|
Rapport
Israël: Une nouvelle
loi menace les réfugiés d'emprisonnement

Une manifestation de réfugiés africains en Israël
Photo: Tamar Dressler/IRIN
JÉRUSALEM, 27 mai 2008 (IRIN)
La Knesset, le Parlement israélien, a approuvé
un nouveau projet de loi, selon lequel l’infiltration dans le
pays serait désormais un crime passible d’une peine maximale de
sept années de réclusion criminelle. Cette loi s’appliquera
également aux réfugiés et aux demandeurs d’asile.
Le projet de loi a été approuvé le 19 mai à une majorité de 21
législateurs contre un (Dov Hanin du Hadash, a remis en question
la logique sous-tendant la condamnation des réfugiés à une peine
d’emprisonnement pour avoir tenté de fuir les persécutions).
S’il réussit à passer la prochaine étape du processus
législatif, ce projet de loi permettra aux autorités
israéliennes d’incarcérer pendant cinq ans les personnes qui
pénètrent [clandestinement] dans le pays, généralement par la
frontière perméable qui le sépare de l’Egypte.
Si les « infiltrés », tel qu’ils sont nommés, sont originaires «
d’Etats ennemis », comme le Soudan, la peine s’élèvera à sept
années d’emprisonnement.
Les Soudanais composent une bonne partie de la population totale
des réfugiés d’Israël, dont plusieurs centaines viennent de la
région tourmentée du Darfour.
Plus de 8 500 réfugiés et demandeurs d’asile seraient entrés en
Israël ces trois dernières années, selon le Haut Commissariat
des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et les organisations
humanitaires, et une recrudescence sensible des migrations a été
observée cette dernière année.
La nouvelle loi permettrait également de standardiser le concept
de « rapatriement direct » (« hot return »), selon lequel la
police ou l’armée est autorisée à expulser immédiatement les
demandeurs d’asile appréhendés alors qu’ils traversaient la
frontière clandestinement, sans que ceux-ci aient l’occasion de
pouvoir déposer une demande d’asile ou de consulter un avocat.
Les associations de défense des droits humains et le HCR ont
exprimé des préoccupations à l’égard de cette politique, les
personnes déportées risquant peut-être d’être exposées à des
dangers, une fois de retour dans leur pays d’origine.
Copyright © IRIN
2008
Les informations contenues dans ce site web vous sont parvenues
via IRIN, un département d'informations humanitaires des Nations
Unies, mais ne reflètent pas nécessairement les vues des Nations
Unies ou de ses agences. Si vous réimprimez, copiez, archivez ou
renvoyez ce bulletin, merci de tenir compte de cette réserve.
Toute citation ou extrait devrait inclure une référence aux
sources originales. Toute utilisation par des sites web
commerciaux nécessite l'autorisation écrite d'IRIN. UN Office
for the Coordination of Humanitarian Affairs 2008.
 |