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La gauche grecque, arrivera-elle à
faire sortir la Grèce de sa crise?

Akil Cheikh Hussein

Vendredi 6 janvier 2015

La formation en Grèce d'un gouvernement dirigé par la Coalition de la gauche radicale est supposée en finir avec la politique d'austérité et d'appauvrissement imposée au pays par les partenaires européens.

Cependant ce but ne peut être atteint que par l'annulation –refusée par les créanciers- de l'énorme dette qui pèse lourdement sur les Grecs. Une situation difficile, des solutions qui font défaut et une crise qui menace d'envahir plusieurs autres pays de l'Union européenne.

C'était attendu Vu l'échec des partis de droite et des Sociaux-démocrates à limiter les dégâts de la crise économique qui secoue la Grèce, la Coalition de la gauche radicale (Syriza) a enregistré un grand succès dans les élections législatives qui ont eu lieu dernièrement en obtenant 149 sur les 300 sièges du parlement.

Pourtant, la victoire dans ces élections vues comme les plus importantes dans l'histoire contemporaine de la Grèce n'était pas suffisante pour donner à Syriza la majorité absolue (151 sièges) nécessaire pour que son leader, Alexis Tsipras, puisse former, seul, un nouveau gouvernement.

Un programme modeste et de grandes menaces

C'est la raison pour laquelle il a noué une alliance avec un parti de la droite raciste, les Grecs indépendants, tout en confiant à son dirigeant, Stavros Theodorakis, le portefeuille de la Défense. Cela a irrité les partis plus extrémistes de la gauche grecque et européenne qui ont accusé Syriza de ne vouloir introduire que quelques réformes visant à sauver le système capitaliste grec menacé d'effondrement. Il est vrai, à ce propos, que le programme de la campagne électorale de Syriza était réaliste et modeste dans la mesure où il n'aspirait à réaliser ce dont la Grèce a vraiment besoin, mais à se contenter de ce qu'il est possible de réaliser dans les conditions de l'étouffante crise économique et de la relation de plus en plus difficile avec les créanciers européens.

Les différends avec ces partenaires (ils sont issus de l'attitude hostile de Syrisa face aux politiques d'austérité qu'ils imposent sur le pays) se sont effectivement posés d'un seul coup avec des menaces proférées par Syriza de ne pas rembourser la dette  et même d'abandonner la Zone euro, l'Union européenne et l'Otan.

La riposte des banques et des gouvernements européens n'étaient pas moins rigoureuse. En deçà du refus total de ces revendications, les tambours de la guerre contre Syriza ont commencé à battre à travers les campagnes de propagande qui, au-delà des véritables problèmes- ont été centrées sur le gouvernement de gauche comprenant 40 ministres mais pas plus de 6 femmes qui, de plus, n'ont eu que des portefeuilles sans importance!

Pillage de l'argent public

Les véritables problèmes dont souffre la Grèce sont communs, sous leur aspect économique, à des degrés différents, à tous les pays d'Occident. Ils sont le produit de deux principaux facteurs. Le premier est la corruption des gouvernements successifs et les facilités avec lesquelles les magnats de la finance s'emparent de l'argent public. Le second est l'opportunisme et la démagogie qui caractérisent la conduite des hommes politiques: Pour gagner les élections «démocratiques», ils lancent des programmes promettant aux électeurs aisance  et prospérité. Et une fois au pouvoir, ils se voient obligés de les tenir, totalement ou partiellement, en empruntant et en noyant leurs Etats et leurs peuples dans les dettes.

C'est ainsi que tous les pays de l'Union européenne sont maintenant écrasés sous le poids de dettes publiques qui sont le plus souvent supérieures à leurs PIB. La Grèce appartient à cette dernière catégorie avec une dette de 536 milliards d'Euros qui équivalent à 170 % du PIB et un déficit budgétaire de 13 %.

Cela veut dire que le pays est au bord de la faillite, et la crise menace de frapper les autres pays de l'Union à commencer par l'Italie, l'Espagne, le Portugal et l'Irlande.

Les gouvernements de l'Union se sont donc mis en devoir de sauver la situation. La troïka constituée de l'Union européenne, de la Banque centrale européenne et du Fond monétaire international a décidé en 2010 d'accorder à la Grèce des prêts de 110 milliards d'Euros et d'imposer au pays des mesures d'austérité drastiques.

Sauver la Grèce ou l'affamer?

Impliquant un gel de salaires pour trois ans, une augmentation des taxes sur la consommation et des privatisations accompagnées de licenciements massifs, cette politique a fait monter les chiffres du chômage jusqu'à 27 % de la population active  (50 % parmi les jeunes) et a réduit le PIB de 25 %.

Pour protester contre l'austérité et la dégradation des conditions de vie au niveau de la majorité du peuple grec, des manifestations sont sorties en mai 2011 et le pays était menacé de véritables troubles sociaux. Pour contrer cette menace, un nouveau programme de sauvetage a été adopté par la Troïka deux mois plus tard au nom duquel le gouvernement grec a obtenu un nouveau prêt de 109 milliards d'Euros. La situation ne s'étant pas améliorée pour autant, les banques privées ont accepté d'effacer la moitié de la dette grecque détenue par des créanciers privés en échange d'une recapitalisation de 106 milliards d'Euros pour les  banques grecques.

En vain. Car la plupart de ces sommes trouvaient leur chemin sous forme d'intérêts vers les caisses des créanciers et à leur tête les banques et le gouvernement allemands.

Il est clair que, dans une telle situation, la seule solution ne peut être que l'effacement total de la dette grecque. Mais les créanciers ne sont prêts qu'à des facilités comme rééchelonner cette dette ou même proposer de nouveaux prêts qui ne feront qu'aggraver la crise et mettre la zone Euro et l'ensemble de l'Union européenne en danger de désintégration.

La solution étant ainsi introuvable, la Grèce tombera sous la main de ceux qui sont munis de kalachnikovs, selon un ex-ministre grec. Mais, une telle possibilité est généralisable car ce qui se passe maintenant en Grèce peut concerner le reste des pays de l'Union européenne.

Source: french.alahednews

 

 

   

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Source : Alahed
http://french.alahednews.com.lb/...

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