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GEOPOLITIQUE
Le vrai visage du premier allié arabe
des USA:
Dans le secret des grandes familles
saoudiennes
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Mardi 17 mars 2015
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# DANS LE SECRET DES GRANDES FAMILLES
SAOUDIENNES
La boite a pandore
Akli
Bellabiod
« Ces apprentis sorciers qui veulent
transformer notre islam philosophique et
scientifique en un islam politique
radical dévastateur rempli de haine et
de mépris »
- Akli
Bellabiod.
L’Arabie Saoudite est depuis 1945 le
meilleur allié des USA. Et celles des
démocraties du Bloc atlantique. Mais
c’est aussi le cœur de l’idéologie
wahabite (« tafkiriste » disent Damas et
Téhéran). Qui est aussi la matrice de
l’islamisme radical, dont les frères
musulmans. Et encore celle des
djihadismes. Ben Laden est le produit de
cette idéologie et est issu d’une grand
famille soudienne. Mais surtout, Riad
est tout sauf une démocratie. Ce
livre-témoignage est dérangeant, tant il
est fort et lève le voile sur des
secrets sordides et bien gardés : celle
du régime saoudien issu d’une vision
totalitaire de l’Islam.
L’auteur, Akli Bellabiod, est un ancien
fonctionnaire de police. Il a travaillé
au service des grandes familles
saoudiennes, dans l’entourage de la
famille royale, aussi bien dans leur
pays qu’en France. Ce qu’il y a vu et
vécu l’empêche aujourd’hui de se taire.
En effet, à leurs côtés, l’auteur prend
conscience de l’hypocrisie qui peut
régner dans ces familles soit-disant
gardiennes de la Foi. Preuves et
expériences à l’appui, il veut dénoncer
les islamistes radicaux qu’il a connus
lors de son séjour en Arabie saoudite. «
Ces apprentis sorciers », comme il
l’écrit, « qui veulent transformer notre
islam philosophique et scientifique en
un islam politique radical dévastateur
rempli de haine et de mépris ».
Akli Bellabiod dénonce avec force le
sort réservé aux femmes et aux enfants
dans ce monde fait d’hypocrisie et
d’esclavage. Ce livre est une plongée en
apnée, courageuse, dans un monde secret
et d’ordinaire inaccessible.
LM
# RÉSUMÉS DES CHAPITRES CLÉS
Dans le secret des grandes familles
saoudiennes...
CHAPITRE 1 :
PARLONS DE RELIGION, DE DROIT DES FEMMES
ET DE RESPECT.
L'Arabie saoudite, tenue d'une main de
fer par la famille des Saouds, est
depuis longtemps une terre de non-droits
pour les femmes, qui doivent se plier à
des règles d'une sévérité extrême
édictées par les chefs religieux du
pays.
Mais aucune tradition, ni coutume, ni
religion, ni hadith du Coran ne justifie
qu’on assassine, qu’on immole, qu’on
lapide, qu’on viole quelqu’un pour la
simple raison qu’il s’agit d’une femme.
Les « faits divers » se succèdent,
impliquant des femmes ou des jeunes
filles que l'on viole et assassine
sauvagement, parfois même aux portes de
lieux sacrés comme La Mecque, sans que
les coupables soient jamais poursuivis
et sanctionnés, sans que la dignité des
victimes ne soit jamais reconnue. Non,
comme par enchantement, chaque fois
qu’un crime crapuleux est commis dans
les lieux saints de l’Islam, les
commandeurs des croyants trouvent une
porte de sortie en désignant des boucs
émissaires étrangers ou en reportant la
faute sur les victimes.
Abritées derrière leur nom et leurs
privilèges, les grandes familles
saoudiennes ne respectent pas la
religion, qui réglemente la vie de tous
les citoyens ordinaires d'Arabie
saoudite; la débauche, le luxe, la
drogue et l'alcool sont leur quotidien.
