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Al-Ahram Hebdo

En attendant le plan d'Obama
Atef Al-Ghamri

Mercredi 21 avril 2010

La scène actuelle à Washington porte de nombreux indices optimistes. Cependant, l’optimisme est entouré d’un brin de pessimisme, la scène n’étant pas encore complète. L’optimisme émane de l’initiative d’Obama qui a conféré une troisième dimension au règlement palestinien, le considérant comme un problème américain et non pas seulement un problème entre Israël et les Palestiniens.

Le pessimisme vient des comportements actuels du gouvernement d’Israël et depuis de longues années. Il fait tout son possible pour saboter la paix. Ce qui nous pousse à nous mettre sur nos gardes. En effet, on ne peut écarter l’éventualité qu’Israël entreprenne une action impulsive mais étudiée pour détourner l’intérêt de la cause palestinienne vers un autre problème qui occupera tout le monde, comme une opération militaire contre l’Iran, le Liban ou toute autre partie dans la région.

Les prémices de la position américaine sont apparus avec les nouvelles qui courent que le président Obama enverra des lettres paraphées aux Israéliens et aux Palestiniens. Dans ces lettres, il déclarera sa position des conditions auxquelles parviendront les négociations et où il déterminera les questions du statut final qui doivent être résolues par les négociations.

Ceci intervient dans le cadre de la qualification de la résolution du problème comme un intérêt stratégique pour les Etats-Unis et sa non-résolution comme une entrave à leurs intérêts stratégiques. Tout ceci lié aux dires d’Obama que sa résolution représente un intérêt pour la sécurité nationale américaine.

Ce discours, en plus de la participation des Etats-Unis en tant que partie dans les négociations et dans la résolution, a fait renaître l’expression des problèmes du statut final. Les problèmes que le gouvernement d’Israël avait essayé d’effacer des préparatifs de la paix alors qu’ils représentent les principaux fondements du processus de paix dès le départ. Ces problèmes, qui sont Jérusalem, les réfugiés et les frontières, devront être résolus par les négociations entre les deux parties israélienne et palestinienne.

Le terme du statut final a également été réutilisé par l’émissaire américain, Georges Mitchell, dans un entretien avec le célèbre présentateur Charlie Rose où il a déclaré : « L’administration d’Obama pense que les négociations du statut final ne doivent pas durer plus de 2 ans ».

De plus, le général James Jones, conseiller de la Sécurité nationale d’Obama, a déclaré devant un rassemblement de juifs américains que le problème entre Israël et les Palestiniens représente une question centrale pour les défis qu’affrontent les Etats-Unis et que sa résolution est importante pour atténuer d’autres tensions internationales.

Cette description n’est pas très éloignée de ce qu’a dit dernièrement le général Petreaus, dirigeant de la direction centrale au Moyen-Orient, devant le Congrès, que la non résolution du problème entre Israël et les Palestiniens représente un danger pour les soldats américains au Moyen-Orient dont le nombre s’élève à 200 000. Par la suite, des sources américaines ont déclaré que le lobby juif n’a pas eu le courage de critiquer Petreaus à cause de sa popularité parmi les Américains et de crainte de soulever le mécontentement de l’institution militaire.

Les indices encourageants qui apparaissent à l’horizon américain demeurent jusqu’à maintenant de petits pas sur une longue voie. Ils demeurent soumis à la nature du régime politique américain qui donne libre cours à toutes les forces possédant des intérêts contradictoires dans toute décision politique d’employer toutes leurs capacités pour orienter la décision dans la direction voulue. C’est ce qu’ils appellent l’équilibre dans la production de la décision.

La direction finale de ces pas se déterminera selon les outils de pression et d’influence que possède chaque partie à travers de longues négociations et avant celles-ci, un conflit se produira pour absorber complètement l’énergie de ces pas ou pour minimiser ces forces motrices. Ceci aura lieu de la manière décrite par Kessinger en disant que la gestion de la politique étrangère à Washington ressemble à la manière des gladiateurs romains.

Le processus de paix concerne les Arabes en premier lieu. Ils sont la principale partie dans un problème tripartite dont les deux autres parties sont les Etats-Unis et Israël. Ces deux parties gèrent leurs rôles dans le problème selon leurs intérêts. Où est donc le rôle de la principale partie ? Quels sont ses objectifs, les comptes de ses intérêts et les outils de la gestion de son rôle dans le problème ?

Les pays arabes ont opté depuis Madrid 1991 pour le processus de paix et se sont engagés à respecter leurs engagements en supposant qu’ils se sont engagés avec un gouvernement responsable. Cependant, ceux qui gouvernent Israël ont prouvé aujourd’hui qu’ils ne respectent aucun critère fixe et convenu dans les comportements et les politiques des pays.

Le monde a affaire aujourd’hui à un organisme idéologique davantage qu’à un représentant du gouvernement d’un Etat. Est-il donc possible de le traiter avec les mêmes critères politiques suivis entre les pays ?

Ceci n’oblige-t-il pas les Arabes à réviser leurs positions, non pas en refusant la paix, mais en gérant le processus de paix de manière différente qui prenne en considération la réalité de la situation, ses éventualités ainsi que les opportunités et les dangers éventuels.

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Publié le 21 avril 2010 avec l'aimable autorisation de AL-AHRAM Hebdo

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Source : Al-Ahram Hebdo
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