Génocide dans la bande de Ghaza (Palestine) ! Huit jours après
l’expiration de la trêve de six mois conclue, en juin dernier,
avec le Hamas palestinien, l’occupant israélien montre ses crocs
et s’acharne, encore une fois, sur la population civile dans
l’étroite bande de Ghaza. Prétextant des attaques menées contre
le sud du pays par les militants du Hamas, l’armée israélienne a
sorti hier la grosse artillerie pour mater une population
désarmée et affaiblie par le blocus imposé, depuis des mois, par
l’occupant. Des avions de combat et des hélicoptères d’assaut
israéliens ont mené, rapportent les agences de presse, une large
offensive contre cette région des territoires palestiniens,
perpétrant ainsi un véritable carnage.
Le bilan d’une journée de raids intensifiés est déjà trop
lourd : plus de 205 morts et 400 blessés, sans compter les
dégâts matériels énormes. Ce bilan reste provisoire. Il pourrait
s’alourdir, en raison de la poursuite sporadique des raids des
forces de l’occupation. Parmi les victimes (enfants, femmes et
hommes), il y a aussi le chef de la police Taoufik Jaber et le
chef de l’unité de sécurité et de protection du Hamas. Cette
opération rappelle, au monde entier, le visage atroce d’Israël
montré, déjà en 2006, lorsqu’il s’est attaqué au Liban pour
lutter, a-t-il justifié à l’époque, contre le Hezbollah qualifié
d’« organisation terroriste ». Le même argument est réitéré
aujourd’hui pour s’attaquer au Hamas, considéré lui aussi, aux
yeux d’Israël et des USA, comme « une organisation terroriste ».
Et ce n’est pas terminé. En dépit des réactions internationales
appelant à la nécessité de cesser immédiatement ces attaques,
les autorités israéliennes se montrent déterminées à aller au
bout de leur action. Une action qui vise, en réalité, à déloger
le Hamas de cette région, dont il assure la gestion depuis plus
d’une année.
Les déclarations des responsables de l’armée israélienne sont
claires. « Cette opération sera poursuivie, élargie et
intensifiée autant qu’il sera nécessaire », affirment des
responsables des forces de défense israéliennes dans un
communiqué, diffusé juste après les premiers raids. Bien sûr,
tout en estimant que « les objectifs visés sont des quartiers
généraux, des camps d’entraînement et des entrepôts d’armes du
Hamas ». Des allégations vite démenties par les images diffusées
par des chaînes de télévision qui montrent que les cibles
étaient des bâtiments et des maisons de civils ghazaouis. Dans
le même sens, un porte-parole de l’armée (Tsahal), n’écarte pas
un éventuel recours à une opération terrestre. « Tsahal dispose
d’un large éventail de moyens auxquels elle aura recours si
c’est nécessaire », déclare-t-il. Avant d’ajouter : « Ce n’est
que le début d’une opération lancée après une décision du
cabinet. Cela peut prendre du temps. Nous n’avons pas fixé de
délai et nous agissons en fonction de la situation sur le
terrain. » Ce qui veut dire que l’agression ne cessera pas de
sitôt. Pour sa part, le Hamas a riposté par des dizaines de
roquettes et d’obus lancés sur les villes israéliennes de
Netivot et d’Ashkelon, en faisant un mort. Le parti islamiste a
appelé également son bras armé, les brigades Ezzedine Al Qassam,
à se mobiliser pour préparer une véritable réponse à cette
agression.
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