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Ha'aretz
L'OLP
réclame la démission d'Ismail Haniyeh
http://www.haaretz.com/hasen/spages/795306.html
Ha'aretz, 1er décembre 2006
Trad. : Gérard pour La Paix Maintenant
Le comité exécutif de l'OLP a réclamé ce vendredi la démission
du Premier ministre palestinien Ismail Haniyeh (Hamas), à cause
de l'impasse à laquelle ont abouti les pourparlers autour de la
formation d'un gouvernement d'union nationale. "Le comité exécutif
demande à Haniyeh de démissionner pour permettre la formation
d'un nouveau gouvernement", a déclaré à l'agence Reuters
Samir Ghosheh, membre du comité.
Mahmoud Abbas avait déclaré jeudi lors d'une conférence de
presse avec la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice que
les pourparlers avec le Hamas avaient "abouti à une
impasse." Vendredi, il a dit à de hauts responsables de
l'OLP lors d'une session spéciale à Ramallah que le Hamas
portait la responsabilité de cet échec. "Le président
Abbas a souligné qu'il n'y aurait plus de dialogue avec le Hamas.
Il a dit que ce dialogue avait cessé et que le Hamas en est
responsable", a dit Tayssir Khaled, membre du comité exécutif
de l'OLP.
Abbas, qui [outre sa fonction de Président de l'Autorité
palestinienne] dirige également l'OLP, s'est rendu dans la bande
de Gaza pour informer les dirigeants du Fatah sur place.
Entre temps, Haniyeh, qui s'exprimait au Caire, a démenti l'échec
des pourparlers. Le Hamas rejette les propos de Mahmoud Abbas, et
les considèrent comme une pression tactiques dans les négociations
autour de la formation d'un gouvernement d'union.
Compte tenu de cette impasse, Abbas compte "très bientôt"
s'adresser au peuple palestinien pour lui parler de la suite des
événements, a dit Saeb Erekat, l'un de ses plus proches
conseillers, qui a ajouté qu'Abbas avait formé un comité qui se
réunira samedi pour examiner les options possibles.
Mahmoud Abbas a deux options : soit dissoudre le gouvernement du
Hamas, soit organiser un référendum sur des élections anticipées.
S'il évince les ministres du Hamas, le nouveau gouvernement qu'il
nommerait serait bloqué par un parlement palestinien dominé par
le Hamas, ce qui provoquerait une crise constitutionnelle et, là
aussi, de nouvelles élections.
De récents sondages indiquent qu'en cas de nouvelles élections,
le Fatah, parti de Mahmoud Abbas, n'aurait pas assez de soutien
pour évincer le Hamas du pouvoir.
Le président de l'Autorité palestinienne avait récemment proposé
une formule de compromis pour unifier les différentes factions
palestiniennes, avec pour objectif de court-circuiter les
conditions préalables posées par la
communauté internationale avant de lever les sanctions économiques
contre l'Autorité palestinienne. Cette proposition a achoppé sur
des désaccords à propos de l'attribution des portefeuilles
ministériels aux différents
partis.
Selon la formule d'Abbas, dont les détails ont été communiqués
à Israël et au Quartette (USA, Union européenne, Russie et
ONU), Abbas présentera le nouveau gouvernement devant le
Parlement palestinien, ainsi que les lignes directrices sur
lesquelles les ministres s'engageront. Parmi ces lignes
directrices, il y aura la reconnaissance des accords passés entre
Israël et l'OLP, dont le désarmement de toutes les factions
palestiniennes.
Dans son discours devant le Parlement, Abbas devrait répéter
l'engagement du gouvernement à l'égard des accords d'Oslo, et
l'intention des dirigeants palestiniens de poursuivre les négociations
avec Israël parce qu'il s'agit de "leur choix stratégique,
politique et réaliste."
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