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Ha'aretz
Un signe de tête au plan de paix
arabe
Editorial de la rédaction
["Pour
la première fois, des Etats arabes offrent leur médiation ...
Ils ont adopté une approche ... prête à accueillir Israël en
tant que partie de la solution et non pas seulement du problème.
Cette approche, Israël
l'espérait depuis sa création. Peut-être le moment est-il venu
de s'en rendre compte."]
Ha'aretz, 16 avril 2007
http://www.haaretz.com/hasen/spages/848754.html
Les relations entre Israël et les pays arabes pourraient connaître
un tournant historique si, dans les prochains jours, la commission
de suivi nommée par la délégation arabe demande une rencontre
avec le gouvernement israélien pour discuter de l'initiative
arabe.
Cette délégation, qui tient sa légitimité de la Ligue arabe,
qui en a appelé directement à Israël au sommet de Riyad, ainsi
que des quatre Etats qui composent le Quartet arabe (Egypte,
Jordanie, Arabie saoudite, Emirats), souhaite offrir à Israël
une chance unique de faire avancer le processus de paix. Elle
demande à Israël d'accepter l'initiative arabe et, sous son égide,
d'entamer des négociations avec ses adversaires.
On ne peut mésestimer l'importance de cette initiative arabe et
de l'appel direct des Arabes à Israël. Cela fait suite à
l'initiative approuvée à Beyrouth en 2002, qui précisait les
paramètres pour qu'une paix pleine et entière et une
normalisation des relations entre les pays arabes et Israël
puissent s'instaurer. Aujourd'hui, on assiste à un processus de
mise en oeuvre, qui au moins tente activement de convaincre plutôt
que de se contenter de déclarations. Pour la première fois, des
Etats arabes offrent leur médiation, et cela, pas seulement
concernant les questions locales liées au conflit israélo-palestinien.
Ils ont plutôt adopté une approche globale liée à des intérêts
régionaux et qui est prête à accueillir Israël en tant que
partie de la solution et non pas seulement du problème.
Cette approche, Israël l'espérait depuis sa création. Peut-être
le moment est-il venu de s'en rendre compte.
Toutefois, ce serait une erreur de penser que les Etats arabes
aient l'intention de se substituer à l'Autorité palestinienne,
au Liban ou à la Syrie, pour négocier à leur place avec Israël.
L'ouverture de négociations avec la Ligue arabe ou avec certains
des Etats du Quartet, sur la base d'un système d'accords mutuels,
n'est pas non plus à l'ordre du jour. L'initiative arabe est
destinée à briser les blocages des canaux diplomatiques pour
permettre des négociations entre les pays concernés par le
conflit.
Compte tenu de ce qui précède, le gouvernement israélien doit,
non seulement accueillir positivement cette initiative et publier
des déclarations appropriées, mais aussi fournir une réponse
concrète qui décrirait comment il compte mettre en oeuvre les négociations.
Compte-t-il s'en tenir aux slogans et aux conditions préalables
qui n'ont jamais accompli quoi que ce soit, sinon garantir la
stagnation? Considère-t-il l'initiative comme une manœuvre arabe
de relations publiques qui doit donc être traitée comme telle?
Ou bien le gouvernement, cette fois-ci, créer les conditions
d'une réelle opportunité?
Ces conditions pourraient être créées, en premier lieu, par une
déclaration israélienne qui indiquerait que le gouvernement
accepte l'initiative arabe sur son principe, sans élaborer sur
les conditions préalables pour les deux côtés. Si Israël et
les Arabes sont prêts à tourner une nouvelle page, cela doit
s'accompagner d'un changement immédiat et tangible dans la réalité
de l'occupation. En même temps, Israël est tout à fait en droit
de demander aux pays arabes qui promeuvent l'initiative de
clarifier la contribution qu'ils sont comptent offrir dans les négociations.
Traduction : Gérard
pour
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