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Opinion

«Nous aussi, nous avons eu notre révolution»
par Pierre Dortiguier
IRIB

Dimanche 2 octobre 2011

IRIB- Cette proposition fut soutenue, dans la Moscou soviétique d’octobre 1967, par feu, le roi Hussein de Jordanie, et il est impossible aux idéologues qui ne se fient qu’à leur raison bornée, de rendre compte d’un monarque hachémite se plaçant sur la même ligne révolutionnaire que les successeurs de «la révolution d’octobre», dont le cinquantenaire allait être célébrée, un mois plus tard, dans le calendrier russe !

M. Podgornyï était alors président du Soviet suprême et ce sont ses paroles de bienvenue au monarque qui donnent le ton à cette sorte d’orchestration historique :

« L’histoire récente de l’homme a été témoin de trois grandes révolutions » explique avec emphase l’homme au drapeau rouge, qui ont eu », poursuit-il , « une influence non seulement en changeant les destinées de peuples qui les ont fait éclater, mais encore en créant des sources d’inspiration qu’elles ont données à beaucoup d’autres peuples. Elles les ont poussés à agir à leur tour pour changer leur devenir et le faire évoluer vers ce qui est meilleur. La dernière en date est votre révolution histoire du 7 octobre 1917.» Voilà donc une citation qui pourrait être utilement méditée dans les « ateliers » qui accompagnent cette épidémie de conférences des ligueurs des droits de l’homme, pour qui rien de révolutionnaire ne semble étranger !

Et bien sûr ces mêmes progressistes ne peuvent imaginer un monarque agitant ce drapeau moins rouge qu’à Moscou mais tout aussi coloré que celui de l’Union Jack, puisque le roi de renchérir, en célébrant ainsi cette union de l’Est de l’Ouest politique, que devait condamner le Père du réveil politique et moral islamique, l’Imam Khomeiny d’heureuse mémoire : « Nous aussi », répond le monarque hachémite au père tranquille de la Révolution bolchevique, « nous avons eu notre révolution dans le monde arabe, voici à peine plus de cinquante ans. C’était mon arrière -grand-père, l’émir de la Mekke, Hussein bin Ali, qui eut l’honneur de la conduire en 1916. Le mot d’ordre de cette révolution était : « la liberté de la nation arabe et son unité dans toutes ses régions. » Nous comptions sur l’aide de nos alliés pour atteindre ces deux buts rapidement. Mais l’évidence nous en apparut bientôt : nous alliés, au lieu de nous aider à Etablir un Etat arabe unifié, soutenaient le partage de notre pays en régions qu’ils ont placées sous leur mandat, comme ils en avaient convenu par accord secret avec les sionistes. Ils les laissèrent y ériger ce qu’ils ont appelé le foyer national juif, au cœur du pays arabe. Le monde arabe resta écrasé sous le poids de la domination coloniale pendant environs vingt ans, jusqu’à ce que chaque Etat commençât, l’un après l’autre, à arracher son indépendance et sa liberté. »

Feu Hussein de montrer l’optimisme de la raison quand elle croit poursuivre une ascension sans s’aider des vues ou intuitions même fragmentaires de la réalité sensible : « la face du colonialisme a complètement disparu du sol arabe. Il n’en reste plus rien aujourd’hui sauf Israël. Depuis ce jour où les nations-Unies ont dénié aux Arabes de Palestine leur droit de décider eux-mêmes de leur avenir, et que fut établi sur leur terre arabe Israël, la paix a disparu du Moyen-Orient. Il est venu chez nous une collection de gens étrangers à nous, à nos coutumes, à notre style de vie, mais ils étaient camouflés en « réfugiés juifs ».Ils se sont rapidement transformés en un terrible mouvement politique colonial ; » la visite du monarque jordanien s’était achevée par l’espérance du président du Soviet suprême, accompagnant son hôte à l’aéroport de Moscou, « que votre patrie recouvrera bientôt l’unité de ses terres et que vous effacerez toute trace de l’agression inique » de juin 1976, s’entend. Plusieurs décades se sont écoulées et le résultat de cette révolution arabe, la troisième sur l’échelle de l’émancipation humaine, après la révolution française, selon l’idéologie communiste, a toujours le même aspect d’un arbre stérile enveloppé d’un brouillard d‘illusions. Que sert de lire de l’histoire si l’âme ne vibre pas au récit des enseignements que supplient de considérer en premier les martyrs qui se sont sacrifiés et que les erreurs des idéologues causent de 1917 à ce jour ?

Le texte cité se trouve au tome II du grand livre passé sous silence et non réédité « Jordanie réelle », paru chez Maisonneuve et Larose, à Paris, 1972, de feu la spécialiste française d’Avicenne, professeur et théologienne catholique Amélie Marie Goichon, défenseur des droits du peuple Arabe de Palestine et de la nation Arabe.

 

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Reçu de l'IRIB le 2 octobre 2011 pour publication

 

 

   

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Source : IRIB
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