semblable à celui
de Clinton et émanant, cette fois, du
ministre des affaires extérieures
britanniques, Boris Johnson.
Pour ce monsieur, le peuple syrien «ne
peut guère se réconcilier avec Assad».
Ce qui veut dire, sans louvoiement, que
la guerre doit se poursuivre contre
l’Etat syrien et le président Assad.
Avec toutes les implications fatales
pour les oppositions syriennes et les
mercenaires venus des quatre coins du
monde, en dépit de leur incapacité de
poursuivre une lutte utile, et rien que
pour occasionner à la Syrie le plus de
pertes possibles.
Ce qui est étrange dans les déclarations
du ministre britannique considéré dans
son pays comme «excentrique» est
qu’elles interviennent à un moment où,
après cinq ans d’une guerre atroce, la
Syrie est sur le point d’en sortir
victorieuse, alors que les groupes
terroristes ont perdu toute chance de
l’emporter.
Plus étrange encore : Ces déclarations
interviennent au milieu d’une grande
campagne menée par les ennemis de la
Syrie pour appeler à une solution
pacifique du conflit dans ce pays. Ils
veulent maintenant à tout prix que la
guerre qu’ils ont lancée contre la Syrie
s’arrêtent ne serait-ce sous la forme
d’un cessez-le-feu par ci ou d’une trêve
par là. Le but n’étant, loin de toutes
les prétentions humanistes ou
humanitaires, qu’offrir aux groupes
terroristes une chance pour gagner du
temps et poursuivre la guerre.
Des articles et rapports émanant des
forces hégémoniques et des organisations
non gouvernementales apparaissent dans
les mass médias pour décrire les peines
que vivent les civils à Mossoul et à
l’est d’Alep. Pénurie d'eau, de
nourriture, d'électricité, de
médicaments et d'école. Rien que des
catastrophes et des drames humains sous
les bombardements effectués «seulement»
par les Russes, les Syriens et les
Irakiens qu’il faut poursuivre devant le
Tribunal Pénal International.
Et aucun mot sur ces civils pris en
otage et utilisés comme boucliers
humains par les groupes terroristes.
Des appels franco-britanniques, turcs et
de Golfe pour inciter le Conseil de
sécurité à se réunir pour s’exprimer sur
la situation en Syrie. En d’autres
termes, sur la nécessité de stopper le
combat visant à la liquidation totale et
définitive des terroristes.
Et intimidations par le biais de
ripostes hypothétiques des groupes
terroristes : Possibilité, pour ces
groupes, d’avoir recours à la guérilla ;
possibilité de lancer contre les
capitales occidentales des attaques par
des drones bourrés d’explosifs ;
possibilité de voir les terroristes et
leurs actions criminelles gagner les
quatre coins du monde au cas où ils
seraient pourchassés loin de Mossoul et
d’Alep…
Et des pleurnicheries sans fin face à ce
que les Faux-Arabes appellent lâcheté
d’un Occident qui n’adresse à la Syrie
un coup fatal définitif.
A ne pas oublier le président français,
François Hollande, qui demande une
protection des œuvres d’art à Alep et à
Mossoul par le transfert en France ? Du
«vol légal», selon Bachar al-Jaafari, le
représentant de la Syrie à l’ONU.
Les forces hégémoniques mettaient et
mettent toujours l’usage de deux poids
et deux mesures au service de leurs
abominables plans. Avec les déclarations
de Boris Johnson et celles, semblables,
qui émanent quotidiennement des
représentants des forces hégémoniques
ici et là, il parait que toutes ces
forces sont maintenant atteintes
d’excentrisme : Une affection morbide
dont le principal syndrome est la grande
vitesse du changement d’attitude face
aux événements, et dans le passage d’une
position à son contraire. Et même la
prise de deux positions contradictoire
en même temps.
Il s’agit bien des effets de la défaite
des ennemis de la Syrie en dépit de tout
ce qu’ils ont investi en termes
d’efforts et d’argent dans le but de
liquider la Syrie… Cette Syrie dont la
victoire proche ouvrira un grand portail
de passage vers une nation arabe
unifiée, et un monde nouveau sous les
signes de la paix et de la justice.
Source : French.alahednews
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