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Ha'aretz
L'Egypte
au Hamas :
libérez le soldat israélien, formez un gouvernement d'union
nationale
[il y a bien deux Hamas : l'un en Palestine,
l'autre en exil à Damas. Ce dernier énerve particulièrement l'Egypte
par son attitude de blocage vis-à-vis de toute possibilité de
compromis]
http://www.haaretz.com/hasen/spages/767898.html
Ha'aretz, 27 septembre 2006
L'Egypte a exigé du Hamas qu'il libère immédiatement le soldat
israélien capturé par un groupe palestinien lié à
l'organisation islamiste, pour éviter que s'aggrave la crise dans
une bande de Gaza accablée par la violence, ont dit hier mardi
des officiels palestiniens et des diplomates
arabes.
De son côté, le vice-premier ministre israélien Shimon Peres a
accusé la direction du Hamas en exil, aujourd'hui basée en
Syrie, d'être à l'origine du blocage de l'accord sur la libération
du caporal Gilad Shalit. Khaled Mesh'al est à la tête de cette
instance dirigeante du Hamas à Damas.
"C'est la direction [du Hamas] en Syrie qui fait monter la
tension à Gaza", a déclaré Peres. "Ce sont eux qui
empêchent la libération du prisonnier, ce qui fait
continuellement monter la tension. Il faut se concentrer sur cette
direction extrémiste à Damas".
L'exigence égyptienne a été exprimée dans une "lettre aux
termes peu amènes" adressée par le puissant chef des
services égyptiens de renseignement Omar Souleiman à Khaled
Mesh'al, ont affirmé nos sources qui se sont exprimées sous
couvert d'anonymat à cause du caractère sensible de cette
lettre.
Dans sa lettre, Souleiman exige également du Hamas de coopérer
pleinement avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud
Abbas pour former un gouvernement d'union nationale, mesure pour
le moment bloquée par le refus de l'organisation islamiste de
former une administration qui reconnaîtrait Israël.
Le message d'Omar Souleiman reflète l'impatience grandissante de
l'Egypte à l'égard du Hamas. Depuis plusieurs mois, l'Egypte
joue le rôle de médiateur et tente de parvenir à un accord sur
un échange de prisonniers.
"Notre direction a reçu la lettre de l'Egypte aujourd'hui,
et elle est en train de l'étudier", a dit un proche de
Mesh'al à l'Associated Press depuis Damas.
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