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Jordanie: Redéfinir « l’extrême difficulté » - nouveaux critères pour l’UNRWA


Une jeune palestienne reçoit des soins dans un dispensaire de l'UNRWA
 au camp de réfugiés d'Al Hussein à Amman
Photo: Dana Hazeen/IRIN

AMMAN, 7 février 2008 (IRIN)

L’UNRWA, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine, adoptera de nouveaux critères pour distinguer les personnes en situation difficile parmi les 1,9 million de réfugiés palestiniens qui bénéficient de son programme d’aide humanitaire, selon un responsable de l’agence.

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L’objectif de cet amendement est d’assurer une intervention plus efficace au sein des communautés locales et d’envoyer de l’aide à ceux qui en ont vraiment besoin, a expliqué à IRIN Matar Saqer, porte-parole de l’UNRWA.

« Nous sommes actuellement en train de revoir nos anciens critères pour faire la distinction entre les cas de pauvreté absolue et les cas d’extrême pauvreté, et pouvoir ainsi apporter de l’aide aux personnes qui en ont réellement besoin », a-t-il précisé. Seules les personnes extrêmement pauvres pourront prétendre à recevoir l’aide financière et alimentaire prévue pour les réfugiés dits « en situation difficile », a poursuivi M. Saqer.

Selon M. Saqer, les bénéficiaires de l’aide d’urgence jouissent aussi d’autres services, et notamment d’une assurance maladie et de places prioritaires réservées au sein des programmes de formation professionnelle.

« Personnes en extrême difficulté »

En Jordanie, au moins 50 000 réfugiés palestiniens – vivant dans les 13 camps de réfugiés ou dans les villes et les villages du royaume – bénéficient de l’aide accordée aux « personnes en extrême difficulté », soit 2,6 pour cent du nombre total de réfugiés inscrits sur les registres jordaniens de l’UNRWA, selon les statistiques de l’agence.

Les familles réfugiées inscrites sur les listes des « personnes en extrême difficulté » peuvent prétendre à recevoir une aide alimentaire et financière, à être hébergées et à se voir accorder la priorité dans le cadre des programmes organisés par la division des services sociaux, et notamment à être inscrits en priorité dans les centres de formation professionnelle.

Conformément au programme d’aide actuel, lorsque le fils aîné d’un foyer monoparental atteint l’âge de 18 ans, la famille ne peut plus prétendre à recevoir de l’aide, mais désormais, selon M. Saqer, ce système va changer.

Le nouveau système, a indiqué M. Saqer, pourrait exclure certaines des familles qui bénéficient actuellement de ces services ; en revanche, de nouvelles familles pourraient aussi s’ajouter aux listes des bénéficiaires du programme.

De nouvelles études seront menées dans un avenir proche pour déterminer qui pourra prétendre à recevoir cette aide, a-t-il poursuivi.

Les nouveaux critères définis seront « appliqués, on l’espère, dans le courant de l’année ».

Les bénéficiaires habituels sont : les femmes célibataires veuves, divorcées ou abandonnées par leur mari, les personnes atteintes de maladies chroniques, les personnes âgées, les réfugiés handicapés ou les très jeunes enfants. Ces personnes reçoivent toutes une aide matérielle et financière directe dans le cadre du programme pour les personnes « en extrême difficulté ».

L’agence fournit aux personnes en extrême difficulté l’aide financière dont elles ont besoin pour se procurer des produits essentiels mais trop coûteux, tels que les uniformes scolaires ou les livres d’école, ainsi qu’une aide alimentaire à hauteur de quelque 136 dollars américains par personne et par an ; l’essentiel de cette aide alimentaire provient de dons en nature versés par les gouvernements donateurs sous forme de denrées alimentaires de base (farine, riz, sucre, lait et huile de cuisson). Les quantités de denrées alimentaires distribuées dépendent des donations, a noté M. Saqer.

Formation professionnelle

Malgré tout, selon M. Saqer, ces programmes spéciaux ont été conçus pour aider les réfugiés à améliorer leur niveau de vie en les encourageant à s’inscrire à des programmes de formation professionnelle.

« L’objectif n’est pas uniquement d’apporter une aide financière et de donner de la nourriture aux réfugiés ; nous voulons aussi qu’ils gravissent l’échelle sociale pour vivre plus convenablement ».

La plupart des réfugiés sont arrivés dans le royaume après la guerre israélo-arabe de 1948, tandis que les autres ont afflué en Transjordanie (à l’est du Jourdain) à la suite du conflit israélo-arabe de 1967.

L’UNRWA est une agence de développement humain et de secours humanitaire créée par les Nations Unies après la guerre de 1948 entre les pays arabes et Israël. Elle fournit des programmes éducatifs, des soins de santé, des services sociaux et une aide d’urgence à plus de 4,4 millions de Palestiniens réfugiés dans la bande de Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie, au Liban et en Syrie.

 

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Source : IRIN  
http://www.irinnews.org/fr/...


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