Opinion
Arrêts sur
l'actualité
Ahmed
Halfaoui
© Ahmed
Halfaoui
Mardi 10 janvier
2012
Libye : On
peut lire dans un article de presse que
«les Libyens, quoique privés de liberté,
vivaient quand même dans la paix et
l'abondance». L'auteur est en train de
s'interroger sur la «Nouvelle Libye»
voulue par la «communauté
internationale» qui a dépêché son armée,
l'OTAN, démocratiser ce pays. Elle a
réussi à détruire le pays et à livrer
Mouammar Kadhafi au lynchage,
d'hurluberlus qu'elle a armés et
présentés comme des «révolutionnaires».
Aujourd'hui, ces gens là croient dur
comme fer que ce sont eux qui ont
«libéré» la Libye. Ils ne veulent pas en
démordre et exigent en retour que c'est
à eux que revient le pouvoir et non au
nébuleux CNT. De plus, ils ne sont pas
d'accord entre eux et ne ratent pas une
occasion de s'entretuer. Du coup, la
population, qui a tout perdu, se demande
comment tout cela va se terminer. Le
grand chef du CNT, lui aussi s'inquiète,
il prévoit une guerre civile. En
oubliant qu'il disait, aux tous débuts,
qu'il représentait tous les Libyens et
qu'il organiserait des élections huit
mois après la «victoire».
Palestine :
Israël, qui est, comme tout le monde le
sait, l'Unique Démocratie du
Moyen-Orient, ne permet pas aux migrants
non-juifs de faire des enfants, sous
peine qu'ils perdent leurs droits et
d'être expulsés. Quand cela se produit
et que les sionistes sont mis au
courant, les enfants sont mis en prison
avant de les déporter vers le pays de
leurs parents. Une fillette va subir le
sort cette semaine. Une façon de
signifier aux travailleurs étrangers
qu'ils ne sont qu'une main-d'œuvre et
rien d'autre. L'argument est sans appel
: «préserver le caractère juif de l'Etat
d'Israël». Hitler avec son
national-socialisme ne trouverait rien à
redire, tant il penserait l'affaire
légitime, lui qui voulait préserver le
«caractère aryen de l'Allemagne», avant
de se lancer dans la constitution d'un
espace vital, le fameux «liebenstraum»,
que la colonisation effrénée de la
Palestine rappelle fort justement, en
attendant que ça déborde, si l'affaire
marche assez longtemps.
Algérie : On a
pu lire, à s'écarquiller les yeux, pour
être sûr de ce qu'on lit : «(le peuple
algérien) jaloux de sa propre
souveraineté et respectueux de celle des
autres peuples, demeurera opposé, en
toute circonstance, aux interventions
étrangères dans tout pays indépendant».
C'est Ahmed Ouyahia notre Chef du
gouvernement qui a eu ce «coup de
gueule». On se demande s'il a fait le
lien avec ses autres phrases, celles
qu'il a prononcées contre Aïcha Kadhafi,
qui ne faisait pas plus que démontrer sa
dignité, qu'elle était jalouse de la
souveraineté de son pays et qu'elle
voulait résister contre l'intervention
étrangère. Comme quoi il y a toujours à
faire en matière de confiance à avoir
dans les envolées lyriques de certains,
même s'il n'y a aucune raison de ne pas
croire qu'Ouyahia pense tout ce qu'il
dit en termes de patriotisme, en
réservant des compartiments à des
écarts. Seulement, il est admis qu'en
matière de souveraineté il n'y a aucune
concession que l'on peut faire sans la
perdre tout entière.
Article publié sur
Les Débats
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