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Ha'aretz
Le cinéaste palestinien Elia
Suleiman demande que cesse le boycott culturel d'Israël
[un clin d'œil, entre ironie et
colère, à certains (qui se reconnaîtront s'ils lisent ceci)
qui, cet été, lors d'un festival, ont décidé de déprogrammer
au dernier moment des films israéliens parce qu'israéliens.
Notre position contre le boycott, culturel ou scientifique et
universitaire, est de toute façon connue]
http://www.haaretz.com/hasen/spages/777220.html
Ha'aretz, 20 octobre 2006
Trad. : Gérard pour La Paix Maintenant
Elia Suleiman, l'un des cinéastes palestiniens les plus célèbres,
a annoncé hier qu'il retirait son soutien à la pétition qui
appelait à un boycott culturel d'Israël.
En août dernier, dans le contexte de la guerre au Liban et des opérations
militaires israéliennes dans les territoires, une pétition
palestinienne [et libanaise] a circulé, qui appelait au boycott
des institutions culturelles
israéliennes. Cette pétition exhortait les artistes
internationaux au boycott, à cause du "refus de ces
institutions de s'opposer à l'occupation... source et cause de ce
conflit colonial".
Parmi les personnalités du monde culturel qui ont soutenu cet
appel figurait le cinéaste britannique Ken Loach, Palme d'Or au
dernier Festival de Cannes pour son film "Le Vent se Lève".
Suite à cette décision de boycott, Ken Loach avait refusé une
invitation au Festival du Film de Haïfa.
Hier, toutefois, Elia Suleiman a écrit : "Par la présente,
je retire ma signature de la pétition d'artistes palestiniens et
libanais qui appelle au boycott." Il expliquait que ce
boycott "était censé être un boycott de
toutes les activités culturelles auxquelles participe par l'Etat
d'Israël ou sponsorisé par lui."
Au lieu de quoi, accuse Suleiman, "certains" artistes,
signataires de cette pétition, ont boycotté des cinéastes israéliens,
"connus de ces signataires pour soutenir fortement la résistance
palestinienne et libanaise... Et pourtant, ces cinéastes ont été
boycottés, exclus, évités comme s'ils avaient la peste, tout
cela parce qu'ils se trouvaient avoir une carte d'identité israélienne."
Elia Suleiman ne précise quels sont les artistes israéliens dont
il prend la défense. Il ne cite pas non plus de cas précis.
Mais, depuis trois mois, cette pétition a été très efficace,
et plusieurs artistes israéliens ont été empêchés de
participer à des festivals de cinéma ou de danse.
Elia Suleiman, lauréat du Prix du Jury à Cannes en 2002 pour son
film "Intervention Divine", a accusé les artistes
palestiniens de "placer des check points et d'exiger des
papiers pour sélectionner qui peut entrer ou sortir, sur les
genoux, un bandeau sur les yeux, face au mur."
"Qui sera le prochain sur la liste de la chasse aux sorcières?"
se demande-t-il, désignant cette forme d'action comme une
"exécution culturelle."
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