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Le web de l'Humanité

Israël joue l'obstruction
Pierre Barbancey


Photo RIA Novosti

Jeudi 12 novembre 2009

Les pourparlers de paix apparaissent toujours plus bloqués au Proche-Orient à cause de l’attitude de Tel-Aviv qui use de ses soutiens pour conforter son refus d’accepter un gel préalable de la colonisation. Analyse.

Le 11 novembre 2004, le leader historique palestinien, Yasser Arafat, décédait à Paris. Cinq ans après – lui qui était accusé par les Israéliens d’être la raison du blocage du processus de paix –, rien n’a changé. L’occupation se poursuit, le mur se construit sur les terres palestiniennes, Gaza est sous blocus et en Cisjordanie, le nombre de checkpoints est toujours le même. Quant à la colonisation, elle se poursuit sans interruption, y compris à Jérusalem. Impossible pour les Palestiniens, dans ces conditions, de reprendre le chemin des négociations. Qu’y aurait-il en effet à négocier, sinon le fait accompli sur le terrain créé par la politique israélienne  ?

L’attitude de Washington reste la même

Ceux qui avaient mis quelques espoirs dans le changement d’administration américaine sont aujourd’hui obligés de constater que l’attitude de Washington reste la même. Barack Obama avait bien exigé d’Israël qu’il cesse la colonisation, mais si mollement que le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, ne s’est en rien senti obligé. Mieux, lors de sa récente tournée au Proche-Orient, la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, s’est faite beaucoup plus conciliante. Lundi, à l’issue d’une rencontre entre Netanyahou et Obama, le secrétaire général de la Maison-Blanche, Rahm Emanuel, a dit que les pourparlers israélo-palestiniens devaient reprendre « sans conditions préalables ». Ce qui n’est rien d’autre que ce qu’a affirmé Netanyahou à Washington.

Mahmoud Abbas, fortement déstabilisé

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, fortement déstabilisé ces dernières semaines au sein de son propre camp, a – enfin – changé d’attitude et tente de reprendre la main. Il a même annoncé son intention de ne pas se présenter à l’élection présidentielle, prévue pour le mois de janvier prochain. Pour lui, « la reprise des pourparlers nécessite de la part du gouvernement israélien un engagement à respecter le cadre du processus de paix, qui comprend la suspension des activités de peuplement, y compris la croissance naturelle, et qui inclut Jérusalem ». Il a estimé que les résolutions de l’ONU adoptées ces dernières années, c’est-à-dire le retour aux frontières de 1967, constituaient un « cadre clair » pour la reprise de négociations. Il a accusé Israël de vouloir faire capoter une « solution à deux États », pourtant appuyée par la communauté internationale, en dressant des « obstacles » à un accord de paix. « En l’absence de tout cela, je ne peux être d’accord », a-t-il prévenu.

Pour les États-Unis, comme pour l’Union européenne, il s’agit de parvenir au déblocage de la situation, c’est-à-dire de reprendre le processus de paix afin de parvenir à une stabilisation de cette partie du monde, directement connectée à ce qui se passe en Irak, au Pakistan, en Afghanistan, et qui n’est pas sans lien avec le dossier iranien. Les Palestiniens réussissant à résister aux pressions américaines et européennes, il est difficile à Washington et à Bruxelles d’être plus conciliant avec Tel-Aviv. D’autant que l’opinion publique internationale est particulièrement échaudée par l’attitude israélienne.

© Journal L'Humanité
Publié le 13 novembre 2009 avec l'aimable autorisation de
L'Humanité



Source : Le web de l'Humanité
http://www.humanite.fr/...


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