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Israël-TPO: Le système médical à Gaza proche du point de rupture


Des femmes palestiniennes pleurent leurs morts le 2 mars, 
après cinq jours d'intense activité militaire israélienne dans la bande de Gaza
Photo: Wissam Nassar/IRIN

JÉRUSALEM/GAZA, 4 mars 2008 (IRIN)

Les hôpitaux de la bande de Gaza luttent pour faire face à l’afflux de blessés, après cinq jours d’activité militaire israélienne intense, dont une incursion terrestre et des frappes aériennes répétées, qui ont fait au moins 115 morts et plus de 300 blessés chez les Palestiniens, selon des sources médicales sur place.

Selon l’armée israélienne, cette opération visait à mettre fin aux tirs de roquettes sur le sud d’Israël, et environ 90 pour cent des morts comptaient parmi les militants.

D’après les associations de défense des droits humains et les agents médicaux, néanmoins, au moins un tiers des victimes étaient des femmes et des enfants.

« Les enfants représentent plus de la moitié de la population de Gaza et sont les premières victimes de cette crise », selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).

Les soldats israéliens ont commencé à se retirer de Gaza le 3 mars au matin, mais les militants ont continué de lancer des roquettes, causant des dégâts aux habitations et blessant légèrement quelques civils israéliens au cours du week-end du 1 et 2 mars. Deux soldats israéliens ont également été tués au cours des affrontements à Gaza.

Le secteur médical

Selon les travailleurs humanitaires, le système médical, déjà sursollicité à la suite des dernières violences et accablé par le blocus de Gaza et les délestages, a atteint le point de rupture.

« Nous avons beaucoup trop de monde, surtout au service des soins intensifs », a indiqué à IRIN Hassan Khalaf, directeur de l’hôpital Chefa, le plus grand hôpital de Gaza. Les autres services de l’hôpital traitent également les cas graves, le service des soins intensifs étant déjà bondé.


Funérailles dans la bande de Gaza, après cinq jours de combats
qui ont fait au moins 115 morts et plus de 300 blessés
Photo: Wissam Nassar/IRIN

Ces dernières semaines, les interventions chirurgicales qui pouvaient attendre avaient été annulées en raison des coupures de courant, et après les dernières violences, il faudra encore patienter pour pouvoir subir ce type d’interventions. Or, a souligné un travailleur humanitaire, certains cas non-urgents vont finir par le devenir s’ils ne sont pas traités.

Pour être soignés, certains patients doivent être envoyés hors de l’enclave, où certaines interventions ne peuvent être pratiquées. Ainsi, le 2 mars, plusieurs dizaines de patients ont été envoyés en Israël, d’autres en Egypte, après que le pays, voisin de la bande, eut consenti à ouvrir, exceptionnellement, sa frontière avec Gaza, habituellement fermée.

Selon l’organisation Médecins pour les droits humains - Israël, plus de 20 patients, notamment les patients blessés récemment, doivent encore être transférés hors de la bande, bien que l’on ignore précisément si les patients considérés comme militants pourront partir.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a expliqué qu’il coordonnait les transferts de patients, ainsi que les livraisons de matériel médical dans l’enclave. L’organisation a fourni aux hôpitaux du plasma ainsi que d’autres équipements et fournitures nécessaires.

Les Palestiniens de Cisjordanie ont répondu aux appels de don de sang, et le CICR tente actuellement de faire entrer les poches de sang dans Gaza. M. Khalaf de l’hôpital Chefa a affirmé que les Gazaouis donnaient leur sang « 24 heures sur 24 ».

Les hôpitaux de Gaza ont encore besoin de plus de matériel, notamment de ventilateurs et d’appareils de radiologie, pour pouvoir soigner tous les blessés correctement.

Au camp de réfugiés de Jabalya


Un enfant dans sa maison du camp de réfugiés de Jabalya,
durement touché pendant l'incursion israélienne
Photo: Wissam Nassar/IRIN

Le camp de réfugiés de Jabalya a été le théâtre des affrontements les plus sanglants. L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) y a dépêché des équipes à la suite du retrait d’Israël, pour évaluer les dégâts. L’UNRWA s’inquiète surtout à l’idée que les dégâts, quels qu’ils soient, ne seront pas facilement réparables.

« Nous n’allons pas pouvoir réparer les dégâts causés aux habitations avant d’avoir reçu du matériel de construction dans Gaza », a indiqué à IRIN John Ging, responsable de Gaza pour l’UNRWA.

Ces huit derniers mois, l’UNRWA n’a pas pu réparer les habitations endommagées au cours d’affrontements intestins et d’opérations militaires israéliennes, en raison des restrictions imposées sur les importations de ciment.

M. Ging a également exprimé des préoccupations concernant le bien-être psychologique des résidents du camp, dont certains ont été contraints de rester chez eux, pris au piège, pendant des périodes de temps prolongées, parfois plusieurs jours, au cours des affrontements.

Selon la Société des eaux des municipalités côtières, l’approvisionnement en eau de plus de 200 000 personnes a en outre été coupé pendant les affrontements, dans les zones où les combats se sont déroulés.

 

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Source : IRIN  
http://www.irinnews.org/fr/...


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