Ils ne sont pourtant jamais inquiétés
par la police religieuse, la mutaween,
par ailleurs toute puissante et
omniprésente dans la vie des citoyens
saoudiens. Il se dit même que certains
membres de cette police, intransigeante
envers tous, ne se privent pas de
participer aux soirées orgiaques que
donnent les princes.
La cible favorite de cette milice : les
femmes, qui sont surveillées en
permanence, qu'un simple écart
vestimentaire ou la fréquentation d'un
homme peuvent mener en prison. Leur vie
entière est placée sous la tutelle des
hommes, leur existence gommée et
confinée derrière les portes des
maisons.
Sous couvert de religion, les Saouds et
leur police politique étouffent la
société saoudienne, persécutant les
femmes et faisant planer une menace
permanente sur tous ceux qui manifestent
des velléités d'opposition.
CHAPITRE 8 :
MES DÉBUTS AU SERVICE DE FAMILLES
SAOUDIENNES.
Les différents membres de grandes
familles saoudiennes, plus ou moins
proches de la famille royale par le jeu
des alliances et des amitiés, viennent
souvent passer quelques semaines à
Paris, pour affaires ou simplement se
distraire avec les plaisirs de la
capitale. Ils arrivent seuls ou avec
leur suite, des membres de leur famille
ou des maîtresses, des associés ou des
amis. Commence alors pour l'auteur, qui
est chargé de les accompagner, les
protéger et leur faciliter le séjour,
une plongée dans l'univers presque
irréel des princes.
Débauche permanente, les membres des
grandes familles engageant volontiers
des femmes pour leur tenir compagnie
toutes les nuits, mais aussi n'hésitant
pas à violer celles qui se refusent à
eux, dans l'indifférence totale des
grands hôtels qui les accueillent et
préfèrent fermer les yeux par peur de se
mettre à dos leurs richissimes clients.
Drogue et alcool, à toute heure du jour
ou de la nuit, les princes dédaignant de
respecter les préceptes religieux et les
lois qui en interdisent formellement la
consommation, organisant des fêtes
orgiaques où les beuveries sont la
règle, où la drogue remplace la chicha
dans les narguilés et où les jeunes
princes s'improvisent dealers d'un soir.
Dépenses déraisonnables, cadeaux hors de
prix, sorties permanentes et pots de vin
: leur folie des grandeurs les précède à
chaque instant de leur séjour, leurs
caprices devant être satisfaits sur le
champ, au mépris des règles en vigueur
puisqu'elles ont été édictées par et
pour ceux qu'ils considèrent uniquement
comme des mécréants.
C'est un monde édifiant qui se dévoile,
révélant le vrai visage des princes ;
leur hypocrisie lorsqu'ils enfreignent
joyeusement les principes qu'eux-mêmes
ont érigés en lois ; leur cruauté
lorsqu'ils traitent les femmes comme de
simples morceaux de viande, à consommer
sans que leur avis compte ; leur égoïsme
lorsqu'ils exigent de voir leurs désirs
exaucés à tout prix ; enfin, leur
insouciance, puisqu'ils restent
persuadés d'être dans leur bon droit et
dans le droit chemin même lorsqu'ils se
rendent coupables de tous les excès que
Dieu et les hommes condamnent.
CHAPITRE 13 :
LES MAUVAISES MŒURS SAOUDIENNES
Malheureusement, il apparaît que les
excès et les débauches ne sont pas
réservés uniquement aux voyages à
l'étranger. Les nuits saoudiennes sont
en fait elles aussi le théâtre d'orgies
interdites – mais jamais appréhendées,
puisque leurs hôtes sont ceux qui font
et défont les lois. Alcool, même pendant
le ramadan, drogue, films
pornographiques et « hôtesses » sont
monnaie courante dans les fêtes que
donnent les saoudiens hauts-placés.
Mais les puissants ne sont pas les seuls
concernés : malgré la rigueur implacable
des lois, comme celle prévoyant la
décapitation d'un couple adultère, les
mauvaises mœurs rongent la société,
s'appuyant paradoxalement sur les textes
sacrés pour légitimer les horreurs
auxquelles se livrent les hommes.
