C’est un secret de polichinelle, mais
les événements des derniers mois
démontrent à quel point la France est
tombée bien bas depuis les années
Pompidou et comment une grande nation,
par les artifices de la politique
internationale, peut se retrouver en
quelques décennies reléguée au rang de
caporal de l’Europe… derrière bien
entendu le sergent-chef allemand et le
sous-lieutenant britannique. La longue
descente aux enfers n’est pourtant pas
terminée.
Longtemps les différents gouvernements
ont fait illusion sur l’assujettissement
des milieux politiques français et la
mise au pas de la France par le gendarme
américain. Désormais, après le chant du
cygne du discours de M. Villepin aux
Nations unies
http://www.youtube.com/watch?v=RNxU-tN8qNc
un 14 février 2003, la France n’est plus
qu’un pantin sinistre, agitant les bras
selon les désidératas du grand
ordonnateur, satisfait dans sa Maison
Blanche. Qu’ils soient socialistes ou
libéraux, les politiques français, de
reculades en reculades, en sont arrivés
à fondre l’idée de la Nation dans un
vaste creuset salvateur qui selon une
propagande savamment orchestrée est la
panacée du futur des Français : l’Union
européenne. Au nom de cette grande idée,
toutes les capitulations ont été
justifiées, à commencer par les
renoncements et même pire, les
humiliations.
C’est ainsi que nous retrouvons la
France « en pointe », non pas de la
défense des petits et des laissés pour
compte, mais des intérêts de la première
puissance mondiale, les USA. Elle est en
Afghanistan pour combattre des hommes
certes peu recommandables, mais armés
par l’Oncle Sam à un moment où il
fricotait avec les islamistes pour
combattre l’hydre soviétique communiste.
Hier la France prêtait main forte en
Lybie afin de « libérer » un peuple
opprimé, mais surtout pour mettre fin à
un régime décidément trop riche en
hydrocarbures… Tant de richesses ne
pouvaient raisonnablement pas se trouver
entre d’autres mains que celles de la
puissante Amérique. C’est ainsi que cela
s’est également passé en Irak et c’est
ce que les mêmes histrions rêvent pour
la Syrie d’abord… pour l’Iran après.
La France avait une place privilégiée
dans le monde arabe. Désormais, elle
n’est plus que l’ombre d’elle-même. Au
Maroc, en Tunisie, en Egypte, au Liban,
partout, l’influence française régresse
aussi rapidement qu’une peau de chagrin
et proportionnellement à la main mise
américaine sur ses positions. Diluée
dans l’Europe des Nations, la France
participe elle-même à la destruction de
sa souveraineté et de ses intérêts les
plus importants. Elle a détruit ses
frontières, elle propose un vote étrange
en Alsace et nous entendons et lisons de
plus en plus d’inquiétants discours sur
les bienfaits de la régionalisation :
indépendance en Catalogne, en Corse, en
Ecosse, création de supers régions
européennes qui ressemblent à un
découpage à la manière du tristement
célèbre traité de Trianon de 1920…
derrière lequel se trouvait déjà les
Américains.
Pendant ce temps, elle est entrée à
nouveau dans l’OTAN, organisation que le
général De Gaulle dénonçait comme devant
être dissoute à la chute de l’Union
soviétique sous peine de devenir un
danger mortel… pour la France et le
monde. Elle pouvait alors prétendre
représenter une troisième voie, celle
des pays libres entre les deux blocs et
les tireurs de ficelles. Aujourd’hui,
sans vergogne, la France détourne
l’avion présidentiel bolivien sur un
seul coup de fil d’Outre-Atlantique.
Mitterrand n’avait pas fait autrement au
moment de l’affaire Vetrov connue sous
le nom de Farewell. Les années passent,
les têtes changent mais pas les
procédés. La différence essentielle
depuis 1981, c’est à la fois la mutation
européenne et la destruction de la force
militaire française.
Cette liquidation de l’armée française
est en marche depuis 30 ans. Elle
s’appelle aujourd’hui Le Livre
Blancet elle est au cœur de la
perte d’indépendance de la France. Les
Français ont applaudi massivement à la
fin de la conscription et du service
militaire universel. Il y avait là
pourtant un instrument important de la
garantie de sa liberté et de la
communion des Français au sein de leur
armée. C’est un retour à l’Ancien Régime
où les armées étaient professionnelles
et pour partie mercenaires. Cette force
militaire tant décriée par un pacifisme
criminel est pourtant le dernier rempart
de l’indépendance et de la Liberté. Les
exemples du passé ne manquent pas,
notamment dans les rangs des pacifistes
de 1919 à 1939 qui rallièrent
massivement la collaboration après avoir
applaudi le pacte Germano-soviétique.
Ce n’est pas en désarmant la France, en
proposant, comme ce fut le cas
dernièrement des socialistes, de se
débarrasser de l’arme nucléaire ou de
donner son siège au Conseil de Sécurité
de l’ONU à l’Union européenne, que les
Français défendront leurs intérêts. En
refusant de s’armer contre le danger
clair qui se levait à partir de 1933 en
Allemagne, la France a couru à la
catastrophe. Elle court aujourd’hui à la
même déconfiture et pour les mêmes
raisons. Se défendre, ce n’est pas aimer
la guerre, ce n’est pas intervenir dans
des pays comme la Lybie, la Syrie ou la
Côte d’Ivoire. Aimer la France, ce n’est
pas souhaiter qu’elle soit désarmée.
Aimer la France, ce n’est pas détruite
son industrie d’armement. Si nous
vivions dans un monde totalement
pacifique et bienveillant, il y a bien
longtemps que nous aurions jeté
par-dessus bord ces brimborions.
Dans une récente conférence (http://www.youtube.com/watch?v=kLauGGDA7To),
Pierre Hillard expliquait très
clairement les enjeux géopolitiques,
internationaux et politiques entre la
France et le monde anglo-saxon. Nier la
pertinence de cette analyse est jouer
avec le feu, car l’histoire parle et
elle parle clairement : la France a été
pendant longtemps un obstacle à
l’hégémonie anglo-saxonne. Après bien
des aléas, après Waterloo et
l’incroyable reniement que la France
fait de l’empereur Napoléon, après les
déculottées et les saignées du XXe
siècle, la France est désormais le pays
où l’on donne l’asile politique à des
Inna Shevchenko, une sexe-extrémiste
ayant découpé à la tronçonneuse une
croix catholique transformée en
orthodoxe par les médias…
http://fr.news.yahoo.com/france-accorde-lasile-%C3%A0-chef-file-femen-121636993.html
érigée ici en mémoire des victimes de
Staline… En France, désormais, on aime
mieux enseigner et recevoir des
instructions en langue anglaise,
distribuer des bons points et
emprisonner des Nicolas.
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