
Mercredi 17 février 2010
Il y a près de 3
décennies, avant la chute de l’Union soviétique et du camp
socialiste, les Arabes étaient divisés entre l’Union soviétique
et les Etats-Unis pour régler leurs problèmes. Mais après la
chute du mur de Berlin et des régimes
communistes en Europe, les Arabes se sont dirigés vers
Washington pour réclamer protection, sécurité, arme et
nourriture. En plus de continuer à croire au mensonge selon
lequel les Etats-Unis sont un pays
ami et un médiateur honnête dans le conflit arabo-israélien.
Aujourd’hui, le président américain est
préoccupé par les problèmes intérieurs et tente de regagner sa
popularité qui a connu un recul grave ces derniers mois, au
point que sa popularité au sein des Américains a baissé de 68 %,
il y a trois mois, à 51 %. Et pour ce
qui est du discours de l’état de l’Union qu’il a prononcé un an
après son accession au pouvoir, il portait presque entièrement
sur des questions intérieures. Obama aspire donc à retrouver sa
popularité en gelant les dépenses gouvernementales et en
trouvant 2 millions d’emplois pour les Américains, qui
connaissent un taux de chômage de 10 % du total de la
main-d’œuvre. Et alors que les craintes américaines sur
l’insécurité augmentent davantage après la découverte à bord
d’un avion d’un jeune homme nigérien qui s’apprêtait à le faire
exploser, Obama a annoncé un plan pour la lutte contre le
terrorisme biologique et les épidémies et ce dans l’objectif de
rassurer les Américains. Le président
américain a également promis de
retirer définitivement toutes les forces américaines présentes
en Iraq et en Afghanistan.
Le Proche-Orient et
le conflit arabo-israélien n’ont pas figuré dans le discours de
l’état de l’Union. Chose qui semble être tout à fait volontaire
de la part du président américain qui veut être sincère avec
lui-même et avec les Arabes, choqués
par le discours. Obama ne peut pas poursuivre les mensonges de
ses prédécesseurs, il est tout aussi
incapable de résister aux pressions d’Israël et du lobby
sioniste aux Etats-Unis. Et cela face
à un échec et une léthargie chez les Arabes quant aux crimes et
plans israéliens.
Deux jours après le discours, Obama a parlé
devant un grand nombre d’Américains en Floride, assurant qu’il
continuait à essayer avec acharnement d’installer les
Palestiniens et les Israéliens à la table de négociations pour
reprendre le processus de paix. Obama a
également assuré qu’il était capable d’assumer le rôle de
médiateur honnête, l’unique mensonge qu’il a prononcé dans son
discours.
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AL-AHRAM Hebdo
Publié
le 17 février 2010 avec l'aimable autorisation de AL-AHRAM Hebdo
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