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Parti antisioniste
Raid
israélien sur la flottille humanitaire : bilan (1ère partie)
Yahia Gouasmi
Photo : P.A.S.
Jeudi 3 juin 2010
Il
est déjà possible de faire un premier bilan politique de
l’agression israélienne contre la flottille humanitaire dans les
eaux internationales ; bilan provisoire car des développements
de cette crise sont à prévoir.
Il y a d’abord les faits. Un acte de piraterie caractérisée,
commis par un Etat membre des Nations Unies et qui, de surcroît,
vient d’être admis à l’OCDE. On compte au moins 9 morts par
armes à feu : tous des militants d’ONG humanitaires cherchant à
soulager la misère des habitants de Gaza, transformée en prison
à ciel ouvert par le blocus israélo-égyptien. La flottille
transportait des vivres, des médicaments, des jouets, du
matériel scolaire, etc. Des citoyens de soixante-dix pays ont
cherché à briser le blocus israélien en apportant 10 000 tonnes
d’aide. Ce blocus depuis 2007 est une « punition collective »
selon l’expression du juge Richard Goldstone, administrée à la
population de Gaza (1 million et 400 000 habitants) pour avoir
« mal voté » en préférant le parti de la résistance, le Hamas, à
un parti plus docile envers Tel-Aviv. Il s’agit, par le blocus,
de tenter d’achever ce que l’opération « Plomb durci »
n’a pas obtenu militairement.
Une fois de plus, toutes les caractéristiques du sionisme se
trouvent réunies : politique de force (agression) et mépris
total du droit international (piraterie en haute mer et blocus
de populations civiles). Toute l’histoire du sionisme et
d’Israël n’est que cela, depuis ses origines.
Mais, peut-être, s’est-il agi de l’agression « de trop » quand
on en mesure les conséquences.
La Turquie :
Son gouvernement, son peuple et son armée ont été bafoués,
humiliés. L’orgueil national turc est touché. N’oublions
pas que la Turquie, avec l’Iran et l’Afghanistan, est un des
rares pays musulmans à ne jamais avoir été directement colonisé.
Le Premier Ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a qualifié
l’agression de « terrorisme d’Etat inhumain », évoquant
des « conséquences irréparables sur les relations
bilatérales » (Turquie - Israël). Allié stratégique
d’Israël dans le contexte de la guerre froide, la Turquie n’a
cessé de s’éloigner de Tel-Aviv depuis l’agression contre Gaza
(fin 2008), jusqu’à signer avec le Brésil et l'Iran un accord
portant sur le nucléaire civil de ce dernier, ouvrant ainsi la
voie à un vote de l’Assemblée Générale de l’ONU qui pointe
clairement le nucléaire militaire israélien jusque-là tabou.
Il
s’agit ici d’un tournant capital, battant en brèche le monopole
du Conseil de Sécurité (quelques Etats dotés de l’arme atomique
et agissant à la demande d’Israël non signataire du TNP).
Ajoutons que l’influence d’Ankara va bien au-delà de ses
frontières, jusque dans les Républiques d’Asie Centrale de
langue turque et immenses réservoirs de matières premières. Un
énorme basculement est en train de s’opérer sous nos yeux. Le
temps où l’Europe occidentale et les USA sionisés dictaient leur
loi, semble révolu.
A suivre…
Le Président,
Yahia Gouasmi.
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