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IRIN
Les Gazaouis rentrent chez eux
- ceux qui ont encore un toit
Dégâts causés aux
habitations au cours des frappes aériennes menées par l’armée
israélienne à Rafah,
une ville de la bande de Gaza -
Photo: Free Gaza
TEL AVIV, 20 janvier 2009 (IRIN)
Tandis qu’un calme relatif s’installe à Gaza
pour la première fois en trois semaines à la suite du
cessez-le-feu israélien, l’ampleur de la crise humanitaire
devient évidente. Une centaine de corps ont été découverts dans
des zones auparavant inaccessibles.
Cette sinistre découverte a porté à plus de 1 300 le bilan des
morts, à Gaza, depuis le début de l’offensive israélienne, le 27
décembre 2008, selon les responsables de l’Agence des Nations
Unies pour les réfugiés palestiniens (UNWRA) ; et le bilan
devrait encore s’alourdir. Plus de 5 400 personnes ont également
été blessées.
Au cours de son opération militaire, Israël contrôlait
étroitement la circulation des informations, ne permettant pas
aux correspondants étrangers de pénétrer dans la bande, quoique
certains médias israéliens aient été autorisés à y entrer
brièvement, mais sous la supervision de l’unité du porte-parole
de l’armée israélienne.
Les agences de presse qui opèrent encore à Gaza rapportent qu’un
grand nombre des civils qui avaient fui ces dernières semaines
commencent à rentrer chez eux, transportant tous leurs effets à
dos d’âne. Mais à leur retour, bon nombre d’entre eux ne
retrouveront plus rien de leurs anciens logements, d’après les
organisations humanitaires.
Selon les estimations de l’armée israélienne elle-même et de
certaines sources palestiniennes sur le terrain, l’armée
israélienne a détruit quelque 15 pour cent des édifices de Gaza
et causé de graves dégâts aux infrastructures.
Dans les hôpitaux
Le 17 janvier, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR)
a publié un bulletin d’information rendant compte de la
situation difficile dans laquelle se trouvent les hôpitaux de
Gaza.
« Bien que l’hôpital de Shifa continue de fonctionner
efficacement, sa capacité à accueillir le nombre élevé de
patients qui lui sont envoyés a atteint la limite. En plus de
recevoir et de soigner les derniers blessés, l’hôpital a dû
s’occuper de 60 patients évacués de l’hôpital d’Al-Quds et d’un
centre de rééducation de la ville de Gaza, qui avaient tous deux
subi des dégâts causés par les bombardements, le 15 janvier », a
déclaré le CICR.
Entre-temps, les blessés continuent d’affluer. « La plupart des
blessures que nous traitons ont été causées par des explosions
», a indiqué le docteur Samir Kazkaz, un chirurgien du
Croissant-Rouge qatari, qui a récemment rejoint l’équipe de
chirurgie du CICR à l’hôpital d’Al-Shifa.
« Ce sont des blessures horribles et nous sommes souvent obligés
d’amputer. Douze personnes grièvement blessées ont dû se faire
amputer des membres au cours des dernières 48 heures », a
rapporté M. Kazkaz, le 17 janvier.
Issac Herzog, ministre des Affaires sociales, récemment nommé
par Israël coordinateur de l’aide humanitaire à Gaza, s’est
rendu dans le sud d’Israël le 18 janvier, mais son bureau n’a
encore fait aucune déclaration au sujet d’une aide humanitaire
pour Gaza.
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