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La Palestine n’oublie pas Yasser Arafat
Pierre Barbancey

Yasser Arafat

Lundi 12 novembre 2007

Proche-Orient . Il y a trois ans disparaissait le leader historique des Palestiniens. Multiples hommages, notamment à Ramallah.

Trois ans après sa disparition, la figure de Yasser Arafat est toujours auréolée de son caractère unificateur. Et même plus que jamais, alors que la bande de Gaza est coupée de la Cisjordanie et que le Fatah et le Hamas ont officiellement coupé tous liens. Une commémoration s’est déroulée hier à Ramallah devant des milliers de personnes, avec l’inauguration d’un mausolée dédié à « Abou Amar » - le nom de guerre du leader historique -, orienté vers Jérusalem. « Yasser Arafat représente le plus haut symbole du peuple palestinien qui vit et meurt pour ses droits et ses principes », a affirmé de son côté le porte-parole du Hamas à Gaza, Fawzi Barhoum. Les causes de la mort de celui qu’Israël considérait comme un autre Ben Laden sont toujours un mystère, et de nombreux Palestiniens mais aussi des personnalités internationales penchent pour un empoisonnement. En l’absence de toute commission d’enquête, le doute ne sera jamais levé.

Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, se veut son successeur politique. Hier, il a tenu à présenter la prochaine réunion internationale prévue à Annapolis (États-Unis) comme « une chance historique d’ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire du Proche-Orient, avec principalement la création de notre État palestinien indépendant avec Jérusalem comme capitale… » Il a également souhaité que la conférence permette de « récupérer les terres palestiniennes et arabes occupées en 1967 et d’instaurer la sécurité et la paix pour nous, pour les Israéliens et pour les États et les peuples de la région ».

Mais la préparation de cette conférence se heurte à de nombreux obstacles, comme le refus israélien d’en faire le premier chapitre de négociations sur le statut final. « Nous avons des problèmes. C’est pour cela que nous négocions. Mais nous espérons que le "quartet" (international pour le Proche-Orient) prendra ses responsabilités comme il est censé le faire » pour rapprocher les points de vue, ne cache pas le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat. P. B.

* Hind Khoury, la déléguée générale de Palestine en France, participe, demain à 18 h 30, à l’inauguration du Festival Transméditerranée au Palais des congrès de Grasse (Alpes-Maritimes), qui fête cette année ses vingt ans d’existence et place cette édition sous le signe de la « Palestine, le pays à venir » (en référence au livre d’Elias Sanbar). Réservation pour le repas spécial, tél. : 04 93 36 28 18.

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Publié le 13 novembre avec l'aimable autorisation de l'Humanité.