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«
L’option numéro un reste
le gouvernement d’union nationale »
Achraf
Aboul-Hol
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Palestine.
Saleh Zeidane,
membre du bureau politique du Front Démocratique de Libération
de la Palestine (FDLP) et président du Haut Comité national et
islamique pour le suivi de l’Intifada, estime qu’il est
possible d’éviter le recours à des élections anticipées.
Gaza,
De notre correspondant —
Al-Ahram Hebdo : Pensez-vous que l’accord de cessez-le-feu entre
le Hamas et le Fatah, puisse tenir ?
Saleh
Zeidane : Oui, il est clair que cet accord signé grâce aux
efforts du Comité de suivi réunissant les factions
palestiniennes et de la médiation égyptienne va tenir puisque
les deux parties, c’est-à-dire le Fatah et le Hamas, ont
chacune, de son côté, officiellement proclamé son respect des
clauses de l’accord. Le Comité de suivi va, pour sa part, vérifier
l’application de l’accord. C’est pour cela que nous nous réunissons
régulièrement, car il faut, à tout prix, éviter une nouvelle
explosion de la situation. Après ce cessez-le-feu, les efforts
vont se centrer sur une relance du dialogue national pour la
formation d’un gouvernement d’union nationale.
—
L’accord inclut-il les partisans de Mohamad Dahlane ?
—
Bien sûr, puisque c’est le Fatah dans sa totalité qui a conclu
cet accord de cessez-le-feu. Toutes les parties, notamment Tayeb
Abdelrahim, conseiller du président palestinien, Raouhi Fattouh,
l’ancien président du Conseil consultatif et conseiller du président,
ont été unanimes à ce sujet.
—
Mais le cessez-le-feu reste tributaire de la question délicate de
l’organisation d’élections anticipées ...
—
Il est vrai qu’aucun consensus n’a été trouvé à ce sujet
jusqu’à présent. Cependant, le Comité de suivi va se réunir,
une fois le calme revenu, pour étudier les moyens de relancer le
dialogue national. Un dialogue qui doit inclure toutes les
questions en suspens. Le Comité de suivi va œuvrer à la
formation d’un gouvernement d’union nationale auquel
participent l’ensemble des blocs parlementaires et des forces
nationales.
—
En annonçant la tenue d’élections anticipées, le président
Mahmoud Abbass voulait-il exercer un maximum de pression sur le
Hamas ou s’agit-il de la seule option possible ?
—
Le discours d’Abou-Mazen a été clair. Il a dit que l’option
numéro un reste le gouvernement d’union nationale et que
c’est seulement dans le cas d’un désaccord qu’on
s’acheminera vers la tenue d’élections. Désormais donc,
notre objectif est d’éviter le recours à la deuxième option.
C’est pour cela qu’il faut doubler les efforts pour que le
dialogue national réussisse et que les clauses du Document de
prisonniers soient appliquées, notamment en ce qui concerne la
restructuration de l’Organisation de Libération de la Palestine
(OLP) sur des principes démocratiques et la promulgation d’une
loi sur la représentation proportionnelle dans les syndicats, les
unions d’étudiants, etc.
—
Si la tenue d’élections devient inévitable, quelle sera la
position du FDLP ?
—
Nous insistons sur la nécessité de parvenir à une entente
nationale. Et je pense que c’est tout à fait possible. Même si
des élections sont organisées, et quels que soient leurs résultats,
nous continuerons à réclamer un gouvernement d’union et une
participation de toutes les factions politiques.
—
Comment envisagez-vous la période à venir ?
—
Je suis optimiste. Mais, il faut que le dialogue national englobe
toutes les parties et les factions palestiniennes et qu’il ne se
limite pas à un dialogue entre le Fatah et le Hamas pour ne pas
échouer une nouvelle fois et nous retrouver dans une
impasse. Le Fatah et le Hamas ont pensé à tort qu’ils
pourraient parvenir à un accord. Or, l’expérience a prouvé
qu’il est nécessaire d’inclure toutes les parties au
dialogue.
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Publié avec l'aimable
autorisation de AL-AHRAM Hebdo
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