Ainsi, certains centres commerciaux
abritent derrière les vitrines luxueuses
de leurs magasins de véritables
lupanars, où il est possible de venir
vendre des jeunes filles, parfois encore
des enfants, à des hommes cherchant à
assouvir leurs pulsions. Cette activité,
bien que cachée car souvent synonyme
d'adultère, est rendue possible par
l'invocation du Coran, dont un des
versets permet les mariages temporaires
et donne ainsi son accord à ce qui
s'apparente très clairement à de la
prostitution, où les proxénètes sont
très souvent les propres parents des
victimes. À travers une interprétation
tordue mais acceptée des textes sacrées,
de nombreux hommes se livrent ainsi à
des ébats honteux, se débarrassant
ensuite facilement de la jeune fille qui
devient naturellement une paria, la
perte de sa sacro-sainte virginité lui
interdisant désormais un mariage
honorable.
Dans un royaume où tout ce qui pourrait
éveiller la moindre pulsion est interdit
– des publicités impliquant des femmes
aux magazines télé, en passant par les
jouets « trop » occidentaux et les
mannequins en plastique dans les
vitrines – certaines pratiques hautement
immorales et connues de tous restent
donc parfaitement tolérées, d'autant
plus qu'elles ne heurtent que les
femmes, éternelles victimes de ce pays.
CHAPITRE 16 :
INTOLÉRANCE POLITIQUE ET TORTURE
Bien que persécutées chaque jour, les
femmes ne sont pas les seules victimes
du régime ; sont aussi poursuivis et
arrêtés tous ceux qui, de près ou de
loin, expriment la moindre opposition à
la politique du gouvernement et de la
famille royale.
Aucun parti politique – autre que celui
du gouvernement - n'est toléré dans ce
pays, les opposants étant condamnés à
lutter dans l'ombre et dans
l'illégalité. Parmi eux se trouvent
notamment les représentants des chiites,
minoritaires en Arabie saoudite et
souvent issus des pays voisins, comme le
Yémen.
Chaque manifestation présente pour les
opposants un risque d'arrestation, et
donc de torture, voire de mort. Car il
est bien connu qu'une arrestation dans
ce pays n'est jamais suivie d'une
procédure judiciaire en bonne et due
forme, mais seulement d'une
incarcération qui tourne très rapidement
au cauchemar, surtout pour les
prisonniers politiques qui sont
particulièrement maltraités.
La torture est monnaie courante, les
geôliers mettant en oeuvre de nombreuses
techniques pour briser physiquement et
psychologiquement leurs prisonniers. Aux
conditions d'incarcération invivables
s'ajoutent isolement, flagellation,
immobilisation dans des positions
inhumaines, coups, décharges
d'électricité, brûlures, amputations,
parfois même castration...
Les étrangers sont tout particulièrement
représentés dans les prisons, qu'ils
soient des opposants politiques ou non,
souvent arrêtés pour des motifs
arbitraires ou pour des actes qu'ils
n'ont pas commis.
Cette menace n'empêche pourtant pas de
nombreux opposants de continuer à
militer clandestinement auprès de la
population, organisant des meetings
secrets ou infiltrant des groupes de
jeunes tout prêts à écouter un discours
autre que celui, étouffant, des
autorités. Là, ils continuent à dénoncer
les abus, l'hypocrisie, la cruauté des
dirigeants, pointant du doigt la
corruption, le gaspillage des ressources
du pays et encourageant leur auditoire à
se soulever et se retourner conte la
famille royale, qu'ils accusent d'être
l'unique responsable de l'état actuel du
pays.
L’AUTEUR :
Akli Bellabiod est un ancien
fonctionnaire de la police scientifique
algérienne. Il est titulaire d’un DEUG
Sciences Po. Il a effectué de nombreuses
missions tant en France qu’en Algérie ou
en Arabie saoudite. Il est aujourd’hui
retraité et se consacre à la réflexion
et l’écriture.
ISBN
978-2-87557-065-9
EAN
9782875570659
Nombre de pages 252
EODE / 2015 03 17 /
EODE-BOOKS
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