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Le Web de l'Humanité

 

Le mépris affiché de Sarkozy pour Salah Hamouri
Pierre Barbancey


Jeudi 12 mars 2009

 

Israël . Le Franco-Palestinien est emprisonné depuis quatre ans. Il a été jugé par un tribunal d’occupation donc illégal. Les autorités françaises ne font rien pour lui.

Il y aura quatre ans demain, jour pour jour, que Salah Hamouri croupit dans les geôles israéliennes. Jeune franco-palestinien qui aura vingt-quatre ans en avril, il a été condamné l’année dernière par la justice d’occupation israélienne, c’est-à-dire un tribunal militaire réuni dans la colonie d’Ofer, en Cisjordanie, à sept ans de prison. En fait, il s’agit surtout d’un délit d’intention puisque le Franco-Palestinien est accusé d’être passé devant le domicile du rabin Yossef Ovadia, chef spirituel du parti religieux Shass, ce qui suffirait à prouver sa participation à une tentative d’assassinat ! De même, l’appartenance au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) n’a jamais été prouvée malgré la convocation d’une vingtaine d’audiences, toutes annulées par faute de témoins ! Faut-il également rappeler qu’un tribunal militaire d’occupation n’a aucune validité légale ?

 

La presse française est bien silencieuse

Selon une procédure habituelle en Israël, le procureur et le juge se mettent d’accord sur une peine et proposent à la défense de plaider coupable dans le cadre d’une telle peine, sinon la sentence pourrait être beaucoup plus grave ! « Cela faisait trois ans que nous étions là-dedans, nous n’avions pas le choix », expliquait Denise Hamouri, la mère française de Salah, à l’Humanité. Léa Tsemel, l’avocate de Salah, qui a défendu des centaines de prisonniers comme lui, précise que les Palestiniens possédant une carte d’identité de Jérusalem sont punis beaucoup plus sévèrement. Par expérience, Tsemel a encouragé son client à plaider coupable, sinon le tribunal militaire aurait pu aggraver la peine, même si les preuves sont absentes du dossier.

L’Humanité s’enorgueillit d’avoir été le premier média à alerter l’opinion publique sur l’emprisonnement de notre compatriote. Malheureusement, hormis un article dans le Monde, un autre dans Libération et une interview de la mère de Salah sur Radio France Internationale (RFI), la presse française est bien silencieuse. Un silence d’autant plus assourdissant que journaux et chaînes de télévision ne manquent jamais l’occasion de reparler du soldat franco-israélien Gilad Shalit, capturé en 2006 par la résistance palestinienne. Silence encore plus assourdissant lorsqu’on pense à la façon dont ces mêmes médias viennent de s’emparer de l’affaire Florence Cassez du nom de cette Française, condamnée au Mexique, accusée de complicité d’enlèvements.

 

Les autorités françaises

Nicolas Sarkozy en tête, ont le même comportement, malgré l’intervention de plusieurs députés, dont Jean-Jacques Candelier et Patrick Braouezec.

Le chef de l’État a reçu la famille Shalit. Avant de s’envoler pour le Mexique, il a également rencontré le père de Florence Cassez. En revanche, il est resté sourd à toute demande d’entrevue formulée par Denise Hamouri, mère française de Salah. Celle-ci était venue à la Fête de l’Humanité, au mois de septembre dernier, et avait ainsi pu s’adresser à plus de 50 000 personnes venues témoigner de leur solidarité. Ce « deux poids deux mesures » du gouvernement français est particulièrement insupportable. D’autant plus lorsque les autorités parlent de « strict respect de l’indépendance de la justice israélienne » (sic), ainsi que l’a écrit le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy suite à une interpellation écrite de Jean-Claude Lefort, député honoraire. Rama Yade, secrétaire d’État aux Droits de l’homme, si prolixe en d’autres cas, est tout aussi muette. Quant à Bernard Kouchner, il fait savoir qu’il vaut mieux une diplomatie silencieuse ! Du côté de la Mairie de Paris, Bertrand Delanoë est lui aussi à géométrie variable. Pour Gilad Shalit, mobilisation tous azimuts avec accrochage de portrait. Pour Salah Hamouri, refus de le faire citoyen d’honneur de la Ville de Paris. Déplaire à Israël leur fait donc si peur ?

 

Un comité de soutien pour la libération de Salah a été créé (www.salah-hamouri.fr), que vous pouvez rejoindre. La bataille continue pour que notre compatriote, ce combattant de la liberté, retrouve la sienne. Qu’il puisse reprendre ses études et vienne nous voir dès la prochaine Fête de l’Humanité.

 

© Journal l'Humanité
Publié le 13 mars 2009 avec l'aimable autorisation de
l'Humanité.

 

Dossier Salah Hamouri

 



Source : Le Web de l'Humanité
http://www.humanite.fr/...


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