Focus
Vers une crise de
régime en France (1) :
Hollande ... “Flamby” aux commandes ?
Luc Michel
Samedi 27 avril 2013
PCN-SPO / Focus / 2013 04 26 /
Focus : Le fait du jour décrypté par Luc
MICHEL pour le Service de Presse du PCN
/ PCN-SPO Lu dans
LIBERATION (Paris)
Ce 26 avril 2013 :
Qui pilote la France ?, interroge
Libération, l’ex journal maoiste devenu
le Moniteur de la gauche-bobo-caviar
française …
Sous le titre « Délitement », Libé
dresse le constat d’un président
incertain – et revoilà « Flamby » - pour
un régime improbable. Un président qui
« perdurer une situation qui risque de
se déliter davantage ». En arrière-plan
la faillite de la Sociale-démocratie
française.
Extraits : « Lui, candidat, avait promis
de ne pas être président de tout. Et
surtout pas de la majorité. Un an plus
tard, devenu chef de l’Etat, le voilà
contraint de corriger son anaphore et
d’inviter des parlementaires socialistes
à prendre un verre à l’Elysée histoire
d’apaiser un peu leur courroux. Bon gré
mal gré, François Hollande a compris que
la Ve République impose au Président
d’être le véritable chef du
gouvernement. Le chef de son camp. Mais
pour l’instant le constat présidentiel
ne semble guère suivi d’effets. »
Cette crise est celle de tout le régime
hollandiste, à propos duquel Libé assène
un jeu de mot cruel « Majorité : des
plaies et des boss » : « Jean-Marc
Ayrault a toujours le plus grand mal à
imposer son autorité à Valls, Montebourg
et consorts, alors que Claude Bartolone
oppose une contradiction inattendue au
Président comme au Premier ministre.
Sans parler du premier secrétaire du PS
qui, lui, ne semble faire consensus que
sur son incapacité à diriger le parti.
Sans leader ni cap économique et social
clairement défini, au milieu des voix
socialistes dissonantes, la majorité est
désorientée. Bousculée par Jean-Luc
Mélenchon et ses amis ».
Cette crise – et çà fait beaucoup – est
aussi celle du parti présidentiel. Une
sociale-démocratie française – il y a
longtemps, depuis Août 1914 et la
participation à la grande boucherie
impérialiste, que les sociaux-démocrates
français n’ont plus rien de
« socialistes » - sans leadership. Ni à
l’Elysée, ni à Matignon, encore moins
rue de Solferino. « Désir, y a-t-il un
patron à Solférino ? » interroge encore
Libé. Le PS
social-démocrate, rassemblement
opportuniste d’opportunistes et de
carriéristes, est une armée
sud-américaine sans leadership, qui a
remplacé l’action par une stratégie de
vaine communication. Et qui est taquée
sur sa gauche par Mélenchon, lui même ex
ministre social-démocrate qui connaît
bien ses (ex ?) amis.
L’opportunisme social-démocrate, avec
ses réflexes de clans, de gangs, est
illustré directement par le gouvernement
Ayrault, le gouvernement d’un seul
homme, Hollande, avec ses amis, ses
alliés, ses ralliés, ses obligés, ses
porteurs de valise. Tous les postes aux
Hollandistes, à commencer par son « ami
de 30 ans » Ayrault, condamné pour
corruption en 1997, devenu premier
ministre, aux éléphants du PS, les
Montebourgs et autres Fabius, ralliés à
lui (par haine d’Aubry) et à ses alliés
verts-kakis aux dents longues. Mais au
mépris de la réalité politique. Des
ministères aux écologistes alimentaires
avec les 2% d’Eva Joly. Mais rien pour
les « faiseurs du roi » Hollande,
Mélenchon et ses alliés du PCF et
surtout Bayrou…
Libération dresse encore trois constats
d’échec :
Celui d’un « Hollande à la fois partout
et nulle part ». « Ses amis
s’inquiètent. L’un deux arrose de SMS
les figures de la majorité pour
s’alarmer de voir le Président ne plus
écouter personne »…
Celui d’un PS sans leaders
parlementaires. Evoquant « Le Roux et
Rebsamen, les caporaux », Libé écrit que
« Dans l’armée de la majorité, ils sont
les sous-chefs mais ils ont les mêmes
soucis : l’un a du mal à tenir ses
troupes à l’Assemblée, l’autre au
Sénat ».
Enfin celui d’un premier ministre
Ayrault, qui « cherche toujours sa
place ». Toutes les
conditions sont donc réunies pour une
crise de régime.
Avec une droite radicalisée, où Sarkozy
est en embuscade, qui lorgne toujours
sur les thèses du FN. Comme l’a démontré
la crise du « mariage pour tous », qui a
servi aux spindoctors de l’UMP (venus de
l’extrême-droite) – les Buisson,
Pelletier et cie (*) – à dresser des
ponts avec ce que la France néofasciste
compte de pire. Ce sera le sujet de la
seconde partie de mon analyse …
Luc MICHEL
http://www.lucmichel.net/2013/04/27/luc-michel-focus-vers-une-crise-de-regime-en-france-1-hollande-flamby-aux-commandes/
https://www.facebook.com/notes/pcn-ncp-press-office-service-de-presse-du-pcn/-luc-michel-focus-vers-une-crise-de-regime-en-france-1-hollande-flamby-aux-comma/514807765250847
(*) Sur le
néoconservatisme à la française, lire :
Luc MICHEL, EODE THINK-TANK /
LEGISLATIVES FRANCAISES : LA
LEPENISATION DE LA DROITE
POST-SARKOZYSTE !,
Sur
http://www.eode.org/eode-think-tank-le-neoconservatisme-a-la-francaise-la-lepenisation-de-la-droite-post-sarkozyste/
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