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YASMINA KHADRA CONTRE L’INVASION DE GHAZA

« Il faut des sanctions à l'encontre d'Israël »
O. Hind

© Haulot

Mercredi 7 janvier 2009

«Il est grand temps pour l’Union européenne et le monde de dire qu’ils ne supportent plus que pareil massacre puisse être perpétré.»

Suite aux massacres perpétrés par l’armée israélienne dans la bande de Ghaza, l’écrivain Yasmina Khadra, a vite fait de réagir en France en s’exprimant dans le quotidien français L’Humanité de mardi dernier.
L’auteur de l’Attentat annoncera clairement sa position, affirmant: «Il faut des sanctions à l’encontre d’Israël.» Yasmina Khadra s’est dit «outré par le spectacle de l’agression israélienne à Ghaza et par le silence assourdissant qui l’accompagne».
L’auteur des Hirondelles de Kaboul, réputé pour son franc-parler et son engagement pour les causes justes, dénoncera «Le laxisme de la communauté internationale», jugé «révoltant». «Il est grand temps pour l’Union européenne et le monde de dire qu’ils ne supportent plus que pareil massacre puisse être perpétré. Ces agressions blessent davantage des peuples humiliés. En ce sens, elles vont demain alimenter et légitimer tous les intégrismes.» Mohamed Moulessehoul alias Yasmina Khadra, l’auteur des Sirènes de Baghdad et du dernier né Ce que le jour doit à la nuit (prix France Télévisions), dira tout haut ce que pensent la plupart des pays arabes mais qui hélas, ne font rien: «Israël doit cesser de rouler des mécaniques devant un peuple qu’il a déjà sévèrement éprouvé. Il est inacceptable que des femmes, des enfants, des innocents soient tués pour prouver au monde qu’on est fort. La force ne réside pas dans la violence, mais dans la lucidité et dans la sagesse.» Et à l’adresse des dirigeants des Etats arabes ce message clair et sans ambages: «Cette période n’est sombre qu’à cause du silence des consciences. Les partisans d’un chemin de paix privilégient malheureusement les voeux pieux à l’action. Il faut arrêter de tergiverser. Il est urgent que des décisions concrètes soient prises à l’encontre d’Israël pour faire cesser cette tuerie atroce et absurde. Il faut des sanctions pour faire comprendre à cet État qu’il fait partie d’un univers, qu’il n’est pas hors la loi, qu’il a des comptes à rendre à l’humanités entière.» Yasmina Khadra connu pour son cri et ras-le-bol contre la démission des intellectuels, réitère ici son engagement pour une action concertée dans le monde, dont le seul moteur est la quête de paix. Il invite ainsi les autres à faire de même pour stopper cette gabegie et cette mante religieuse monstrueuse qu’est la bête immonde nommée «guerre». Que son vœu soit entendu!

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Publié le 7 janvier 2009 avec l'aimable autorisation de l'Expression